Dans Quelques Mois... [Terminé]

Annonce

Assise sur une des chaises près de la fenêtre, j'écoutais le médecin. Ma mère était assise à côté de moi tandis que mon père était debout à côté d'elle et que Cyès était debout derrière moi.

"Bien. Je vais aller droit au but, Yu Lyca, il ne vous reste plus beaucoup de temps à vivre" lâcha-t-il d'un coup

Les yeux de mes parents s'agrandirent à l'entente de sa phrase. Cyès était aussi choqué mais il semblait plus désolé. Je baissa la tête et regarda le sol. Je le savais déjà, ce n'était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie Mr. Le médecin.

"Nous sommes vraiment navrés, bien que nous vous donnons des médicaments pour traités cet maladie, il semblerait que rien ne marche. Tout ce que nous pouvons faire c'est de ralentir la progression de celui-ci avant qu'il ne vous atteigne définitivement. Votre corps a tenu bon pendant 10 ans, normalent vous n'auriez pas dû tenir jusqu'ici et pourtant, vous êtes encore là..." continua-t-il
Malheurement elle est à sa limite, nous pouvons encore lui donner des médicaments pour ralentir encore un petit moment la propagation mais ça ne durera pas très longtemps " poursuiva-t-il attristé

Ma mère avait déjà les larmes aux yeux. Bien qu'elle soit une personne forte physiquement, elle ne l'est pas mentalement. Mon père était en train de caresser son dos pour la calmer. Je regardais dans le vide. Tout ça, je le savais déjà, je m'y était préparé à ce que ce jour arrive et pourtant...

"Combien de temps environ restera-t-il pour Lyca ?" demanda Cyès

"Hum, eh bien le minimum serait 7 à 8 mois et le maximum 1 ans, bien sûre, il ne faut pas nier le fait que ça peut arriver beaucoup plus tôt que prévu" réponda le médecin

"Je vois" lâcha Cyès, la tête baissée

"Nous sommes sincèrement désolés" termina-t-il avant de se lever et de se diriger vers la porte
"Nous vous informerons s'il y a quoique se soit de nouveau"

"Je vous remercie" lança mon père d'une voix triste

La porte claqua. Je me retourna vers mes parents, ma mère était dans l'étreinte que mon père lui avait fait. Avoir eu la nouvelle ne m'a pas rendu triste ou quoi que se soit mais, voir mes parents ainsi, c'est autre chose. Je sens mon cœur se serrer, ça n'aurait pas dû arriver, ça n'aurait jamais dû se produire. Mon père et ma mère n'auront dû jamais avoir à souffrir autant. Je baissa la tête et regarda dans le vide. Tout ça...

"C'est parce que je suis née" lachais-je à voix basse

Mes parents s'arrêtèrent un moment et se tournèrent vers moi le visage surpris mais aussi choqué et effrayé. Cyès me regarda d'une étrange façon. Ma mère dirigea sa main dans ma direction tout en parlant.

"Lyca...s'il te plaît...ne fait rien de stupide, compris ? Ne...ne..." disa-t-elle

Elle stoppa sa main à quelque centimètres de moi. Je pivota ma tête dans leur direction. Je n'arrivais plus à penser, tout s'embruyé. Si je ne serais pas née alors, papa et maman ne seront pas ainsi...si je ne serais pas née alors...

"Ils n'auront pas dû à supporter ça..." disais-je le regard vide

Alors que je me disais tout ça dans ma tête, je sentis quelque chose se poser sur ma tête. Je me retourna et vis Cyès, sa main me caressait le haut de ma tête.

"Idiote, si tu penses comme ça alors tes parents souffriront encore plus. Est-ce que c'est ce que tu veux ?" me demanda-t-il

"N...non..." lui répondis-je

"Alors arrête de penser à ça et concentre-toi plutôt sur ce que tu vas faire les jours à venir" rétorqua-t-il avec un sourire

J'hocha de la tête. C'est vrai ...si je pense ainsi alors je ne ferai que causer des problèmes à mes parents. Je regarda vers mes parents. Ma mère me pris dans ses bras et mon père fit de même.

"Ne nous fait plus jamais peur avec ça, compris ?" disa ma mère en larmes

"Je suis désolée..." sortais-je

Cyès nous regarda un instant puis se dirigea vers la porte. Je le regarda ouvrir la porte et sortir, mais avant de refermer celle-ci, il me lança un dernier sourire puis ferma en douceur. Mes parents ne semblaient pas avoir entendu son départ. Je pivota ma tête et observa l'extérieur. Il fesait déjà nuit, la ville brillait déjà de mille feu, des gens marchaient encore de droite à gauche, des voitures roulaient et claxonaient.

"Ce que j'aimerai pouvoir sortir d'ici".