Excuse-me, I'm perfect. [EN PAUSE]

Malte avec le playboy, partie 4.

Je m'excusai auprès de Lilian et j'allai retrouver Noah.

Il parut surpris une demi-seconde quand il vit que je me dirigeai vers lui, puis il se reprit et me balaya de son regard froid à nouveau.

Je passai juste à côté de lui sans m'arrêter en espérant qu'il me suive.

J'entrai dans la villa à nouveau puis je m'éloignai au hasard dans les couloirs jusqu'à ce que la musique ne soit plus qu'un rythme lointain.

Je me retournai, il était là, bien sûr.

"Que fais-tu ?" Me demanda-t-il, intrigué.

"Il faut qu'on parle." Lui expliquai-je, en ouvrant une porte au hasard.

Une chambre, parfait.

J'entrai la première et demandai à Noah de fermer la porte derrière lui.

Je fis le tour de la pièce, puis je m'avançai vers la fenêtre, ne sachant pas trop par où démarrer cette discussion.

Je ne voulais pas blesser Noah.

Mais son attitude était lourde et déplacée si on prenait en compte le fait que nous étions à peine des amis ou peut-être même pas.

"Pourquoi tu agis comme ça avec moi ?" Lui demandai-je franchement, en me retournant brusquement.

Il s'était allongé sur le lit, les mains sous la tête, l'air parfaitement décontracté.

Il haussa un sourcil sans pour autant répondre. Puis, il se redressa.

"C'est-à-dire ?" Il se raclât la gorge.

Comment lui expliquer ?

"Je... Tu agis comme si j'étais ta petite sœur ou quelque chose comme ça !" Tentai-je de lui faire comprendre.

Il me regarda dans le fond des yeux. C'était troublant.

"Je... Bon sang, Aria, tu as vraiment cette impression ?" Il se renfrogna comme si l'idée-même lui faisait mal.

"Je ne sais pas..." Bredouillai-je, "Mais dans l'état actuel de notre relation, ça me rend mal à l'aise, voire même en colère parfois."

"Oh mon dieu..." Grogna-t-il de sa voix rauque et sexy.

Il prit sa tête dans ses mains, et commença à se masser les tempes.

Merde, il est vraiment canon.

"Ary..." Murmura-t-il en relevant la tête avec un regard désespéré sur le visage, "Tu ne le vois pas ?"

Je regardai rapidement et stupidement à droite et à gauche avant de lui demander : "De ?"

"Tu me rends fou." S'exclama-t-il.

"Je suis désolée, je ne vois pas." M'excusai-je.

"Ary, déjà que c'est dur, ne me le fais pas répéter !" S'énerva-t-il.

"Oulà !" M'exclamai-je, "Je suis vraiment désolée, Noah mais je ne comprends pas."

"Ary, je suis fou de toi."

Et je faillis éclater de rire. Sérieusement ?

"Noah, je te jure que si ceci est une blague et que tu te moques..." Commençai-je, de manière menaçante.

"Aria, je suis sérieux. Ce n'est pas une blague. Je ne sais pas quoi faire. Je te connais depuis trois jours et tu m'obsèdes. C'est encore plus ridicule quand je le dis, bordel." Me coupa-t-il.

"Je t'obsède ?" Murmurai-je, déconcertée par le choix de ses mots.

"Oui, tu m'obsèdes. Quand tu me tiens tête, j'adore et je déteste ça en même temps. J'aime quand tu fronces ton nez quand quelque chose te contrarie. J'aime ton rire, la façon dont tu souris et ça me rend heureux lorsque tu le fais sans que je saches pourquoi. Et puis, tu vois le meilleur de moi alors que je ne le mérite pas. Et puis..." Il se leva, fit quelques pas vers moi, puis me plaqua contre le mur, "Tu me fais de l'effet."