Le tombeau de tous les jours (à la maison)

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Révolution du monde,

Qui en un bouton s'inonde,

Ce trône où l'on s'assoit,

Sans vote et sans loi.


C'est un tombeau parfois fait de bois,

Urne qui recueille les présents,

Dans un coin, comme un petit chez soi,

Il a pour seule odeur les excréments.


Il peut vivre en groupe,

Mais est surtout isolé,

Accompagné de son papier,

Avec lequel, il est souvent tapissé.


Et quand l'humain, avec une délicatesse exagérée,

Se pose sur la creuse soucoupe,

Qu'on change lorsqu'elle est fissurée,

Accompagné de son couvercle en voute.


On sait par avance

Que l'histoire se répète,

Et le cimetière survie par chance,

À cette odeur, venant de sous la lunette.


Et ses vagues pestilentielles,

Que certains caches avec du parfum,

Surgissent par moments comme sauterelles,

Odeur que les égouts subissent, derniers défunts.


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INSPIRATION {terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant