Chapitre 1

69 6 5
                                    

UN AN ET DEMI PLUS TÔT : NOVEMBRE 2013

Jimmy

Je me réveillais à dix heures, la tête où je pensais et à moitié endormie, à cause de la sonnette de la porte d'entrée. Et moi qui rêvais que je nageais dans une rivière de chocolat chaud j'étais bien déçue. Ce devait être mes frères qui venaient me faire une bonne blague Après tout j'avais pris une année sabbatique dans mes études, et mes frères ne manquaient pas une occasion de me harceler pour que je change d'avis. Même si pour ça, il fallait venir me réveiller. Je me traînais contre mon gré jusqu'à la porte d'entrée, et l'ouvris.
- ECOUTEZ LES FRANGINS, SI C'EST UNE BLAGUE POUR ME SORTIR DE MON LIT POUR QUE JE CHANGE D'AVIS? CE N'EST PAS DRÔLE ! m'exclamais-je en colère.
Je vis alors cinq garçons devant ma porte, me regarder tout sourire. Je les regardais ahurie, et ma colère disparût en un instant.
- Vous n'êtes pas mes frères C'est pour quoi ? leur demandais-je en bâillant.
Je devais sans doute offrir un spectacle hilarant avec mes cheveux en bataille.
- Salut on vient voir un certain Jimmy ! m'annonça un garçon aux cheveux mi-blond tout sourire.
- C'est moi soupirais-je ennuyée.
- Jimmy ?! C'est pas un garçons ? intervînt un des garçons, qui avait un foulard noué autour de sa tête, surpris. Nous qui pensions que c'était une blague la vidéo de la fille !
- Non je suis une fille
Cette conversation devenait à la fois agaçante et ennuyeuse !
- Je peux savoir qui vous êtes et ce que vous me voulez ? leur demandais-je en oubliant les politesses.
- C'est la première fois qu'on nous la fait celle-là ! souriait le blond amusé.
- Ecoutez je viens de me réveiller, et je n'ai pas encore déjeuné généralement j'envoie bouler tous ceux qui me dérangent tant que je n'ai pas bu mon café alors si vous pouviez en venir au fait, je vous en serais reconnaissante.
- On peut entrer s'il te plaît ?! me demanda un des garçons, au teint basané, qui n'avait pas encore pris la parole jusqu'à maintenant.
Il regardait un groupe de filles qui les regardait en gloussant. Qu'est-ce qui leur prenaient à ces filles ! Elles n'avaient jamais vue un groupe de mecs ou quoi ?
Je levais les yeux au ciel, et m'écartais du passage pour les laisser entrer, et fermais la porte à clef derrière eux. Ils me regardaient inquiets et interrogatifs.
- Je ne vais pas vous bouffer soupirais-je en remarquant qu'ils fixaient la porte. Ce quartier craint un max, et je n'ai pas envie de me retrouver à nouveau avec un inconnu psychopathe dans ma maison en dehors de vous cinq maintenant Et puis ces filles réagissaient étrangement ! A croire qu'elles n'ont jamais vue de mecs de leurs vie !
- Il est si dangereux que ça ton quartier ? me demanda le blond surpris, l'air d'ignorer ma remarque sur ces filles.
- Une fois je suis rentrée chez moi à vingt-trois heures trente du soir, et j'ai retrouvé un mec en train d'essayer ma lingerie leur racontais-je en soupirant. Ma porte avait été fracturée Alors croyez-moi quand je vous dis que la porte fermée à clef ce n'est même pas une sécurité. Mais pourquoi je vous raconte ça ?! Du café ?!
J'attrapais une dosette de café que je mis dans ma machine à percolateur, et mis l'appareil en marche. Les garçons me regardaient un peu partout dans mon salon d'un air curieux, après avoir refusé ma proposition.
- Je m'attendais à ce que tu sois un garçon manqué du coups avec ton prénom ! souriait le gars qui m'avait demandé d'entrer.
- Désolé de te décevoir marmonnais-je en regardant mon café couler comme si c'était la chose la plus intéressante depuis l'invention de la télévision.
J'éteignis la machine et me tournais vers les garçons.
- Mais je suis une fille à cent pour cent. J'adore le bleu, les films à l'eau de rose, et danser sous la pluie ! Convaincus ? leur demandais-je sérieusement tandis qu'il souriaient amusés.
Je bus une gorgée du nectar bouillant et amer, mais je m'en moquais. Je constatais que non seulement je n'étais pas en train de délirer, mais qu'en lus j'avais besoin d'un remontant parce que je ne délirais malheureusement pas. Mais au moins j'étais de meilleure humeur !
- Alors qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Si je peux dire leur demandais-je en gardant une distance raisonnable avec eux, en souriant malgré tout.
Au besoin, je savais me battre grâce à mes frères. Ils sont quatre, et faisaient tous des sports de combats alors quand on est la seule fille de la fratrie, il valait mieux savoir se défendre et encaisser les coups !
- On a reçu ta vidéo, et on est venu t'annoncer que tu as été sélectionné au pré-concours ! me répondit le blond en me souriant.
Je haussais les sourcils sans comprendre.
- Je peux savoir de quoi vous parlez ? lui demandais-je en les regardant chacun leur tour pour savoir s'ils rigolaient.
- Ouais c'est vrai ! intervînt un des garçons. Comment elle a pu nous envoyer sa vidéo alors qu'elle ne nous connait pas ? Ce n'est visiblement pas une fan !
- Parce que vous êtes connu ? souriais-je amusée.
- Ouch ! Ca fait mal ça ! grimaça celui qui portait le foulard autour de la tête.
- Désolée ! Je ne suis pas du matin ! expliquais-je mal à l'aise. J'espère que je ne vous ai pas vexé.
- Le mieux c'est qu'on lui montre le DVD ! me souriait toujours le blond.
Je fronçais les sourcils et remarquais que j'étais toujours en pyjama. Je plissais les yeux et posais ma tasse sur la table, sous le regard appuyé du type au foulard.
- Vous m'excusez quelques minutes s'il vous plaît ? leur demandais-je en soupirant. Je vais m'enfiler une tenue plus correcte
J'avais l'habitude d'accueillir mes frères dans mes pyjamas, mais c'était la première fois que je faisais entrer des inconnues masculins chez moi. Même mon petit ami n'avait le droit de me voir qu'habillée. J'avais juste été prise au dépourvue.
- Juste restez là !
Je leur lançais un regard l'air de dire : "Si vous bougez de là, je vous étripe", et allais à la chambre en traînant des pieds. Je fermais la porte derrière moi, et enfilais rapidement mon jean noir, mes baskets montantes, et mon t-shirt blanc Minnie. J'attachais mes cheveux en queue de cheval parce que j'avais la flemme de les brosser, et retournais au salon.
- Je suis là ! soupirais-je en revenant dans le salon.
J'attrapais ma tasse de café, et allais voir le DVD que les garçons avaient installés pendant mon absence. C'était une chanson que mon grand-père m'avait contraint à enregistrer à tout prix. Je n'en avais pas plus envie que ça, mais je n'avais pas eu le choix. Je voulais lui faire plaisir. Mon grand-père
Je mis le DVD sur pause, et me retournais vers les garçons en me forçant à sourire.
- Vous attendez là s'il vous plaît ? J'ai quelque chose à régler
- Qu'est-ce qu'elle va faire ? demande un des garçons à ses amis.
Je disparu dans la chambre de libre que j'avais transformé en mini studio, et attrapais mon portable qui traînait à côté de mon ordi. Papy tu vas passer un sale quart d'heure pensais-je agacée.
- Alors Jimmy ? résonna la voix de grand-père dans mon oreille. Tu es déjà debout ?!
- Expliques-moi ! lui demandais-je alors en passant les banalités d'usage. Je t'ai blessé ? J'ai été méchante avec toi ?
- Je ne te suis pas ma puce ! Qui a-t-il ? Tu as l'air tendue !
- Tendue ?! m'exclamais-je dans les aigües. Je suis hystérique oui ! Pourquoi tu as envoyé la démo que tu voulais que j'enregistre !?
- Ah tu l'as découvert marmonna papy mal à l'aise.
- Comment tu voulais que je ne le découvre pas ! Il y a cinq mecs dans mon salon qui ont la démo que je ne voulais pas chanter !
- Jimmy tu as du talent soupira grand-père.
Cette conversation était toujours ramenée sur le tapis entre grand-père et moi.
- Mais tu le sais que je ne veux pas que qui que se soit m'entende chanter !
- C'est ce que ton oncle veut que tu fasses ! me réprimanda mon grand-père.
Je me tus. Il avait raison. Mon oncle tenait absolument que je chante pour quelqu'un d'autre que pour lui et le reste de la famille.
- Fais lui plaisir ! Fais ça pour lui ! insista grand-père. Et dis oui à ces garçons s'ils te demandent de les suivre !
- D'accord soupirais-je tristement. Je t'aime grand-père. Au revoir !
Je raccrochais, et retournais au salon. Les garçons rigolaient entre-eux quand ils m'aperçurent.
- Quelque chose ne va pas ? me demanda le mec qui pensais que j'étais un garçon manqué.
- Si ! Si ! Ca va ! C'est juste que je n'étais pas au courant que mon grand-père avait envoyé cette vidéo. A la base ce n'était qu'un test Et donc qui êtes-vous ?
- On est les OneWay ! me souriait le blond.
- Oh mon dieu ! m'exclamais-je en feignant d'être heureuse. Les OneWay sont dans mon salon !
- Alors tu nous connais ! me demanda un des garçons qui avait comme des flèches directionnelles tatouées sous l'avant-bras droit.
- Pas du tout ! leur souriais-je moqueuse.
- Elle ne manque pas d'humour ! riait le garçon au foulard autour de la tête.
- Le mieux serait que vous vous présentiez ? souriais-je plus gentiment.
– Je mappelle Neill Howard ! se présentait le blond. Celui qui ta pris pour un garçon manqué cest Harchy Stevens, celui qui ta demandé dentrer cest Zach Mikal, et voici Lewis Thomas et Larson Peters !
Je les regardais chacun leur tour, en les mémorisant mentalement. Je savais que je naurais aucune difficulté pour mémoriser leurs prénoms. Javais une mémoire photographique et auditive. Cétait aussi pour ça que javais pris une année sabbatique. Je mennuyais en cours. Je retenais les choses très facilement.
– Daccord cest noté ! leurs souriais-je. Inutile que je me présente !
– Alors comme ça tu as des frères ? me demanda Larson en souriant.
– Ouais des grands frères ! Ils sont quatre ! souriais-je en pensant à eux.
– Cest eux ? me demanda Larson en me montrant une photo.
Cétait celle de mes seize ans. On étais tous sur le canapé de chez mes parents, les garçons assis, et moi allongée sur eux. On riait tant nous étions heureux.
– Oui ! souriais-je en me rappelant ce souvenir. Ce sont mes héros ! Dans lordre de gauche à droite, il y a Paul, Peter, Jason, et Arnaud ! Peter et Arnaud travaillent dans lentreprise de papa. Ils travaillent dans limport-export. Paul est designer automobile, et Jason confectionne de la lingerie féminine aux États-Unis !
– Dis donc ils ont de chouettes boulots tes frères ! sexclamait Lewis impressionné.
Je haussais les épaules. Oui je le savais. Cétait moi le mouton noir de la famille. Je rêvais de chanter moi. Cétait aussi pour ça que javais pris une année sabbatique.
– Et toi tu veux faire quoi de ta vie ? me demanda Larson en souriant.
– Et bien mon grand-père vous a envoyé un DVD de moi en train de chanter, alors je vous laisse deviner Cest le seul à me soutenir pour ce choix-là, enfin à quelques personnes près. Pour le reste de ma famille je suis le mouton noir. Ils ne pensent pas que chanter soit un métier
– Je vois marmonna Larson.
– Alors dis-moi, tu es prête à les décevoir jusquau bout ? Ou bien tu décides dabandonner parce que ce nétait pas ton choix denvoyer ce DVD ? me demanda Harchy en souriant comme si on était complice.
– Si je ne déçois pas mes parents, je décevrais mon grand-père qui sest donné du mal à envoyer ce DVD et mon oncle qui apparemment ne vit que pour mentendre chanter Il est hors de question que je le déçoive. Et puis jadore décevoir mes parents ! Je ne rate jamais une occasion de le faire !
– Alors vas préparer tes valises ma belle tu viens avec nous ! sexclama Harchy joyeusement.
Je leurs fit un sourire qui était apparemment contagieux, et me dirigeais vers ma chambre. Les garçons allaient me suivre quand ils sarrêtèrent devant ma salle de répétition que javais emménagée.
– Attends ! Tu as ton propre studio !? sexclama Zach en entrant.
– Oh ça ! Oui ! répondis-je en allant à la porte pour les regarder faire.
– Tout ce matos est à toi ?! me demanda Lewis ébahis.
– Des petits cadeaux par-ci, par-là de mes frères ! répondis-je en souriant.
Jen étais fière de cette pièce. Cétait ma préférée.
– Je nai pas pu mempêcher de constater que ton niveau danglais est remarquable ! me souriait Neill qui était resté à la porte.
– Oui javais pris des cours particuliers ! me justifiais-je en lui souriant à mon tour. Javais dans le projet de faire le tour du monde un jour, et comme un de mes frères vit à New-York, ça aide !
– Tu connais dautres langues ? me demanda Lewis qui navait pas perdu une miette de la conversation.
– LItalien, lEspagnol, et lAllemand ! récitais-je en levant les yeux au ciel pour réfléchir.
– Tu es sérieuse ?! me demanda Larson les yeux ronds comme des soucoupes.
– Ja (« Oui » en Allemand) ! répondis-je en lui souriant pour faire ma maligne. Vous savez parler Français ?
– Un petit peu ! me souriait Harchy avec un accent anglais très prononcé.
– Jaime la Fwance ! me disait Zach en souriant comme un idiot.
– Je suis allé au cinéma avec mes copains et ma famille ! me disait Harchy fièrement.
– Pas mal ! mexclamais-je en souriant.
Je pouffais de rire, et retournais à ma chambre pour préparer une valise. Je lattrapais au dessus de mon armoire, et y rangeais des vêtements rapidement, en prenant soin de ne pas les déplier.
– Dis-moi Jimmy cest qui le mec en photo sur la table de mixage ? minterrogea Harchy curieux.
Je me redressais et soupirais :
– Cest Fletcher mon petit ami !
– Tu as un petit ami ? me demanda Zach en arrivant tout sourire. Racontes nous !
Je le regardais surprise par ce soudain intérêt.
– Je ne vois pas ce quil y a à raconter de plus
Zach me regardait encore plus surpris que moi, avant de sourire.
– Tu dois forcément avoir des choses à dire ! Généralement les filles deviennent bavardes quand il sagit de leurs couples ! Alors racontes un truc comme je sais pas ! La manière dont vous vous êtes rencontré !
– Oh ça jai failli me faire renverser par une voiture, et il ma tiré par le bras juste à temps ! répondis-je tout simplement. On a sympathisé, on a fait connaissance, et puis on sest mis ensemble !
Daccord, je devais ladmettre, raconté de cette manière donnait ça limpression que ça métait égal, mais je tenais quand même à lui malgré toutes les divergences dopinion que lon avait de plus en plus souvent lui et moi, et le fait quil mait blessé plusieurs fois psychologiquement Plus jy pensais, plus je me demandais si nos routes nétaient pas en train de se séparer Mais quand jy pense
– Oh non Fletcher ! mexclamais-je alarmée.
Jarrêtais de faire ma valise, et me tournais vers le seul garçon présent dans la pièce. Quand je vis quatre têtes se pencher dans lencadrement de la porte.
– Quoi Fletcher ? me demandait Zach qui ne comprenait pas.
Logique en même temps puisquil nétait PAS dans ma tête.
– Il ne sait pas pour cette inscription au concours ! Il va croire que je lui ai menti !
– Pourquoi tu lui aurais menti ? me demanda Neill surpris.
– Je ne connaissais pas votre groupe jusquà aujourdhui ! Et maintenant il va croire que je lui ai menti depuis quatre ans !
– Quatre ans ?! sexclamait Harchy impressionné.
Je haussais les épaules en restant silencieuse.
– Si tu veux on peut passer chez lui vite fait avant que ce soit lheure du départ ! me proposait Lewis en regardant ses amis pour avoir leurs approbations.
– Pourquoi vous feriez ça pour moi ? leur demandais-je suspicieuse.
– Pour te venir en aide ! me souriait innocemment Neill.
– Vous feriez vraiment ça pour moi ? marmonnais-je surprise. Les garçons me sourirent amusés. Je restais silencieuse le temps de réaliser, puis je me jetais dans leurs bras heureuse.
– Merci ! Merci ! Merci ! mexclamais-je en les serrant chacun leur tour. Vous ne savez pas combien vous sauvez mon couple !
Ils sourirent satisfait.
– Allez finis ta valise ! me sermonnait Larson en quittant la chambre. Sinon nous naurons pas le temps de passer chez ton Fletcher !
Je me retournais vers mon armoire tout sourire, et finissais de ranger mes vêtements dans la valise. Cinq minutes plus tard, mes affaires étaient bouclés, après avoir fait un tour dans mon mini « studio » pour récupérer des affaires.
– La voiture nous attends ! soupira Neill en ouvrant la porte dentrée. Je sortais de la maison en suivant les garçons, et fermais la porte à clef. Je me retournais, et vis une grosse voiture qui nétait pas ici au départ.
– U une berline ?! leurs demandais-je surprise.
– Tu devrais fermer la bouche ! sesclaffait Harchy amusé. Je le regardais ahurie, et le suivais.
– Ten fais pas on a eu la même réaction quand on a pris une limousine pour la première fois pour nous transporter ! me rassurait Neill en me souriant.
– Cest pas pour me moquer mais je mattendais justement à ça ! mesclaffais-je amusée. Je lui rendis son sourire, et rangeais ma valise dans le coffre arrière du véhicule.
Quand on arrivait chez Fletcher, je descendis de la voiture, et allais sonner au portail de la grande maison. Il sortit de la maison les cheveux ébouriffés, et me regardait surpris.
– Jimmy ? Que fais-tu ici ? Et en grosse berline surtout ! Tu as enfin accepté de faire comme ta famille ?
Je le regardais mal à laise.
– Non je suis toujours campé sur mes positions Mais il fallait que je te parle
– Salut tu dois être Fletcher ! sexclamait Harchy en me rejoignant.
Je me tournais vers lui, et vis les autres garçons saluer Fletcher en souriant. Naturellement avec les études quil faisait pour être avocat, il avait un bon niveau de langue.
– Tu mexpliques ? me demanda Fletcher à la fois jaloux et en colère.
– Fletcher je te présente les OneWay bredouillais-je mal à laise. Ils viennent de mapprendre que grand-père mavait inscrit à un de leur concours de chant !
Fletcher me regardait surpris et me tuait du regard. Je sentais la scène de ménage arriver.
– Vous mexcusez ? Je dois parler à MA petite-amie ! sexclama Fletcher méchamment à ladresse des garçons, en appuyant bien le « ma ».
Ils me regardèrent inquiet, mais ils opinèrent en regagnant la voiture non sans tuer du regard Fletcher.
– Tu mexpliques pourquoi tu leur as parlé de cette manière ? lui demandais-je en colère, en reparlant en français. Ils ne tont rien fait de mal !
– Tu mexpliques pourquoi tu ne mas rien dit pour ce concours ? me reprochait-il en colère à son tour.
– Je te jure que je viens de le découvrir ! lui expliquais-je. Grand-père voulait me faire la surprise !
– Tu sais que ce nest pas un avenir de chanter ! Tu pourrais te planter ! Pourquoi tu ne veux pas faire ce que te disent tes parents pour une fois !?
– Parce que je ne suis pas le genre de fille qui se range dans le moule ! Je veux faire mes propres choix et les assumer ! Et tant pis si la musique nest pas faite pour moi ! Je veux voir où ça va me mener ! lui avouais-je en souriant. La musique cest ma passion !
– Mais je croyais que tu ne les connaissais pas ces OneWay ! me reprochait Fletcher en montrant la berline noire.
– Mais cest vrai ! Je ne les connaissais pas ! Grand-père oui visiblement ! Mais jai eu la surprise de les trouver devant ma porte, en mannonçant que jai été reçue aux auditions !
– Attends ! Quoi ?! grimaça mon petit-ami. Et tu comptes me dire où tu devras aller parce que je te signale que ce groupe est nest pas français il est anglais !
– Je dois les suivre à Londres, je suppose répondis-je dune petite voix.
– Je suis sûr quils veulent juste attraper des filles naïves et se les faire !
– Non mais ça ne va pas de me dire des choses pareilles !? lengueulais-je en colère. Tu te rends compte de ce que tu me dis !? Je te signale que je ne suis pas une fille naïve ! Je nen reviens pas que tu ais le culot de minsulter de cette manière ! Fletcher me regardait de travers.
– Je les suivrais pour passer ce concours que cela te plaise ou non ! Je suis émancipée, je nai pas besoin de votre permission à tous !
– Jimmy marmonna Fletcher tandis que je lui tournais le dos pour retourner à la voiture. Il mattrapait par la main mais je le repoussais dun geste brusque.
– Ne me touche pas ! lengueulais-je en me tournant vers lui pour le tuer du regard.
– Daccord ! Vas-y soupira Fletcher qui venait de reprendre son calme.
Il me coupa le sifflet sur le coups.
– Tu as dit quoi ? lui demandais-je surprise.
– Je nai pas à tinterdire de quitter le pays pour participer à un concours Vas-y Je tattendrais ! Je sais que ça ne va pas durer longtemps ! Après tout il doit y avoir des gens plus doués, non ?
Je le regardais pas très sûre de lavoir mal entendue, puis je sentis ma colère ressurgir encore plus violente que quelques secondes plus tôt. Je reculais dun pas en riant nerveusement.
– Jimmy marmonna Fletcher en essayant de me prendre dans ses bras.
Il savait que lorsque je commençais à rire nerveusement lors dune dispute, soit je me taisais et je partais, sois je devenais vraiment méchante.
– Jimmy parles-moi.
– Ne me touche pas ! marmonnais-je en serrant les dents.
Je retournais à la voiture, et le tuais du regard avant de monter. La voiture démarrait aussitôt après, avec un silence pesant tout le long du trajet. Javais envie de pleurer, mais je me retenais. Je ne voulais pas meffondrer devant les garçons. Il ne manquerait plus que ça !

Quand on arrivait à laéroport, les garçons descendirent, et je les suivis en silence. Neill et Harchy avaient passé tout le trajet à me lancer des regards inquiet, en pensant que je ne les voyais pas. Mais la vitre teintée de la voiture me renvoyait le reflet de leurs visages.
– Jimmy ça va ? se risquait de me demander Neill, inquiet.
Je me tournais vers lui, surprise.
– Oui ten fais pas ! me forçais-je à lui sourire.
Mais il ne paraissait pas convaincu.
– Hmm marmonnait-il en plissant les yeux.
Je fronçais les sourcils sans comprendre. Pourquoi il me regardait de cette manière ?
– Jimmy je te prend ta valise ! mannonçait Harchy en me souriant.
– Non cest bon marmonnais-je en essayant de la reprendre.
Mais Harchy était plus rapide que moi, et moi à bout de forces. Je navais pas la force de lutter contre lui.
– Suis nous ! soupira Neill en passant un bras autour de mes épaules.
Je les suivis sans faire dhistoires en restant silencieuse. Dans lavion (privé des garçons, je précise), je pris un siège à côté dun hublot, quand je sentis le siège à côté de moi saffaisser. Je me retournais surprise, et vis Neill qui me souriait.
– Alors ? Comment tu vas ? Je veux dire vraiment !
Je soupirais et le regardais dans les yeux.
– Si je te réponds, je me sentirais obligée de te mentir, parce que je ne suis pas du genre à me confier aux gens. Neill fronçait les sourcils.
– Tu sais dune certaine manière, si tu me dis que tu vas me mentir, ça maide à deviner que ça ne va pas ! Alors dune certaine manière tu me dis la vérité !
Je ne peux mempêcher de sourire face à sa logique. Mais avant que je ne puisse ajouter quoi que se soit, lavion décolla pour me laisser quelques secondes de répit.

AU BOUT DE MES REVES ! (Extrait du livre Aux Éditions Edilivre)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant