Chapitre 1 (Partie 3) Athalia

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Je suis née sur le continent sylvanien dans le pays de Duri'll à Elvidia, d'une mère humaine et d'un père elfe. Cela je le sus beaucoup plus tard grâce à des parents elfes qui méprisaient mes origines humaines. En effet, les demi-elfe étaient, autrefois, à la fois craints car ils étaient davantage présents que les elfes qui voyaient leur race disparaître de plus en plus, et méprisés car les demi-elfes vivaient moins longtemps que les elfes. En effet, ils avaient la même espérance de vie qu'un humain classique. Ils étaient considérés comme étant plus simples d'esprits et moins résistants que les elfes. Mais, je pense, après je sais que mon opinion n'est pas très objectif puisque je suis moi-même une demi-elfe, que la pensée des elfes purs souches, comme ils s'appellent eux-même, est rétrograde et très dommageable puisque cette pensée condamne les elfes à disparaître. Cette pensée, je l'avais développée pendant plusieurs années jusqu'à mes huit ans, je sais je suis précoce dans mes réflexions. En effet à huit ans, j'avais dû quitter le domicile de mes très sympathiques parents elfiques pour des raisons je pense qui ne vous échapperont pas car le traitement qu'ils me réservaient était, certes, affreux, c'est-à-dire entre la maltraitance tant physique et morale et les corvées très difficiles pour une enfant, je crois que l'on peut attendre mieux comme début dans l'existence, vous ne pensez pas ? Néanmoins, dans un sens, je peux les remercier car ceux sont eux qui m'ont appris, par la manière forte, à ne pas lâcher et à ne pas abandonner. J'étais donc partie dans la direction de la grande forêt, ayant appris à me faire passer pour une ombre, c'est à ce moment que mon don à commencer à se manifester. Vous savez celui pour communiquer avec les esprits qui ont subitement disparu. Bref, pour en revenir à mon histoire, je crois que c'est grâce à mon don d'invisibilité et à mes amis légèrement invisibles eux aussi et légèrement agaçant, également, du fait qu'ils passaient tous leurs temps à se chamailler, ce qui, je l'avoue, était très drôle, au début. J'avais, donc, réussi à survivre jusqu'à mes treize ans, là j'ai décidé de me prendre et de commencer à travailler sans pour autant me faire exploiter car, c'est vrai quoi, je voulais conserver ma dignité et mon intégrité tant physique que morale, bon d'accord, uniquement mon intégrité morale et ma dignité. En effet, j'avais commencé à cet âge à travailler comme voleuse sous contrat. J'avais pensé qu'avec ma petite taille, ça allait passer crème. Mais, j'avoue, je m'étais un petit peu trompée, parce que, lors de ma première mission qui consistait à voler un tableau chez un juge humain pour un autre humain pour des raisons dont je me fichais et dont je continue à m'en ficher encore maintenant, j'avais failli me faire tuer à cause d'une alarme ou d'un piège mal désenclenché je ne m'en souviens plus. Toutefois, j'étais parvenue à rapporter le tableau sans me faire prendre et sans encombre. Depuis cette épisode, j'avais continué mon travail pas très légal, jusqu'à ce que les contrats de vole soit de moins présent et que ma réputation devienne trop grande pour ma si petite taille de l'époque car cela avait attisé la jalousie et la haine de mes collègues voleurs. Alors je pris la décision, deux ans après mes débuts en tant que voleuse, de partir en direction de Massabetta, sans me retourner pour aller vivre d'autres aventures et surtout pour aller me construire une autre voie, un autre avenir. Je pense que la suite vous la connaissez, puisque, une fois arrivée à Massabetta, j'avais uniquement vu que des avis de recherche dans le bar à contrat de la ville. Je m'étais, alors, lancée comme chasseuse de prime, je sais, quinze ans c'est jeune pour débuter une carrière de chasseuse de prime mais bon il faut bien gagner sa croûte, vous ne pensez pas, non ? Bon après vous connaissez la suite de l'histoire de ma rencontre avec mon maître.

Au bout de deux heures de demi-sommeil, je me réveillai et levai. Je vis alors Merlonios endormi, je souris en voyant cela. Je le fis s'allonger dans une position plus confortable contre l'arbre et je pris donc le troisième tour de garde, dans l'attente du matin, je me mis à regarder le ciel qui était en train de rosir. Il va faire beau aujourd'hui. Il me reste donc deux choses à faire : déposer mon contrat afin de recevoir ma douce et bien mérité récompense et ensuite voir quel est le problème avec mes très amis esprits. Mais d'abord on va attendre le matin. Quel magnifique dégradé de rouge et de rose ! Cela me rappelle mon premier larcin, le vole du tableau. En effet, la seule chose que je me souviens de ce tableau, ce sont les dégradés de couleur que je trouvais très beau, cela me rappelle aussi une épithète d'un auteur de votre monde, « l'Aurore aux doigts de roses ». Je crois que cette comparaison, en voyant le soleil se lever sur mon monde, est tout à fais justifiée. Quel magnifique levée du soleil !

L'invocatriceWhere stories live. Discover now