Son petit frère.

19

Mon père me regardait, attendant ma réponse.

"D'être moi, d'exister, de penser, de respirer...

-Ne pense pas ça Jordan... Tu es un garçon extraordinaire, tu ne te rappelles pas de toute la bonté, gentillesse et bienveillance dont tu fais preuve ? Tu sais pardonner, écouter, et défendre, combien de fois tu a pris la défense d'une cause perdue, ou de ta sœur, de tes amis ? Qui aurait protéger Zeilenna si tu n'avais pas été là depuis le début comme tu l'as fait ? Tu es le seul qui aurait pu le faire, car tu es toi, Jordan ne pense plus jamais que tu n'aurais pas du exister."

Je baisse les yeux et ramène mes jambes contre moi.

"Hm..."

Mon père me prit dans ses bras.

"Jordan, nous t'aimons, bien plus que ce que tu ne peux penser, vraiment."

Il me sert fort, sans me faire mal. Petit à petit je ramène mes bras autour de lui, me sentant protégé. Il caresse mes cheveux dans un signe protecteur.

"M-merci...

- Ne me remercie pas"

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Après manger ma mère a insisté pour qu'on regarde un film tous les quatre, choisi par Zeilenna.

Puis il se fit tard et chacun alla se coucher.

"Bonne nuit !"

Une fois dans ma chambre, je ne prit pas la peine de me changer et me mis sous ma couette, attendant que le sommeil vienne.

"Toc toc..."

Avait dit ma mère avant de rentrer pour s'asseoir sur mon lit.

"J'arrive pas...

- Tu n'arrives pas à quoi poussin ?

- Penser bien...

- Tu sais, tu as évolué, tu es juste dans une mauvaise passe de ta vie, et tu dois t'accrocher, papa et moi on est là pour t'aider, on t'aime et on ne veut que ton bien, absolument que ton bien."

Ses paroles résonnent en moi, comment peut-elle être si optimiste ? Ou alors est-ce que je devrais me demander comment je fais pour ne plus être aussi optimiste...?

"Bon, je te laisse dormir, te reposer, tout ça tout ça.

- Bonne nuit..."

Ma mère se lève et sort de ma chambre.

"Maman ?

- Oui ?

- Euh... non rien, bonne nuit.

-Bonne nuit Jordy."

Elle me sourit, ou du moins c'est ce que je discerne dans le noir ambiant de la maison, puis retourne dans sa chambre. Je me tournes et me retournes dans mon lit, met ma main sur ma commode et en sort mon cutter. Je le regarde en allumant ma lampe de chevet. J'hésite. Je finis par me lever et sortir de ma chambre, descendre les escaliers et poser mon cutter sur la table de la cuisine, ça m'empêchera de me faire du mal, un moment du moins. Je remonte dans ma chambre où j'allume totalement la lumière, me déshabille et vais me doucher rapidement, je fais abstraction de la douleur dans mes bras lorsque l'eau les touche ou lorsque le savon passe dessus. Je n'enfile rien et plie juste mes vêtements tâchés de sang, que je range dans mon tiroir où les premiers vêtements que j'ai tâché de mon sang attendent patiemment que je ne veuilles plus me souvenir d'eux. Je finis par éteindre la lumière et m'allonger de nouveau sur mon lit, cherchant désespérément le sommeil.

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J'ai finis par m'endormir, du moins c'est ce que je conclus du fait que je me suis réveillé ce matin. Ma porte a été fermée, en même temps je n'ai pas pris ni le temps d'enfiler quelque chose, ni le temps de me mettre sous ma couette.

Je me lève, prit de tournis je me tiens à ma table de chevet, emmenant ma main à devant mes yeux et sur mon front, comme si cela allait stopper mon tournis.

Je sens mes jambes se dérober et je tombe à genoux aux pieds de mon lit. Dans un geste désespéré j'agrippe mon téléphone duquel j'appelle chez moi.

Une sonnerie.

Deux...

"Jordan ? Pourquoi tu...

- Pa...pa... je..."

Ma voix se brise et j'entends mon père monter les escaliers deux à deux et venir dans ma chambre pour m'aider.

"Zeilenna ! Ramène moi du sucre !"

Il hurle, et Zeilenna descend les escaliers. Mon père m'aide à me relever et à m'asseoir sur mon lit.

"Tu vois pourquoi il faut manger ?"

Ma sœur entre dans ma chambre et en fermant les yeux emmène le sucre à mon père.

"Jordan je t'aime beaucoup tu sais, mais la prochaine fois dors pas à poil la porte grande ouverte, et surtout reste pas à poil !"

Je prends le sucre et le manges.

"Désolé..."

Après s'être assuré que j'allais bien mon père m'apporte des vêtements et descend pour que je puisse m'habiller tranquillement, ce que je fais avant de descendre prendre un petit déjeuner, cette fois pas besoin d'essayer de l'esquiver, je le prends avec plaisir.

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HELLOOOO

Voilà la suite, un chapitre plein d'amouuuur et surtout un petit changement chez notre Jordan national !

J'espère que ça vous a plu, des bisous :*