Chapitre 2 part II: Comprendre c'est apprendre.

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Les heures passaient, Katsuki venait enfin de se lever. Je n'osais pas lui adresser la parole en premier, je ne savais pas quoi faire, ni quoi lui dire.
Il se redressa en étirant ses épaules, mon regard s'inclina vers lui quelques secondes avant de lui pousser un verre d'eau en sa direction. Une grande inspiration prise je me lança:

-Je--

Kacchan: Écoute Kirishima.

La pièce était vide et silencieuse, on pouvait entendre ma respiration légèrement paniquée résonner, qu'allait il me dire ? Il se releva sous mes yeux avant de me balancer le verre d'eau au visage, surpris, je sursauta légèrement pensant que le verre allait partir avec l'eau:

Kacchan: BAKA YARO, LA PROCHAINE FOIS QUE TU PÈTES UN PLOMB COMME ÇA JE TE CRÈVE SANS REMORD T'AS COMPRIS ?!

Mes yeux s'ouvrirent en grand, bouche ouverte, je ne savais quoi ajouter. D'un côté j'étais rassuré qu'il aille bien.. Mais de l'autre.. Je me tordais d'angoisse:

Kacchan: C'était quoi.. Un pouvoir caché ? Disait-il en se rasseayant calmement.

En vérité, cette histoire était assez longue. Je pris donc l'initiative de me lever en allant lui remplir un autre verre d'eau :

-Non, mon alter est beaucoup plus complexe qu'il n'en paraît..

Le verre d'eau face à lui, je détourna le regard en direction du tapis tâché de sang :

-Quand j'étais plus jeune, à la découverte de mon alter.. Ma mère a eu beaucoup de peine à me contrôler. L'activation de mon alter.. Ressortait un monstre, quelque chose de profond en moi.

Katsuki semblait m'écouter attentivement, mordant ma lèvre à chaque fin de phrase, je décida de m'arrêter là :

-Je.. C'est compliqué. Beau-

Kacchan: J'écoute.

Mon regard croisa le sien, il voulait en savoir plus.. Connaissant Katsuki, il ne s'en irait pas sans savoir la suite.. Je repris mon expression habituelle en rigolant légèrement, avant de reprendre mon cahier entre mes doigts:

-Bon ! Ça fait rien hein ! Il me reste français.. À.. Faire...

Katsuki était en train de se lever, prenant ses chaussures pour s'en aller :

Kacchan: Si tu refuses de m'expliquer je pourrai jamais t'aider. Alors j'ai rien à faire ici.

-Attends Katsuki ! Je.. On est amis.. Tu dois me faire confiance d'en parler ou non ça ne changera rien..

Il était vrai.. J'avais déjà essayé d'en parler ou de demander de l'aide, mais rien.. :

Kacchan: Amis ? T'inventes pas des relations avec moi le caillou.

D'une voix froide, il me laissa sur cette dernière parole refermant la porte derrière lui. Je ne savais quoi faire, une fois de plus la situation glissait entre mes doigts.
Mon regard posait sur le cahier, je me releva rapidement avant de sortir à toute vitesse pour le rattraper:

-Katsuki ! Je vais tout te--

La porte ouverte, mon regard s'inclina sur la marche, il était assis dessus face à la route. Un sourire se dessina sur mes lèvres, je pris place à côté de lui avant de parler calmement:

-Merci..

Il soupira en détournant le regard:

Kacchan: Tch..

-Mon alter, durcit en plus de ma peau mon coeur. Ce qui me fait oublier une grande partie de mes sentiments, de mes émotions.. Et fait ressortir les plus profondes douleurs pour les transformer en haine, je sais que c'est dur à croire mais.. C'est vrai. Tu viens d'en avoir la preuve. Quand trop de mouvement se manifeste autour de moi, je me sens mal et ressens le besoin d'évacuer.

Bakugou ne bougeait pas, il écoutait attentivement, une larme perla sur ma joue quand je repensais à tout cela:

-Puis à la découverte de mon alter, beaucoup de monde trouvait ça effrayant.. Alors, je suis resté seul un long moment. Me détachant de tout ce monde, mon père qui était dur par rapport à ça. Ma mère est donc partie avec mon père, loin de moi, loin d'ici. Et depuis, j'ai décidé de mener une vie seul, dans le mensonge pour ne plus causer de tord à mes parents.

Mon regard s'inclinait vers Bakugou avec hésitation, il se releva avant de taper mon épaule avec sa main:

Kacchan: Entendu. Tu peux compter sur moi maintenant.

Sa réaction était surprenante, il n'avait pas réagis dans l'excès mais dans l'excellence, comme un homme de confiance:

-Bakubro ! T'es le meilleur ! Lui disais-je en le prenant dans mes bras.

Kacchan: ARF BAKA, arrêtes avec ce surnom et lâche moi !

Il se recula en glissant ses mains dans chacune de ses poches, je savais que dans cette nouvelle aventure.. J'allais pouvoir compter sur lui et sans doute, trouver la solution grâce à lui.

Silencieux, seul le bruit du vent sifflait à nos oreilles. Quand soudainement deux hommes venaient d'arriver devant nous:

Homme: Kirishima Eijiro ?

-C'est moi.

Il braqua une arme en notre direction avant d'ajouter:

Homme: Montez tous les deux.

De L'autre Côté: Kirishima EijirouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant