Chapitre 3 :

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Aelis Lewis :

       Je grognais encore un peu en sursautant, autour de moi des livres ouverts et étalés. En face de moi une bouteille de whisky qui me criait qu'elle avait encore gagné. Je me relevais en titubant, à quoi je ressemblais cette fois. Les cernes sous mes yeux ne ressemblaient plus à rien, je passais un peu d'eau froide sur mon visage en se remémorant la soirée d'hier. J'avais passé la nuit à lire les critiques de mon nouvel article sur Tony Stark, de très bonne chose étaient ressorti surtout les rageux de service qui adorait me répéter que j'avais changé. Mon écriture valait celle d'un CP d'après un certain lapindesindes, son surnom aussi est digne d'un CP, pensais je. J'allumais la musique en préférant oublier cette soirée classée comme merdique. Je passais devant ma télé, qui ne fonctionnait plus depuis des mois. Une soirée où tous mes nerfs étaient tombés, où tous les objets avaient volés, au même moment où un cendrier avait atteint l'écran qui diffusait un film. Le tic-tac de mon horloge commençait à me rendre folle, je buvais mon café tout en cherchant un jean potable à me mettre.

       Je montai les escaliers en laissant traîner mes pieds. Le Los Angeles Times, un bâtiment en béton horrible qui était beau la nuit éclairée par des lumières artificielles. Je regardais par les grandes fenêtres qui ressemblaient plus à des baies vitrées. Mon bureau lui se trouvait au quatrième étage et le voyage dans l'ascenseur me permettait de faire des siestes de quelques secondes. En arrivant devant la porte qui portait mon nom en lettres noir, je remarquais une silhouette. Une femme blonde en tailleur, elle se tenait toute droite perchée sur ses talons. Sans savoir qui sait, et sans avoir vu son visage, je me sentais mal. Je ne faisais sûrement pas le poids avec mes baskets. Mon sac percutait le sol alors que la blonde se retournait vers moi qui prenais place dans mon fauteuil.

« - Vous êtes mademoiselle Lewis ? Demandait-elle.
- Oui et vous mademoiselle Potts. »

Un sourire en coin se dessinait sur mes lèvres. Elle prit place devant moi en croisant les jambes. Une tension pesante. Que me voulait cette femme ? Peut-être qu'elle n'aimait pas mon article ? Elle fixait de ses yeux bleus mon haut vert. Je n'avais pas l'air d'une journaliste renommé à ce moment, mon look faisait penser à une ado en qui sortait d'une nuit blanche. Ce qui n'était pas faux. Elle me jugeait, comme je détestais ça, je lui affichais le pire des sourires que je pouvais faire, un mélange de malsain et joueur.

« - Alors que me vaut cette charmante visite ? Demandais-je.
- Je ne serais pas venue si on ne me l'avait pas ordonné.
- Je m'en doute, mais vous être la dirigeante de Stark Industrie, ce ne sont pas vos petits stagiaires qui devrait obéir ? »

Elle se tut un instant et moi je m'enfonçais un peu plus dans mon fauteuil confortable, vraiment fière de ma petite réplique.

« - Cet ordre vient de monsieur Stark, il est encore propriétaire de Stark Industrie alors j'obéis.
- J'aurais du m'en douter, je ne vous propose pas de café on m'a dit que vous n'aimiez pas ça, disais je en me tournant vers ma cafetière.
- Hum, Tony...Enfin Mr Stark vous invite ce soir à une soirée pour une association. Vous savez les bonnes actions et tout ça.
- Et vous êtes chargée de m'inviter ? Passer de fiancée à simple courrier ? »

Elle affichait une mine horrifiée tandis que je me rendais compte de ma débilité.

« - Excusez-moi... Déformation professionnelle. Dites à monsieur Stark que je verrais si je viens ou non.
- Il m'a dit que vous pourriez faire des articles sur des personnalités qui seraient à cette soirée.
- Ahah, rigolais-je. Je verrais. »

Elle allait ouvrir la bouche pour me convaincre, mais pour la couper je pris mon téléphone.

« - Ce n'est pas que je ne vous aime pas, mais j'ai un appel urgent à passer.
- Très bien à ce soir, me saluait-elle en sortant. »

       Je grognais en tirant un peu plus sur ma cigarette. La nicotine et moi n'avions jamais été de grande amie. Ma toute première taffe m'avait laissé un goût tellement désagréable que je m'étais promis de ne plus jamais fumer. Mensonge classique pour les parents. Seize ans plus tard je faisais tout le contraire de ce que j'avais rêvé ado. Je pensais à Tony, une soirée avec lui et tous les autres gosses de riches qui organisaient une soirée pour récolter de l'argent.

« - Pour se donner bonne conscience ouais ! M'exclamais-je en écrasant la cigarette. »

Allais-je y aller ? Des heures à devoir faire des courbettes à ses idiots. Subir leur horrible blague et les voir se vanter du fric qu'ils touchaient. J'allais être la seule qui se levait chaque matin pour bosser et les dénigrer dans mon journal. Je devais me décider.

Tony Stark:

       Quelque chose vibrait sans cesse dans ma poche, m'empêchant définitivement de travailler sur le grille-pain qui avait rendu l'âme le matin même.

« - Friday, c'est qui ?
- Mademoiselle Potts qui vous a envoyé un message, répondait la voix de l'intelligence artificielle. »

Peut-être ma bonne nouvelle de la journée, un espoir comme un autre. J'ordonnais à ma création de lire le message.

« - Je suis aller voir Aelis Lewis comme vous me l'avez demandé. Elle ne s'est pas encore décidé, mais j'aimerais précisé que c'est une fille odieuse. Elle m'a traitée de courrier. Enfin, je ne ferais aucune remarque désagréable sur elle. À ce soir et tâcher d'être à l'heure. »

Je soupirais fortement en espérant qu'Aelis allait venir. Puis j'éclatai de rire.

Look at me ( Iron Man )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant