Descente en enfer EN PAUSE

Prologue

             Chère journal,

   Je m'appelle Erika, j'ai 17 ans et je vais mourir dans les semaines à venir. Je vais m'en aller car j'ai rencontré de merveilleuses amies l'anorexie (Ana), la mutilation (Cat), l'insomnie (Izzi), les envies suicidaires (Sue) et bien entendu la dépression (Deb). Les gens me disent que ce ne sont pas mes amies que ce sont même mes ennemies. Pourtant, mes amies sont toujours là pour moi, peu importe ce qu'il se passe, mes amies me rassurent, me réconfortent. Mes amies éloignent quelques instants mes peurs, ces peurs qui m'assaillent, ces peurs qui me tuent à petit feu. Je veux leur échapper, mais mes peurs reviennent toujours plus fortes qu'avant. Ces peurs qui me mettent à terre pour mieux me faire souffrir, qui se délectent de ma souffrance, de mes cris, de mes pleurs, de mes appels au secours qui s'envolent avec l'arrivées de mes amies.

    Malheureusement, je n'ai pas été assez forte, Ana pardonne moi, je t'en supplie. Je n'ais pas réussi à être aussi mince que nous le voulions, les gens l'ont découvert, je suis désolée. Les gens ne comprennent pas que je suis trop grosse, que je suis moche. Ses bourrelets qui m'empêchent de respirer, de vivre, de me regarder. Les gens me disent que ce qui est important c'est la beauté intérieure mais ils mentent, ce ne sont que des hypocrites. La première chose que l'on regarde quand on voit une personne pour la première fois c'est son physique, après ils nous jugent. Certaines personnes dotées d'intelligence essayent de voir à travers les apparences mais elles sont trop peu sur terre. Ce ne sont que des ignorants, la sensation de faim comble le vide qui s'est creusé dans mon cœur, enfin si j'en ai encore un. Tu m'aides beaucoup et pour cela je t'en serais à jamais reconnaissante. Tu es une de mes bouées sauvetage mais j'ai été trop faible.

   Je suis vraiment désolée, Ana, Cat et toutes les autres, je n'ai pas été à la hauteur. Vous m'avez été d'une grande aide, pour cela je vous en serais à tout jamais reconnaissante. Vous avez apporté de la joie à ma vie et croyez-moi ce n'était pas gagné.

   Les gens me disent que la lumière reviendra, mais elle a pris trop de temps. Je n'ai plus confiance en la vie et je n'en ai plus envie surtout après tout ce qu'elle m'a fait subir. Les gens me disent prient des Dieux mais je pense que ce ne sont que des naïfs. Si les Dieux existaient alors pourquoi y auraient-ils des guerres, la famine, des problèmes écologiques ? Ne me racontez pas qu'on le mérite, est-ce-que les personnes mourant dans des attentats, le méritaient, non ? Est-ce-que les juifs déportés dans les camps de concentration le méritaient, bien sûr que non ? Après libre à vous, de croire que les Dieux vous aideront mais ce n'est pas mon cas.

    Les gens sont effrayés par la mort, moi j'en suis fascinée. Qu'y a-t-il après la mort, un autre monde, la réincarnation, le néant ? Chaque jour, je passe des heures à me le demander, qu'y a-t-il après ? Je passe aussi des heures à me demander si je dois me suicider ? J'ai écrit mes lettres d'adieux et mon testament. Chaque fois que je vois une fenêtre je me dis, si je saute est-ce que je meurs, un bâtiment, si je saute est-ce-que je meurs ? Des médicaments, si j'avale toute la boite est-ce-que je meurs ? Un véhicule, si je saute dessous est-ce-que je meurs ? Ainsi de suite je me pose ce genre de question toutes les journées et les nuits. De toute façon, je sais que je ne le ferais pas car je n'en ai pas le courage, je suis trop lâche. Est-ce-bien ou mal, je ne sais pas et je ne le serais jamais à mon avis et je m'en moque ?

    Certaines personnes ont essayé de m'aider, elles m'avaient dit qu'elles seraient là, mais elles m'ont mentis. Quand, j'ai eu besoin d'elles, elles m'ont tourné le dos en disant, tu me déprimes. Ou bien en disant, qu'elles n'avaient plus le temps pour moi. Je suis mauvaise langue, quelques-unes sont restées, mais je n'arrivais plus à faire confiance donc je me suis éloignée. Je ne regrette pas de les avoir éloignés grâce à ça, j'ai rencontré de véritables amies.

   Voilàmaintenant, chère journal tu sais qui je suis : une jeune fille paumée, brisée,détruite qui n'attend plus rien de la vie enfin si la mort.