Malte avec le playboy, partie 1

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Cher journal, je me relis et je me dis que tu ne dois rien comprendre.

Alors, je vais te raconter comment j'ai rencontré Noah avant de reprendre le cours du présent.

L'année dernière dans le cadre d'une remise à niveau en anglais, l'école avait proposé des stages à Malte ou aux USA.

Je disposais de bonnes notes en anglais mais au vu de mes ambitions pour le mannequinat, le Directeur de l'école, que mon père avait mis le plus discrètement possible sous le secret de mes activités extra-scolaires, avait appelé mon père pour lui parler de ces voyages.

Bien évidemment il avait eu la secrétaire de mon père : il faut pas rêver, même moi je n'arrive que très rarement à obtenir mon père au téléphone. Bref, apparemment mon père aurait été enchanté de se débarrasser de moi pendant deux semaines et ce voyage lui fournissait un bon prétexte.

Résultat, j'allais passer quinze jours à Malte et même mon agence avait approuvé.

Le principe de ces voyages, c'est de former des binômes d'étudiants qui doivent se retrouver en milieu étranger pendant deux semaines avec une somme d'argent conséquente et pour consigne de se débrouiller. Évidement, on avait un numéro à contacter en cas de problèmes. Les binômes étaient réalisés par l'équipe enseignante et on prenait connaissance de sa ou son partenaire dans l'avion.

Lorsque ma prof d'anglais m'avait tendu mon billet d'avion, je m'étais précipitée vers Pauline. Évidemment, on était pas à côté.

Pendant l'embarquement, j'angoissais carrément de savoir qui serait mon binôme.

Pauline n'était pas d'une grande aide : elle avait découvert qu'elle était avec Jérôme, un mec plutôt cool avec qui elle s'entendait bien et qui était dans notre classe en seconde.

Alors qu'on traversait l'avion, elle tenta de me rassurer :

"Allez, Ary, ça peut pas être une ou un monstre ! T'inquiète, Mme Grabier a du te mettre avec quelqu'un de sympa !"

Je glissai un coup d'œil nerveux à mon billet d'avion et aux numéros. Je trouvai ma place et...mon voisin.

Pauline jeta un coup d'œil par dessus mon épaule, puis sur mon billet.

"Ah, merde. Un première." Lâcha Pauline.

Le garçon leva les yeux vers moi et dit : "Génial."

Son ton sarcastique ne m'avait pas échappé. Je soupirai et décidai de faire comme si de rien était.

J'installai mes affaires et Pauline vint me faire un câlin pour me souhaite 'bon courage' et me dire de relativiser, après tout, 'il était plutôt mignon'.

Je m'assis, glissai mes écouteurs dans mes oreilles et je fermai les yeux.

Environ deux minutes plus tard, je sentis qu'on me secouai l'épaule.

J'ouvris les yeux pour faire face à mon binôme. Je retirai un écouteur, agacée.

"Quoi ?" Lui demandai-je.

"Éteins ton iPhone, on va décoller." Me sermonna-t-il.

Je soupirai et remis mon écouteur.

Alors que je venais de refermer les yeux, je sentis qu'on me secouait à nouveau l'épaule.

"Quoi encore ?" Lançai-je en retirant mes écouteurs.

"Éteins ton truc, on va se crasher a cause de toi."

"On ne va pas se crasher ! Déstresse, dans un jet même pas on te demande d'éteindre ton téléphone !" Désespérai-je.

"Ah, parce que tu prends souvent des jets privés ?" Me demanda-t-il un sourire ironique sur le visage.

Excuse-me, I'm perfect. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant