CHAPITRE 10: Kayllie, protectrice de Luna !

206 8 0
                                    

PDV: Luna

J'ouvre la porte de ma chambre et tombe nez à nez avec deux pupilles couleur saphir. Kayllie.

- Oui ?
- Tu es agitée. Je me demandais si tout va bien.

Je prends une mine intriguée.

- Qu'est-ce qui te faire dire ça ?
- Je le ressens.

Et c'est alors que les mots d'Eylan, juste avant qu'il ne parte, me revienne: Elle est ta liée. Elle ressent chacune de tes émotions et tu peux ressentir les siennes. Mais, si tu veux, je vais t'apprendre à bloquer son accès à tes émotions. Elle est comme une seconde partie de toi. Bref, tout ça pour dire, que tu peux lui faire confiance. Elle ne te trahira jamais, elle en est incapable.

Je l'observe attentivement. Puis, j'ouvre grandement la porte de ma chambre et m'efface pour lui permettre d'entrer. Je referme la porte derrière elle. Je m'avance, m'assois sur mon lit et lui fait signe de venir à côté de moi, ce qu'elle fait. Les secondes passent sans que ni elle ni moi ne pipe mot. Je pince mes lèvres nerveusement et elle tripote ses longs cheveux d'ébène. Ce silence devenu gênant, je me décide à le briser d'une voix légère:

- Tu ressens ce que je ressens, c'est bien ça ?
- Oui.
- Et d'après toi, qu'est-ce que je ressens exactement ?

Elle réfléchit pendant quelques temps et déclare en murmurant et triturant ses cheveux nerveusement:

- Je ne sais pas si j'utilise les mots justes, mais j'ai l'impression que tu es frustrée. Oui c'est ça, tu es frustrée. Cela peut paraître normal après que tu es découvert que tu es un vampire, cependant, je ne sais pas pourquoi, continue-t-elle en levant sa tête jusqu'à présent baissée vers moi, quelque chose me dit qu'il y a autres choses qui te tracasse. Et si je peux me permettre, cet Eylan est l'une de ces choses.

Je la fixe, surprise par une telle déduction.

- Eh bien ! on peut dire que tu as visé à peu près dans le mille; je déclare en ramenant mes genoux vers moi et en posant mon menton dessus. Ça devient une habitude. Je me mets à penser à lui et à l'examiner autant physiquement que mentalement. Pour tout te dire, je le trouve vraiment troublant. J'ai une impression étrange chaque fois que je suis près de lui...

Je tourne la tête vers elle et intercepte le regard qu'elle me lançait. Remarquant que je l'aie surprise, elle tourne immédiatement la tête, les joues rougissant. Je lui souris, soudainement désireuse de la mettre à l'aise.

- Tu sais, je ne te connais pas vraiment, mais je t'aime bien. T'avoir à mes côtés me donne l'impression de t'avoir toujours connu. Et j'avoue que, voir que tu n'es pas tout le temps en pétard comme avec le Prince me rassure. Ça me rassure de voir que tu as un petit côté timide comme moi. Et ça me fait plaisir de parler librement comme ça avec quelqu'un. Ça ne m'est pas arrivé il y des années. Crois-moi ! en venant demain au lycée avec moi, tu comprendras de quoi je parle. Je ne suis vraiment pas commode d'habitude. Mais avec toi, j'ai... J'ai le sentiment que je te connais depuis toujours. Je sais que ça peut paraître bizarre de dire une telle chose alors que c'est la première fois que nos chemins se croisent; pour ainsi dire, on vit carrément dans deux monde différents. Mais bon, c'est comme ça et je n'y peux rien. Je sais juste que je peux te faire confiance.

Je pose une main sur son épaule et lui fais un grand sourire, sincère. Je la sens se détendre et elle me sourit également. Cette fois-ci, c'est elle qui engage la discussion.

HYBRIDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant