petit mot n°92

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Fin de journée, tu t'assois dans le bus, la capuche sur la tête, appuyée contre la vitre, ta musique dans les oreilles et à partir de cet instant que tu t'autorises à lâcher prise, à enlever ton faux sourire, quelques larmes coulent sur tes joues.

Tu rentres chez toi, les yeux rouges, tu gardes la regard vers le sol que personne ne voit que tu pleures.

Tu vomis, ton repas du midi.

Puis tu vas dans ta chambre, tu sors ta lame de sa cachette, tu traces un trait puis deux, puis trois...

Quand tu as fini, tu ranges ta lame, essuie tout le sang sur te bras ou sur le sol.

Tu poses ton dos contre la porte, puis tu pleures sans te retenir, tu cris, parfois tu casses des choses. Tu essayes de te calmer.

Avant ta lame te suffisait à te calmer, mais tu as beau tu mutiler de plus en plus souvent, et toujours plus profond. Ça ne suffit plus.

Tu te regardes dans la glace, tout ton corps est recouvert de mouchoir pour ne pas salir les vêtements. Tes yeux sont rouges, tes joues trempées, tes cheveux emméllés, dans ta main une mèche que tu as arraché pendant ta crise.

Tu entends la voiture de ta mère, donc tu te réhabilles vite tu jettes te mouchoirs, en les couvrant de feuille froissées. Essuies tes larmes, souries de nouveaux.

Quand elle te demande ce que tu as fais de ta journée, tu mens, ou raconte que les bons moments. Puis tu t'inventes des devoirs pour expliquer ce que tu as fait entre l'heure où tu es rentrée des cours et l'heure où elle est rentrée.

Puis tu vas te coucher tôt disant que tu es fatiguée. Mais tu sais pertinament que la nuit sera encore blanche.

La nuit tes démons te possèdent, tu as peur, tu es triste, tu penses à sue. Tu as peur que quelqu'un t'appelles pour te dire qu'il va mal.

Puis ton réveil sonne. Tu n'as pas dormi ou à peine. Tu le lèves, cachent tes cicatrices et tes cernes, affiche un sourire radieux. Et tu es repartit pour une nouvelle journée de mensonge, jusqu'au sort... dans le bus.

Bienvenue dans ta vie, dans le cercle vicieux dont tu es bloquée. Bienvenue dans les bras de deb.

mes petits écritsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant