Chapitre 1:

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Je dors paisiblement, rien ni personne ne pourrait me réveiller. Je suis tellement fatiguée, l'entraînement préparatoire a eu raison de moi. Mon âme divague, elle se perd quelques instants faisant tourbillonner ma tête; me faisant ouvrir mes yeux pour lire l'heure qu'affiche mon réveil. 3h30
Il est 3h30 et il ne me reste plus qu'une heure et demie de sommeil. Je me rendors aussitôt, essayant de ne penser à rien. J'ai l'impression d'être dans une autre dimension. Je rêve sans doute...

Soudain, je me retrouve aux côtés de ma sœur. L'endroit est magnifique, ça a l'air d'être un immense jardin, il y a des fleurs partout, des buissons bien taillés. Puis , il y a ce lac... Le ciel est bleu et il fait chaud pour un début de printemps. Un peu après nous quittons ce qui me semble être le parc de l'Orangerie situé à Strasbourg pour enfin se diriger vers sa cathédrale. L'endroit est très touristique; de même que les rues qui nous y mènent sont bondées de pleins de magasins dont « Lush ». Sous ma demande nous y entrons et l'odeur qui entre dans mes narines a l'air si réel pour un simple rêve.

Nous faisons le tour rapidement, nous attardant sur les fameuses bombes de bains. Il y en a de toutes les sortes, notamment une qui attire ma curiosité. Il est marqué sur l'étiquette « œuf de dragon », je le sens et trouve l'odeur agréablement bonne. J'ai vite fait mon choix étant une fan de GOT et adorant Khaleesi ( la faute à qui ). Ma sœur elle hésite entre deux autres sortes. Je la laisse faire son choix et pendant ce temps, je me dirige vers les énormes savons.

Beaucoup de personnes sont ici, en même temps ça peut se comprendre. Soudain, un homme entre et ferme la porte du magasin, il a l'air bizarre. Oui je sais , je suis ce genre de personne qui voit le mal et le danger partout mais n'en parlons pas.

Bref, je me dirige vers la caisse pour payer ma bombe de bain tout en prenant le soin de le suivre du regard discrètement. J'adresse un sourire timide à la caissière et lui donne l'argent.

L'homme s'avance dangereusement de la caisse et au moment où la femme me tend le sachet, je le vois sortir un pistolet pour le moins bien caché.

Il se met derrière le comptoir et braque son arme maladroitement sur la tempe de cette dernière. Tout le monde s'agite sauf elle, comme si elle était paralysée.
Il lui donne l'ordre de vider sa caisse mais ne réagissant toujours pas, il décide de la lâcher. Il cherche du regard quelqu'un dans la pièce. Des sueurs froides me parcours le corps sentant la proximité entre lui et moi en n'oubliant pas que je suis juste devant le comptoir. Moi non plus je n'ai pas bougé , je ne savais pas comment réagir n'ayant jamais assisté à un braquage avant.

Ce que je craignais arriva, c'était comme inévitable. Il posa son regard sur moi de même que ses mains tenant son pistolet. La peur m'envahit un instant puis je sens ses mains qui m'attirent vers lui, de tel sorte à ce que je sois dos contre lui. Son arme maintenant pointée sur mon cœur, ma sœur s'affole et cris mon nom « Clarke » « Clarke ».

Pendant ce temps, la caissière lui obéit, tout va très vite. J'ai toujours été fan des séries policières, et je voudrais faire comme dans les films, mais là c'est bien réel.

Je le sens un peu desserrer sa prise sur moi. Une force soudaine me parvient, sans doute ce que l'on appelle l'adrénaline. Je me laisse prendre au jeu. Je saisis son arme d'un geste rapide et avec force tout en le dirigeant vers le bas pour ne blesser personne. Lorsque je me retourne, je me précipite pour lui donner un coup bien placé. Le voyant légèrement faiblir et pris de surprise, je lui dégage de toute mes forces son arme de tel sorte à ce que moi seule ai le doigt sur la gâchette. Je me recule et lui fait comprendre que s'il ne se met pas à genoux, je n'hésiterais pas à lui tirer dans la jambe. Le tenant sous contrôle, je fais appeler la police et attend leur arrivée.

Les policiers ont l'air surprit de cette situation en entrant mais ne tardent pas à lui mettre les menottes et me prendre l'arme. Je restais figée un cours instant. Je me demandais où était passé cette fille timide que j'étais d'habitude ? Je compris alors qui j'étais vraiment quand je laissa pour la première fois de ma vie laisser mon instinct de survie parler.

Le respect par la force physique... Cette idée me plus beaucoup, de même que cette autorité soudaine. Avant cela je voulais être gendarme, je crois que j'ai trouvé mon métier de prédilection, enfin presque... Un autre métier du même corps me tentait énormément, être mil... BIP BIP...

BIP BIP...

BIP BIP...

C'est ce son qui me sortit de mon rêve plus qu'étrange, mon réveil au son robotique. Je repris mes esprits en ouvrant l'eau de la douche. L'eau glaciale tomba sur mon corps seulement couvert d'hématomes et de bleus. La température de l'eau me valut un juron. Sérieusement, une douche froide à 5h du matin ?!

En même temps c'est ceux à quoi il faut s'attendre lorsqu'on est militaire alors même qu'on a que 18 ans. J'aurais déjà dû m'y habituer vu que je suis dans cette base militaire depuis 2 mois maintenant.
2 mois que je réside dans ce dortoir aux lits superposés, dans une chambre où pourtant je suis toute seule par manque d'effectif.
2 mois que je côtoie le général Peggy Carter depuis ce jour terrible qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

Parce que oui, en fait, ce rêve n'était pas vraiment un rêve, c'était plutôt un souvenir de ce qui rend ce jour si particulier.
Pour faire court, Carter faisait partie de l'une des nombreuses personnes à avoir assister à toute la scène. Elle avait vu mon action qu'elle qualifia d'héroïque. Elle y trouva comme un signe dans mon acte, elle qui cherchait de nouvelles recrues assez jeunes; l'une des seules à privilégier et à nous laisser une chance de prouver ce que l'on valait. Elle me demanda si j'avais déjà une idée du métier que je voulais faire plus tard. Je lui répondis gendarme mais que militaire me tenterait bien aussi.
Je la vis sourire, je ne savais pas pourquoi et à ce moment je n'avais encore aucune idée de qui elle était.
Elle s'expliqua et me proposa de travailler pour elle, dans sa base. Elle redoutait ma réponse après m'avoir indiqué le lieu de la base. J'acceptais en  connaissant les conséquences que cela impliquerait.

J'étais venu en ce lieu pour profiter des vacances en ne sachant pas de quoi mon avenir serait fait, mais je partis en ayant un poste presque assuré... En tant que militaire, dans une base militaire renommée en Amérique du Nord. Aux États-Unis, en Pennsylvanie pour être exacte.

Vous trouvez peut-être ça débile et pris sur un coup de tête comme tout les membres de ma famille. Mais j'y ai moi aussi vu une opportunité, j'ai fait d'une pierre deux coups. Je rêvais d'aller aux USA et je rêvais de faire un métier relatant du droit, du respect des lois et du sport de combat.

Mes cheveux étaient enfin secs, j'étais en uniforme , mon lit était fait au carré et mon réveil annonçait 5h32.
Parfait, j'étais dans les temps, un lundi matin.

Je passa la porte et je passa comme chaque matin; du rêve à la réalité. Une longue semaine m'attendait.

La disparition Où les histoires vivent. Découvrez maintenant