Chapitre 2

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Hello hello...

Je m'excuse d'avance pour ce chapitre de merde. (la meuf qui donne envie de lire dès le départ...) Mais bon, au bout d'un an sans publier, fallait bien que je sorte quelque chose. De toute façon, mon scénario exigeait de passer par là pour poser les bases, je pouvais pas trop faire autrement. J'espère que ça sera pas trop ennuyant, normalement on commencera à s'amuser à partir du prochain chapitre. Merci de prendre le temps de me lire. Ce serait encore plus génial si tu me laissais ton avis, hésite pas à me signaler tout ce qui va pas, j'veux juste m'améliorer.

Merci encore à tout ceux qui m'ont encouragée sur mon premier chapitre, en particulier Riz, Chiara & Lucie (ton enthousiasme était adorable), Andy, et puis un gros merci à Nadjma qui lit mes textes depuis des années, tout aurait été si différent si t'avais pas été là.
Merci Sopho pour le choix du bureau.

À dans un an, lol.

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"Rappelez-vous le meilleur orgasme que vous ayez jamais eu. Multipliez-le par 1000, et vous êtes encore loin de la vérité."

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Énième réveil embrumé dans cette chambre d'hôpital trop chauffée, un goût acre dans la bouche.
Putain. Il s'était encore rendormi.
La seconde où il reprenait pied avec la réalité était toujours aussi douloureuse - cette fois-ci, il avait quand même bien merdé.
À part la nausée du siècle et sa jambe engourdie, il n'avait pas trop mal pour quelqu'un qui venait de tutoyer la faucheuse. Qui aurait cru que frôler la mort était aussi facile...
Gringe se redressa sur ses coudes et regarda par la fenêtre, au loin.
Il faisait nuit maintenant.

Il sentait bien qu'il planait encore, et c'était normal, selon l'infirmière. À son réveil, il lui avait demandé, un peu honteusement, s'il devait s'attendre à avoir des problèmes avec la police. Mais ce n'était pas le rôle de l'hôpital, enfin c'est ce qu'elle avait dit. 

Les médecins s'évertuaient à croire qu'il avait fait une tentative de suicide à cause de la quantité de drogues dans son sang. Sauf qu'aux dernières nouvelles, Guillaume Tranchant n'était pas camé professionnel. Qu'est-ce qu'il y connaissait en dose létales, lui... Alors avant d'être autorisé à partir, il avait dû voir cette connasse de psychiatre.
Il en était ressorti encore plus anéanti qu'à l'arrivée, se félicitant tout de même de n'avoir cédé ni aux insultes, ni à l'envie de lui éclater la tête contre son joli bureau tout en verre. Il savait pertinemment que s'il s'emportait, il était foutu, on ne le laisserait pas sortir d'ici de sitôt.
Il avait ensuite signé des dizaines de décharges sans en lire une seule ligne, trop fatigué pour y accorder une quelconque importance. Tout ce qu'il voulait alors, c'était pouvoir retourner s'allonger quelques minutes de plus.

On avait retrouvé son téléphone dans sa poche, éclaté par la chute post-shout. Il avait tout de même réussi à en extraire sa carte Sim, et une aide-soignante put retrouver le numéro d'Orel, puis celui de Charlie. Elle avait transmis au bureau des infirmières, et ces dernières avaient prévenu Orel pour lui. Il ignorait totalement ce qu'on avait pu lui dire.

Cette pensée le sortir brusquement de sa léthargie.
Orel... Il allait bientôt arriver.
La culpabilité lui tordit à nouveaux les tripes. Il le connaissait, il savait qu'il allait trouver le moyen de croire que tout était de sa faute.
Et dire qu'il avait naïvement pensé pouvoir le tenir à distance de son nouvel univers... Au moins quelque temps. Pas... maintenant. Gringe n'était pas prêt. Mais il n'avait pas eu le choix. Il ne pouvait tout de même pas appeler sa mère.

Il finit par se lever péniblement, et quitta sa chemise hospitalière aux motifs périmés pour son jogging de la veille et son sweat imbibé de sang. Son allure était la dernière de ses préoccupations pour l'instant.
Il jeta un dernier coup d'œil à la chambre impersonnelle, hésitant. Le médecin avait insisté pour qu'il passe des examens complémentaires. Il voulait s'assurer qu'il n'avait pas de séquelles. À ses yeux c'était sans importance - du moins pour le moment; pourtant, il avait la désagréable impression de partir comme un voleur. Il passa finalement la porte et se traîna jusqu'à l'ascenseur. Il voulait juste voir Aurélien, c'était tout ce dont il avait besoin. Être fixé. Arrêter d'anticiper maladivement sa réaction en jouant des dizaines de scénarios différents dans sa tête.
Ce fut un calvaire pour sortir du bâtiment, l'hôpital était un vrai labyrinthe. Gringe était totalement inconscient lorsqu'on l'avait amené ici. Il s'était réveillé dans sa chambre, et ne l'avait pas quitté depuis. Après avoir arpenté les couloirs pendant de longues minutes, il finit par trouver le hall d'accueil, et passa enfin les grandes portes coulissantes d'entrée.

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