La grande Bâtisse, cimetière de la peste, aux fleurs de lys

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C'est moi, une jeune grand-mère qui vous parle,

Je vous parle d'un temps, triste et gris,

Où la peste, les rats et les souris,

Envahissaient chaque rue principale.


D'un temps, où seul, les cadavres gisaient,

Et où tous le monde, souffraient, pleuraient,

Un temps ou cette Bâtisse toute fleurie,

Était hôpital de l'Algérie.


Oran, où accostaient les bateaux,

Était ma ville d'enfance, de jeunesse,

Je me souviens de ses jours très chauds,

À patauger dans l'eau comme Princesse.


Mon père, jeune, courait après le temps,

Il trompait ma mère depuis un an,

Partait tard soir, rentrait tôt matin,

Fatigué, il dormait dans le train.


L'argent de famille disparaissait,

Le prix du pain beaucoup augmentait,

L'horrible peste faisait des ravages,

On est parti un matin d'orage.


Les grands journaux fusaient à la presse,

Balançant sans attendre les esquisses,

De toutes ces personnes qui disparaissent,

Dans la belle Bâtisse aux fleurs de lys.


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INSPIRATION {terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant