Chapitre Deux

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Huit ans plus tard...

La neige piétinée de la route menant vers notre village était éclaboussée par rouge des gouttes de sang qui tombaient du flanc de la biche sur mes épaules frêles. Chaque fois que je rentrais de la chasse, je n'étais pas fière d'avoir ôtée la vie d'un animal innocent, mais je devais le faire pour nourrire ma famille, puisqu'aucun d'entre eux n'etait assez " paysans" ou "sauvage" pour chasser, comme ils aimaient dire pour se justifier.

Ses maisons en pierre banales et ternes paraissaient encore plus lugubres dans la lumière blafarde de l'hiver. Mais en ce jour du Tribut, la place du village était déserte. Il n'y avait que ma biche morte, moi et... Les Illuminées. Ces fanatiques qui vouaient un culte éffréné aux Immortels avaient bravés le froid glaciale de mois de décembre afin de faire entendre leurs paroles. Mais il n'y avait personne dans les environs, sauf moi.

Délia aimait les appelé « Les Catins des Immortels», car elles ne rêvaient que d'une chose: se marier avec un Fae, vivre sous une montage d'or, et obtenir la jeunesse éternelle.

J'accélèrais le pas, mais elles m'avaient déjà remarquer. Et en moins de temps qu'il en fallait pour le dire, trois jeune femmes se trouvaient devant moi, m'empêchant d'avancer et de rejoindre mon foyer.

— Bonjour, pourrais-je vous interrompre une minute pour que vous puissiez jouir de la parole des Illuminées ? me demanda une jolie fille aux cheveux acajou et aux yeux brun. Son teint était laiteux et ses traits d'une extrême douceur.

Je les regardais toure à toure. À droit de celle qui m'avait adresser la parole, une blonde au teint pâle et aux yeux bleu me lançait un sourire chaleureux. À sa gauche, une brune aux yeux noir me souriait de toutes ses dents. Elles portaient toutes un long manteau blanc, le tissus moulait leur poitrine, puis était évasé au niveau de leur fine taille. Elles avaient rabattu leur capuche sur la moitié de leur tête.

— Non, repondis-je en les contournant pour reprendre ma route.

L'animale mort pesait de plus en plus sur mes épaules, le vent glaciale me brulait le visage et tout ce que je voulais, c'était rejoindre ma chaumière pour être protégée du froid. J'essayais de profiter de la chaleur de la biche sur mes épaules pour protéger ma nuque et mes mains.

— Ça ne prendra qu'une minute ! S'exclame l'une d'elle, mais je ne déniais même pas me retourner.

— Je n'ai pas le temps pour écouter vos mensonge, répondis-je. Vous feriez mieux d'aller préparer votre Tribut comme tout le monde au lieu de vous pavanez dans le froid, tranchais-je d'une voix cassante.

J'entendis le bruit de leurs pas étouffer par la neige lorsqu'elles me suivirent.

— Vous êtes dans l'ignorance depuis bien trop longtemps, ma sœur. Laissez nous vous montrer le droit chemin et vous rejoindrez un monde meilleur fait de paix et de lumière.

Là, c'était trop. Je me retournais et les fusillaient du regard. Elles eux un mouvement de recule.

- C'est moi qui suis dans l'ignorance ? Moi ?!, m'emportais-je. Comment osez-vous dire une chose pareille alors que vous n'êtes que des sottes superficiels et sans cervelles ? Ces immortels, ces bêtes ne sont que des barbares ! Vous rendez-vous compte que nous devons payer un Tribut pour avoir le droit de vivre ! Vivre ne devrait pas être un privilège, mais une chose normale! Ils tuent, ils terrorisent et nous volent nos droit ! Et vous, idiotes comme vous êtes vous ne rêvez que de passer une nuit dans leur lit. Alors allez évacuer les paillettes que vous avez dans le derrière et faire face a la réalité: il n'existe pas de monde meilleur et encore moins de paix ! M'exclamais-je, à bout de souffle.

l'Odyssée de Rhyne: Souveraine Malgré-elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant