PREMIER AOUT 2018

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Mimozem braqua son tildkjeld vers la planète Terre.

Il avait beaucoup entendu parler de cette planète. Dans tous les confins de l'univers céleste on parlait de ces humains stupides et prétentieux. Des mauvais élèves qui faisaient n'importe quoi avec le bout de planète sur laquelle ils vivaient.

La Terre était le mauvais élève de toutes les galaxies de son système solaire. Et la galaxie de la Voie Lactée, ne comportait pas moins de deux cents étoiles, bon bien sûr, toutes ne sont pas des planètes mais... Pas une autre galaxie ne comptait de planètes où les habitants étaient aussi incohérents.

La Terre était le cancre de tout l'univers.

Sur Benzefel, le savoir, les connaissances se transmettaient génétiquement. Pas besoin d'apprendre. Les enfants Bezenfelos n'allaient pas à l'école. Ils passaient leurs journées à jouer ensemble de Erhard jusqu'à Harmaa. Leur liberté était absolue. Aucun interdit. Puis, lorsque leurs corps atteignaient la maturité, alors ils allaient travailler à l'usine. L'Usine avec un grand U. Une par ville. Tous les êtres y travaillaient de l'aube au coucher de Erhard.

Mimozem lui voulait apporter son savoir. Son peuple avait une connaissance infinie. Il trouvait bête de ne pas partager pour aider les autres. Aider. Sa grande ambition, son crédo. Ses élevants, ses collègues, tout le monde lui répétait de ne surtout rien faire. Ne rien dire. Il ne devait rien à personne et surtout pas aux habitants de la Terre !

Le tildkjeld de Mimozem était en permanence braqué sur la petite planète bleue. Et toutes les nuits il explorait les pays aux contrées magnifiques.

A force de surveiller ces malheureux qui couraient tous les jours à leur perte, il avait appris à les connaitre. Il avait compris qu'il y avait sur leur planète quelques « défenseurs de la Terre », mais qui étaient souvent considérés comme ayant des raisonnements extravagants et relégués au titre d'élucubrés.

Cette planète était si belle. Si jolie. Les humains ne s'en rendaient pas compte. Ils couraient bêtement après « l'argent ». Là aussi lui pouvait les aider. Leur expliquer que ce n'était pas un mal nécessaire. On pouvait vivre autrement.

De retour de l'Usine, la première chose que Mimozem faisait était de jeter encore un coup d'œil à dix huit milliards d'années lumières de lui.

Aujourd'hui, le calendrier de la planète Terre affichait la date du premier août 2018.

C'était la date limite.

A cette date terrestre, l'humanité de la planète Terre allait vivre à crédit.

Les ignorants avaient utilisé plus d'arbres, d'eau, de sols fertiles et de poissons que ce que leur planète pouvait produire en un an pour les alimenter. Et ils continuaient à émettre plus de carbone que les océans et les forêts pouvaient en absorber.

Comment rester de marbre face à une activité aussi dénuée de sens ? Il se devait d'intervenir, en tout cas d'essayer. Pour lui, ce serait si simple de leur dire comment faire. De leur expliquer. A condition qu'ils veuillent bien l'écouter.

Il se devait d'essayer. Alors, Mimozem ne perdit pas un instant. Sans bruit, il se dirigea vers la spruflug et s'installa aux commandes de sa tollerkan tanva.

Bezenfel faisait partie de la galaxie d'Andromède, presque de la même taille que la galaxie de la Voie Lactée, dont dépendait la Terre. Pour se rendre de Benzetel sur Terre, c'était l'affaire d'une demi journée, en temps terrestre. En temps Benzetel, il fallait compter une semaine terrestre.

Une fois que « Maa », c'était le nom de la Terre en Nadzak, aurait été entrée dans l'ordinateur de bord, il n'avait qu'à pousser à fond la manette. Alors, toute l'électronique se mettrait en place. Des aiguilles s'insinueraient sous sa peau à travers son fauteuil et lui injecteraient un liquide propre à insensibiliser son corps pendant le voyage. Sa soucoupe volante se déplaçait tout de même à la vitesse de la lumière, il fallait protéger le corps ! Et il recevrait également un sérum pour survivre sur cette planète polluée.

Desseins préméditésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant