Endlich Frei - Rammstein-

Prologue

5 juin 2004

-Un demi s'il vous plais. Demandais-je au barman.

Je venais seulement de finir mes examens, et j'avais décidé de venir boire un verre pour oublier l'attente et l'angoisse qui m'attendaient avant les résultats. J'étais en dernière année d'école de journalisme, et bien que je ne savais pas encore dans quelle voie j'allais me spécialiser, une grande agence d'un magasine people m'avais déjà envoyé une demande de job. J'hésitais encore, ce n'est pas un domaine facile. Pour moi, les stars ne sont pas des personnes qui peuvent côtoyer des gens comme moi. Je les vois tous comme des gens imbus d'eux même, menteurs et manipulateurs, seulement attirés par l'argent et les femmes en plastiques.

Je regardais l'heure : 20h. J'avais encore du temps, Leo mon copain depuis presque 10 mois ne rentrerais pas ce soir. Je décidais donc de profiter de l'ambiance du bar et de commander une autre bière. C'est mon endroit favori dans cette ville. L'ambiance vintage du style année 50, les néons multicolores, les plaques métalliques et les nombreux vinyles accrochés sur les murs sont parfaitement accordés avec la musique blues qui passe ce soir.

-Bonjour.

Je tournais la tête pour découvrir un homme très grand, brun, musclé avec de magnifiques yeux bleus. Sur le coup, j'eus comme l'impression que mon coeur s'arrêtais de battre. Cet homme m'avais hypnotisé quelques secondes avant de réaliser ce qu'il se passait.

-B..bonjour. Réussi je à bredouiller.

-Cette place est libre ? Le reste du bar est plein alors.. Je peux ?

-Euh.. bien sur.

Quelle idiote. Il fallait que je bafouille évidemment. Même pas foutu d'aligner deux mots à la suite. Je soupirais intérieurement et retournais à ma contemplation du bar. Pas parce que je ne voulais pas parler à l'inconnu mais parce que je me sentais bête. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs. Peut être à cause de cette sensation inconnue que j'avais ressenti en le voyant, ou peut être parce qu'il était entrain de me fixer, un sourire au lèvres depuis 5 bonnes minutes..

-Je peux savoir le prénom de la gentille demoiselle qui m'a laissé partager sa table ?

-Shay. Cette fois j'avais réussi à articuler.

-Moi c'est Andy. Ravie de te rencontrer.

Et il sourit. Ce rictus ravageur me fit oublier tout ce qui comptais pour moi. Mes études, mes amis, ma vie. Et Leo.

7 aout 2004.

-Qu'est ce que c'est que ca ? Tu m'as mentis ? Depuis quand ? Sur quoi ? Répond moi ! Je hurlais à pleins poumons dans la chambre d'Andy, je m'égosillais de toutes mes forces mais aucune réponse ne sorti de la bouche de l'homme que j'aimais.

-Dis moi la vérité, dis moi qui tu es ! Cette fois, les larmes me montèrent aux yeux. Je ne pouvais plus supporter cette double vie. Depuis 2 mois je voulais faire un choix entre les deux hommes qui partageaient ma vie et à cet instant je pensais enfin m'être décidée.

Je tenais à la main un téléphone : la preuve de sa culpabilité. Par inadvertance, j'avais lu un message qui lui étais destiné et son correspondant l'avais appelé Till. Puis, comme pour me rassurer, j'avais lu les autres messages. Et à ce moment là j'avais compris que l'homme qui partageait ma vie depuis 2 mois m'avais menti. Il avait expliqué notre relation à l'un de ses amis, un dénommé Richard, et j'avais appris qu'il s'était inventé une nouvelle vie pour me séduire. Il avait même été jusqu'à changer de nom, de prénom, il avait loué une maison meublée, me faisant croire que c'était la sienne. Je ne savais plus qui j'avais en face de moi en cet instant. Et je crois même que je ne voulais pas savoir. Mon choix était fait : j'allais rester avec Leo, qui, lui, ne m'avait jamais menti. C'était le bon choix. Leo serait quelqu'un de bien pour moi. Il fallait que je m'en persuade malgré mes sentiments puissants envers ce « Till », et malgré que ma tête me hurlait que j'étais entrain de faire une énorme erreur.