Les larmes du dragon

Chapitre 3

Une cascade d'eau froide lui tomba sur le visage. L'homme allongé dans la boue se réveilla en sursaut, attrapa son couteau et fis des mouvements désespérés pour atteindre son agresseur. L'ombre devant lui attrapa un objet long et lui asséna un coup sur la tête dans un bruit métallique. Il se réveilla sur un sol en pierre, la tête bourdonnante. Il était dans une auberge. Le patron en face de lui nettoyait des verres. Il se releva en grognant. Il déplaça péniblement son énorme masse bedonnante vers le comptoir. Sa barbe hirsute sur le meuble en bois, il demanda :
- C'est où ici ?
- Chez moi
- Pourquoi je suis là ?
- Vous avez cassé trois chaises et une table. Vous étiez soul. Je vous laissé dormir dehors
Il grogna à nouveau, puis répondit
- Je suppose qu'il faut que je rembourse les dégâts
- J'ai déjà pris ce qu'il faut dans votre bourse
Le colosse ouvrit sa bourse et jeta un coup d'œil aux quelques pièces qui restaient. Il en attrapa deux, les posa sur le comptoir et commanda un verre de tord boyaux. Tout ses pères avant lui avait servi le roi. Le plus lointain avait obtenu le titre de chevalier du royaume. Et ces ancêtres avait tous honoré ce titre : contre les dragons, contre les contrées enemies, contre le peuple de cette île, ils avaient toujours défendu le roi. Mais aujourd'hui, personne n'a besoin de chevaliers. La mort du roi à entraîné la fin de la chevalerie et l'avènement du règne des marchands et des alliances. Tel seigneurs faisant des affaires avec un autre obtiendrait sans problème son soutien s'il se faisait attaquer. Il termina son verre et sortit. Il allait encore essayer de proposer ses services aux gardes de la ville quand une jeune fille lui rentra dessus. Plus surpris qu'autre chose, il tomba en arrière, entraînant la fille avec lui. Elle jeta un coup d'œil inquiet en arrière, se releva et reparti en courant. Quelques secondes après, quatre ou cinq gardes arrivèrent et la poursuivèrent. Le colosse se releva, épousseta ses habits et posa machinalement les mains sur ses hanches. Sa main gauche trouva la garde de son épée, mais la main droite ne trouva pas sa bourse. Il jura et se lança à la poursuite de la fille. Elle se déplaçait vite en esquivant les passants surpris. Le colosse la vit tourner au coin de la rue vers la droite. Elle cherchait à se cacher dans les petites ruelles de l'ancien marché. Les gardes entrèrent dans le marché, et commencèrent à inspecter les étals des des marchands. Le colosse s'arrêta et remarqua la fille cachée dans un coin de mûr. Il s'approcha d'elle. Elle le vit arriver et essaya de s'enfuir mais le gabarit du colosse l'en empêcha :
- Écoute petite, je suis pas garde et sur tout mes ancêtres j'en ai rien à faire de tous ce que tu as, à part un objet. J'aimerais simplement récupérer ma bourse.
Elle le regarda, sortit la bourse en cuir noir et se mit à hurler à l'aide. Les gardes se retournèrent et se précipitèrent vers la fille. Le colosse attrapa la bourse des mains de la fille et tenta de la lui reprendre. Elle attrapa du sable et lui jeta aux yeux. Aveuglé, il lâcha la bourse. Elle en profita pour partir les gardes sautèrent sur le colosse et le plaquèrent au sol. Le chef attrapa son gourdin et lui asséna un grand coup sur le crâne. Pour la seconde fois de la journée, le décor s'effondra autour de lui.