Teatch Me Gently [BxB]

Partie 3

Partie III

La brioche fut mangée, avec les doigts, comme toujours, avant que ne soient échangés les cadeaux. La famille de James n'était pas tant portée sur les cadeaux, chacun recevait quelque chose qui comptait ou dont il avait véritablement besoin. James reçu de la part de tout le monde un chèque qu'il glissa précieusement dans sa poche.

Peu avant deux heures du matin, les deux jeunes hommes montèrent se coucher. James se sentait étonnamment léger en retirant ses vêtements. Restant en caleçon, il se laissa tomber sur le dos sur le matelas qui semblait l'accueillir à bras ouverts. Avec moins de hâte, Alex se dévêtit aussi. Il s'allongea contre le flanc du blond.

« Que te disais ta mère tout à l'heure ?

- Quand tu jouais aux poupées ? Que tu étais beau et adorable.

- Arrête de te moquer de moi.

- Je ne me moque pas, elle était sérieuse, et moi aussi. Elle m'a fait comprendre que j'étais amoureux de toi. »

Alex se redressa sur ses avant-bras, les yeux soudain écarquillés.

« Je ne te demande rien Alex, bébé, rien de plus que ce que nous avons déjà. N'allons pas plus vite que notre vitesse. Je voulais juste... Te le dire. Parce que je l'ai compris ce soir, et je...

- Fais-moi l'amour.

- Quoi ? Tu veux que je...

- Tu me montres cet amour. Que tu me fasses me sentir bien, me sentir beau et important. »

Il suffit d'un regard à James sur le visage paisible qui lui faisait face. Pas d'hésitation sur ce visage-là, les yeux détaillaient le blond, ses cheveux courts, sa bouche pleine. Alors le premier, le plus jeune embrassa ces lèvres qui le tentaient tant. La réponse fut immédiate alors qu'on lui rendait son baiser, avec tendresse, avec douceur. James passa une main sur la hanche mince pour pousser Alex sur le côté, s'installant dans la même position. Leur torse nu se rencontrèrent, leur peau chaude qui s'électrisaient en quelques secondes à peine. Leur souffle devenait difficile alors que le baiser s'intensifiait rapidement, timidement d'abord, leur langue vinrent à se mouvoir ensemble, puis de plus en plus passionnément. James empoigna un peu plus durement la hanche sous ses doigts, quand d'une façon lascive, Alex se mit à se frotter contre lui. Leurs deux érections se faisaient de plus en plus dures, lourdes dans leur caleçon. Le plus jeune passa une main dans le sous-vêtement de son homonyme pour se saisir du sexe chargé d'envie qu'il caressa dans sa longueur, étouffant le gémissement de l'autre dans sa bouche.

James essaya de prendre confiance en lui, pour donner la meilleure des expériences possibles à celui qu'il aimait. Ne pas hésiter pour ne pas le décevoir, lui faire de mal. De ses deux mains, il descendit le caleçon d'Alex, baissant un regard gourmand sur le sexe qui frottait contre lui. Il passa son pouce sur le gland rouge, faisant se cambrer l'autre. James plia l'une de ses jambes, ramenant son pied près de son genou pour offrir un passage à James vers son antre, où celui-ci s'empressa de passer ses doigts. Il chatouilla la peau brulante et parfaitement lisse du plus jeune, se plaisant à passer son index sur les contours de son trou. Alex ne pouvait s'empêcher de trembler sous le contact répété qui lui faisait un bien qu'il n'avait jamais connu.

« Vas y, vas y, vas y, chuchota-t-il en litanie. »

James sourit de son empressement mais se reprit rapidement quand la main qui tenait son sexe se serra autour, lui faisait mordre sa propre lèvre. Il dut se lever quelques secondes pour trouver une ancienne bouteille de lubrifiant dans la salle de bain qu'il avait pendant longtemps occupée. Il revint le plus vite à son amant qui n'avait pas changé de position. Il reprit ses douces caresses là où il les avait arrêtées, jusqu'à pouvoir entrer un doigt sans déchirer le précieux petit être entre ses bras. Alex échappa un soupir lourd, mais non pas de douleur mais de bien-être. Il se laissait aller, pour l'une des premières fois de sa vie, dans une bulle de douceur et de sensualité qu'il lui pensait être interdite.

James ne perdit pas plus de temps à se mit à bouger son doigt de plus en plus vite sous les encouragements du brun, il ajouta son majeur sans le prévenir, mais ne rencontra aucune résistance. Tout semblait si simple avec lui, James savait où il allait, ce qu'il voulait. Et là tout de suite, il voulait lui faire l'amour, être en lui et lui faire sentir à quel point il voulait le protéger. Alex s'étirait si bien autour de ses doigts, si avide d'être rempli, et malgré le pincement qui lui serra le cœur, il se souvint que son protégé n'était plus vierge.

Un, deux aller retours de ses doigts puis il les retira prestement, entourant le corps de son amant de ses bras pour venir l'allonger sur lui-même avant de les redresser tous les deux. Alex se retrouvait assis sur son amant lui-même assis. Le brun se frottait contre la virilité qu'il sentait dure contre son intimité. Il voulait tellement, tellement le sentir en lui.

« S'il te plaît... »

Mais le reste de la phrase s'étouffa dans sa bouche, le sexe de James venait de le pénétrer, avec vitesse et facilité, sa bouche venait de voler la sienne pour un baiser presque de cinéma. Mais Alex n'arrivait à se concentrer que sur ce membre, solidement encré en lui, sur lequel il se mit à coulisser, à la force de ses cuisses. James serra ses bras si fort autour de lui que sa queue frottait sur le ventre du blond, dans une pression constante et appuyée. James bougeait son bassin, l'enfonçant dans le matelas pour prendre plus d'élan afin de l'enfoncer dans Alex. Son sexe était tellement bien accueilli, tellement entouré de chaleur, il semblait être si profond en lui.

« Je me sens si bien en toi, s'essouffla-t-il.

- Encore... Plus.. Loin ! »

Il passa alors ses mains sur les hanches du plus petit, et se mit à pilonner, avec vigueur et régularité, créant un son de claquement contre ses fesses rebondies alors qu'il s'enfonçait, plus loin. Il y était ; au plus profond, butant sur la prostate d'Alex. Celui-ci ne put retenir le gémissement grave qui passa ses lèvres, et James n'aurait put lui intimer de se taire tant ce son lui était agréable. Alors il recommença, embrassant ses pectoraux, le laissant se frotter contre son ventre à lui. Alex était si beau, perdu et déchiré par son plaisir charnel. Le brun ne pouvait canaliser, n'aurait pu décrire ce qu'il ressentait. Tout son être était habité par la force que lui donnait James, il se sentait si bien aimé, il se sentait si désiré dans les bras de celui qu'il aimait lui aussi. Les coups de hanche ne diminuaient pas, James s'enfonçant avec acharnement, Alex s'empalant avec hargne. Tous les deux étaient sur le bord, juste sur le fil, sentant tous les deux, la force de l'orgasme alors qu'ils tentaient de le repousser le plus possible. Le brun craqua le premier, tremblant de tous ses membres, dans un dernier rebond, son membre frottant une dernière fois contre son amant, il lui murmura :

- Je suis foutrement amoureux de toi James. »

Puis il jouit avec une telle force, rejetant sa tête en arrière, se libérant dans un râle rauque, les yeux fermés. Alors James n'y tins plus non plus, il retourna l'autre sur le dos, le pénétra trois fois de plus et explosa en lui. Les deux semblaient si loin de tout, mais si proches l'un de l'autre.

Epilogue : 

Une baguette et des écouteurs ; cela les faisait toujours rire. Personne n'aurait cru que leur relation, si fragile, construite sur tant de peur et de doutes durerait si longtemps. Mais leur amour était fort, et près à lutter contre tout.

Ils avaient trouvé un appartement, petit, puis un plus grand. Ils avaient un chien et tous les dimanches matin, prenaient un petit déjeuner à la boulangerie du coin de la rue. Ils finirent leurs études, et l'idée qu'avait eu la désormais belle-sœur d'Alex n'était pas si bête. Désormais, il vendait les vêtements de sa belle-mère dans une boutique qui prenait de l'essor. Le jeune homme brun, renfermé et apeuré face à la vie avait désormais une famille qui l'aimait et l'encourageait. Paddy ne lui posa plus problème, il avait eu la sagesse de s'effacer même si Alex n'avait jamais osé porter plainte contre lui. La famille de James avait fini par apprendre ce qui était arrivé au jeune homme qu'ils aimaient tant, mais avaient accepté le choix qu'il avait fait d'oublier son passé. Et quoi de mieux que de l'oublier dans les bras de celui qu'il aimait ?