Ma famille

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Chère journal,

    Les gens disent souvent, que la famille c'est sacrée, que c'est ce qu'on a de plus précieux au monde. D'autres la comparent même à un trésor, un soleil, une lune qu'à des choses merveilleuses. Je ne suis pas d'accord, la famille n'est qu'une source d'ennui, après c'est mon humble avis. Parfois, je me demande comment mes parents ont fait pour s'aimer parce qu'aujourd'hui, il n'y a plus que de la haine entre les deux voir de l'indifférence. Je ne sais pas trop mais peu importe ce n'est pas très grave et important.

    Mes parents sont ce qu'on appelle des acharnés du travail, ma mère est chercheuse en génétique et mon père chercheur en neurologie. Ils adorent leur travail, quelquefois j'ai l'impression qu'il l'aime plus que moi. Ils voyagent beaucoup, donnent des conférences et rencontrent des confrères. Je suis très fière d'eux car ils excellent dans leur métier mais dans le métier en tant que parents ils exècrent. J'aurais aimé qu'ils soient plus présents mais moins riches. L'argent ne fait pas le bonheur, j'en suis la preuve vivante. Je suis immensément riche, je peux me payer des vêtements de marques, des objets électroniques de marques, aller dans des endroits magnifiques et pourtant je veux mourir. Cher journal, tu pourrais penser que je suis égoïste mais je l'assume ou alors tu ne pourrais ne pas comprendre cette horrible envie. Je peux comprendre ton point de vue mais c'est ma triste réalité à mon plus grand malheur.

     Jusqu'à l'année de mes 6 ans j'avais une vie parfaite, j'étais la princesse de mes parents, ils m'aimaient, ils s'aimaient et nous nous aimions. Le cliché de la famille parfaite, les parents riches, la petite fille intelligente, charmante et pas prétentieuse pour un sou. J'étais heureuse, Je me souviens, certaines après-midis, nous jouions à cache-cache dans toute la demeure. Les parties pouvaient durer des heures, mais j'aimais ça, même j'adorais ça. Une fois, je m'étais tellement bien cachée que je m'étais endormie, car je m'ennuyais et personnes ne me trouvaient. Mes parents ne me retrouvaient pas, alors ils ont appelé la police car ils croyaient qu'il m'était arrivé quelque chose. D'autres fois nous jouions à chat et nos rires et nos cris de bonheurs résonnaient dans toute la demeure. Combien de fois, les lendemains matins suivants ces longues parties, je me réveillais avec des courbatures plein le corps tellement j'avais couru mais pourtant ça ne m'en enlevait pas l'envie de recommencer. Cependant ce que je préférais pardessus tout, c'était quand on lisait une histoire le soir près de la cheminée ou il y avait un bon feu avec un bon thé très sucrée. Nous étions une famille très soudée, nous nous aimions, nous avions toujours le sourire, nous nous aidions quand on en avait besoin mais le plus important c'est qu'on était toujours là pour l'autre quoi qu'il arrive. J'avais l'impression de vivre au paradis et que rien ne pourrait me faire redescendre ce petit coin de bonheur.

    A l'école, j'étais la meilleure, j'avais beaucoup d'amis et les professeurs m'aimaient bien. L'école ou j'étais, était une école pour les enfants riches, parfois ce n'était pas très amusant mais je faisais avec. C'était un ancien château, qu'on avait réhabiliter en école maternelle et primaire. Elle était très grande et magnifique, je l'adorais. J'ai toujours aimé apprendre, apprendre m'aide à mieux comprendre le monde, quand j'apprends il n'y a plus rien qui compte. C'est la même chose quand je lis et écris, je suis dans ma bulle sur un petit nuage, c'est mon petit paradis. Ces activités sont mes principales raisons de vivre ou surtout survivre, ce sont mon oxygène.

    Malheureusement, mon père commença à partir trop souvent en voyages. Il revenait, puis il repartait tout de suite, je n'avais que 6 ans je ne comprenais pas pourquoi on ne passait plus de temps tous ensembles. J'en fus très triste mais je ne dis rien. Ma mère comprit qu'il avait une liaison, elle a été anéantie, elle l'aimait de tout son cœur, le soir je l'entendais pleurer dans sa chambre. Le matin, je lui demandais pourquoi, elle me répondait toujours ne t'inquiètes, je suis juste fatiguée. Moi, naïve comme je l'étais je la croyais, car je me disais ma maman ne me mentirais jamais. Ma mère, n'était plus que l'ombre d'elle-même, elle ne faisait plus que travailler, elle ne s'occupait plus de moi. Je me sentais seule, j'étais triste, mais je n'osais pas en parler car je sentais que c'était un sujet épineux.

Descente en enfer  EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant