Chapitre Cinq

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Parfois, il fallait apprendre à baisser les armes et accepter notre défaite. Mais je n'étais pas du genre à abandonner si facilement et le festin disposer sur l'énorme table à manger n'aura pas raison de moi.

Je n'allais pas craquer.

Je n'allais pas craquer.

Je ne vais pas...

Trop tard. Mon ventre gargouilla et les deux hommes me lacèrent des regards amuser. Ils savaient le combat que je menait depuis plusieurs minutes. Et un claquement doigt, mon assiette fut remplie à ras-bord. Poulets, viandes rouges, haricots, riz, patates en sauce avaient apparut comme par magie devant moi. J'agrippais plus fermement les bords de ma chaise.
Ils voulaient m'engraisser pour pouvoir se délecter de ma chair.

— Mangez.

La voix de Zaelan sonnait comme un ordre à mes oreille. Je le fusillait du regard mais mon ventre gargouillant me faisait défaut. Je ne savais combien de temps j'avais passer à dormir, mais ce que je sais c'est qu'à mon réveil, j'étais tellement absorber par la peur que je n'avais pas remarquer que mon ventre criais famine.

— Vous pouvez mangez sans risque. Et je ne veux pas que vous tourniez de l'œil devant le Conseil, ajoute-t-il.

Je déglutis. Comme si ce n'étais pas assez d'être épiée par ces deux idiots, j'allais faire face au Conseil pour qu'il choisisse ma sentence pour avoir tué un immortel. Comme s'il ne s'agissait pas de légitime défense....

Je mourais de faim et la tête me tournait au point que j'avais peur de m'évanouir.

– Nous ne mordons pas, persifla Lucien, dont les dents luisantes semblaient proclamer le contraire.

Ils commençaient sérieusement à me taper sur les nerfs. Ne pouvaient-ils pas juste me laisser en paix ?

— Ça, j'en suis pas sure, marmonnais-je.

De toute évidence, ils m'avaient entendue puisque des liens invisibles immobilisaient subitement ma taille et mes jambes. Quand mes yeux rencontrèrent ceux, étincelants, de Zaelan, je compris que je ne pourrais quitter cette table avant d'avoir mangé. Déglutissant, je baissai les yeux vers ma fourchette en argent et la saisis avec précaution.
Ils m'observaient.  Je piquai un morceau de poulet et mordis dedans.
Je dus réprimer un grognement de plaisir : je n'avais rien mangé d'aussi bon depuis des années.

Même du temps où nous étions riches, nos repas n'étaient que cendres, comparés à ce festin. Je dévorai le contenu de mon assiette en silence, désagréablement consciente que le Grand Fae surveillaient chacune de mes bouchées. Une fois le continue de mon assiette vide, je me forçais à ne pas servir de nouveau.
Les liens qui me retenaient se dénouèrent – une permission tacite de me retirer. Non sans me lever brusquement de la chaise, je le dirigeais vers la sortie.

J'avais perdu ce combat.

     Quelques heures plus tard, lorsque l'heur de mon « jugement », vint, je me tenais devant les portes de la salle du trône aux côté d'un homme faisant deux tête de plus que moi. Son armure d'or scintillais et brillait tellement que je pouvais voir mon reflet dedans. Je me demandais si c'était lourd à porter. Sûrement. Du moins, je l'espérai.

Les portes de la salle du trône s'ouvrirent dans un bruit. Un lustre de cristal en forme de grappe de raisins occupant au moins la moitié du plafond projetait des étincelles sur les vitres des fenêtres. Comparée à la misère régnant à l'extérieur, cette opulence me fis l'effet d'une gifle, car elle me rappelait la misère dans laquelle j'avais vécu ses derniers années.

— Entrez, gronda le garde, puis, de sa main libre, il me poussa en avant.

Je trébuchais et mes semelles de chaussures glissèrent sur le sol lisse tandis que je me redressais. Je regardai en arrière et remarquai que six nouveaux gardes avaient surgi.
Avec le garde qui m'avait escorté jusqu'ici, et ceux déjà présent dans la salle, cela en faisait treize. L'emblème royal doré était brodé sur la poitrine de leurs uniformes. Ces hommes faisaient partie de la garde personnelle de la famille royale.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13, 2018 ⏰

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l'Odyssée de Rhyne: Souveraine Malgré-elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant