Chapitre 7, « L'indice... »

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Peu après minuit, Candy se réveilla en sursaut. Elle se redressa vivement, l'oreille aux aguets. C'était bien cela... un cri perçant lui parvint de la chambre voisine. Candy saisit sa robe de chambre en soie rose et l'attacha tout en se précipitant dans le noir. Elle entra dans la chambre d'Esther et alluma la lampe de chevet. La fillette se débattait dans son sommeil en gémissant.



- Esther. Réveille-toi, ma chérie, chuchota Candy en la prenant dans ses bras tendrement.



La petite ouvrit les yeux, terrifiée, puis enfouit sa tête au creux de l'épaule de la jeune femme.



- Maman... maman...



Le cœur de Candy explosa dans sa poitrine! Oh mon Dieu...!



- Ça va aller ma chérie, dit-elle en la berçant doucement...



Elle dut se mordre la langue pour ne pas lui dire qu'elle était sa mère. Comme c'était difficile. Elle réconforta la petite qui ne tarda pas à se rendormir. Elle la remit sous les couvertures. Elle embrassa sa fille sur le front. Elle demeura immobile un long moment, son visage exprimant tout l'amour d'une maman pour sa petite fille. Elle avait envie de prendre sa fille et de s'enfuir avec elle très loin... Mais elle était toujours une inconnue pour sa fille et sa fille voulait qu'elle revienne habiter avec eux et le destin et ses caprices perpétuels avaient rendu ce souhait réel, ou était-ce la réponse du Bon Dieu à la prière d'une petite fille innocente? Elle poussa un profond soupir et marcha pour sortir par la porte. Elle ferait mieux d'aller se coucher si elle tenait à se lever à l'heure le lendemain matin...



Elle éteignit la lampe de chevet, puis s'immobilisa, afin d'habituer ses yeux à l'obscurité. A son grand étonnement, un mince filet de lumière provenait du couloir. Perplexe, elle sortit de la chambre d'Esther... et elle se retrouva dans les bras de Terry. Elle poussa un cri de surprise.



- Oh Terry! J'ai eu peur! Balbutia-t-elle sans se rendre compte qu'elle venait de l'appeler par son prénom.



Elle tenta de le repousser.



- Je suis désolé. Vous ne m'aviez pas vu?



- Non.



- Évidemment...



- Comment?



- Vous ne portez pas vos lunettes.



Affolée une seconde, elle chercha un prétexte...



- Vous ne voyez rien...



Ah oui, elle avait dit être très myope!



- La petite pleurait. Je n'ai pas pris le temps de les mettre.


Les vents de l'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant