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  Mon amie Louisa m'a regardé avec des yeux ronds présents derrière ses lunettes. Elle ouvrit grand la bouche pour parler, mais je savais que ses paroles ressembleraient plus à un cri qu'à des paroles sage et posé. J'ai plaqué ma main contre sa bouche pour l'empêcher de crier.
Elle a enlevé ma main pour chuchoter.

« Attends, tu veux dire qu'il va se venger parce que tu l'as insulté dans la cour, chuchota mon amie
-Oui... Je savais qu'il était susceptible, mais pas à ce point-là. On l'insulte tous les jours, alors pourquoi il m'en veut à moi ?
-Car comparer aux autres personnes qui l'insulte, tu n'es pas populaire, il doit croire que tu te crois plus forte et intouchable donc tu peux l'insulter à ta guise.
-Mais, c'est totalement ridicule, c'est lui qui a commencé à faire son connard ! Et je suis celle qui va en payer le prix ! Argh »


J'ai poussé un grognement qui a été masqué de justesse pas la sonnerie. J'ai regardé mon nouvel emploi du temps sur le tableau d'affichage et j'eu le déplaisir de constater que je ne serais pas avec Louisa cette année... Et, en plus de cela, je me retrouve avec Col, mais pas que. Je suis partie aussi vite que je le pus vers ma salle, et en entrant, tout le monde me fixa du regard. Enfin, presque tout le monde, certain dormait déjà et d'autres n'étaient pas encore arrivés.

Je suis partie en direction d'une table un peu à l'écart. Pas trop au fond au risque d'attirer l'attention du professeur sur moi et pas trop devant pour pas qu'elle est ses yeux rivés sur moi à longueur de temps. J'ai posé mon sac sur la table, et les personnes autour de moi, ont immédiatement changé de place. Je suis restée stupéfaite devant leur réaction. Je ne comprenais absolument pas. J'ai commencé à sortir mes affaires, lorsque le bruit soudain d'un sac projeté contre la chaise à côté de moi, me fit sursauter. J'ai regardé le sac qui me semblait bien trop familier. Puis, j'ai levé les yeux vers son propriétaire... Col.

Je ne savais pas quoi faire, mais mon héros lui savait. Un garçon est passé à côté de Col, a pris son sac et l'a décalé sur le rang juste derrière moi. Le garçon s'est assis avant de me regarder avec un sourire bienveillant. Il s'agissait de Thomas, lui et moi, on se connaît depuis nos 4 ans. Bien sûr, il a eu un parcours très différent du mien. Il est dans le même cas que Col, un garçon populaire et particulièrement attirant. Et il y a de quoi, il a de beaux yeux marron foncé, une peau claire parsemée de taches de rousseur, un visage d'ange et des cheveux d'un châtain plutôt obscure.

Quand, nous étions enfant, on me prenait pour sa sœur à cause de nos taches de rousseur commune. Mais, en réalité, il était mon premier amour, il aurait pu être mon prince, s'il n'en pincé pas pour ma pire ennemie de l'époque. Triste vie de célibataire...

Thomas a fixé Col un long moment avant que celui-ci s'avance vers nous.

« Il s'agissait de ma place, Thom !
-Désolé Col, mais Taylor ne semblait pas vouloir de toi à ses côtés. N'oublie pas que tu n'es pas irrésistible et que tu ne décides pas de tout ici.
-Très bien, je vais me mettre juste derrière elle alors.

  Lorsqu'il se mit assis, il donna un coup de pied dans ma chaise ce qui me fit sursauter et pousser un horrible petit cri de souris. Je n'avais pas besoin de le regarder pour savoir qu'il y avait ce foutu sourire narquois sur son visage.

Quelques secondes plus tard, un garçon est entrés dans la classe, Dean, grand, yeux verts, cheveux blonds avec des pointes de châtain, peau d'un blanc immaculé et sans imperfection. La seule imperfection est son caractère qui est identique à celui de Col. D'ailleurs, il n'a pas pris le temps de regarder les personnes présentes que celui-ci est intervenu.

-Et mec, vient ici, il y a une place juste derrière les têtes de citrouilles !

Tête de citrouille ?! On me l'avait encore jamais fait celle-là. Je me suis retournée pour le fusillé du regard et il attendait de voir ma réaction. Ses prunelles étaient braquées sur moi et je me suis senti toute petite.

-La ferme, Col. Tu es encore contrarié que je te prive de ce que tu veux ? Contre-attaqua Thomas.
-Thom, depuis le temps, tu devrais savoir que je finis toujours par obtenir ce que je veux.


Son regard était devenu plus profond et me laisser imaginer tout ce qui pouvait bien se passer dans sa tête au moment où il me regardait. Dean est arrivé comme un ange dans la conversation pour essayer de calmer le jeu, enfin, je crois...

-Alors, les gamins ? Encore en train de vous battre pour un jouet ? C'est quoi cette fois ? Thom a pris ton briquet préféré ?
-Non, mais il a pris quelque chose de plus important.
-Important, chuchotais-je...
-Il a pris la meilleure place pour mater les filles dehors lorsqu'elles font du sport, rajouta Col.
-Pervers...
-Quoi répète la rouquine ! Je n'ai pas bien entendu, tu veux que je te rappelle ce qui s'est passé tout à l'heure ?!
-Il ne s'est rien passé ! Hurlais-je
-Ah bon ?! Pourtant, me semble avoir entendu un gémissement assez expressif. »


J'en avais marre, je me suis levé et je l'ai giflé de toutes mes forces. Le son de la claque à raisonner dans toute la salle. Je suis sortie en courant de la salle, je ne me suis pas retourné, j'avais trop peur qu'il me suive. J'entendais des pas derrière moi, j'avais bon accéléré, ils étaient de plus en plus proche.

Une main m'a saisi le poignet et mon dos a violemment heurté le métal froid des casiers. Aussi froid que les yeux couleur acier qui était planté dans les miens. J'avais mal, il me tenait beaucoup trop fort. Une voix masculine s'est fait entendre à travers le couloir, mais elle ne ressemblait qu'à un écho à mes oreilles, j'étais hypnotisé. Par lui.

« Excuse-toi... Chuchota-t-il. Ou je vais te le faire regretter.
-Non, tu l'as bien cherché, murmurais-je à mon tour.


Je ne savais pas pourquoi je murmurais avec lui, j'avais la soudaine impression d'être à part d'être coupé du monde. Il y a eu un silence qui semblait interminable entre lui et moi, son regard était ancré dans le mien. Et je savais plus si je devais prendre le risque de me débattre ou attendre d'une personne avec un minimum de bon sens nous sépare l'un de l'autre.

Et, c'est à ce moment que cette personne est intervenue, une main pâle est musclée à saisie le bras de Col et l'a éloigné de moi. Lorsque j'ai croisé le regard de cette personne, je me suis rendu compte qu'elle est tout à fait la personne avec ce minimum de bon sens dont j'avais besoin.

Des yeux marron, une chevelure rousse et un corps de footballeur américain, voici la parfaite définition de Luc. Le capitaine de la quasi-totalité des équipes sportives.

  « Mec qu'est-ce que tu fais, si on te surprend en train de te battre ou autres, on va te virer de l'équipe de basket ! Et j'ai besoin de toi sur le terrain, dit-il en éloignant Col. Et toi, Tania ?
-Taylor !
-Oui, si tu veux, retourne dans ta salle de classe avant d'avoir davantage de problème.
-Mais ! C'est lui le problème !
-Je m'occupe de Col, toi va dans ta salle ! »


Je n'en crois pas mes oreilles, à chaque fois que je le voyais, il semblait pourtant tellement plus gentil et attentionné. Il faudra qu'on m'explique pourquoi une grande majorité de la population de ce lycée est bipolaire ! Je ne comprends pas ce qui se passe, mais je suis reparti dans la salle, tout le monde s'est mis à me dévisager.

Sauf Dean, qui me regardait avec un grand sourire, il ne m'a pas quitté des yeux jusqu'à ce que j'atteigne ma place. Et une fois que je fus assise, il me saisit les deux épaules et posa sa tête sur mon épaule gauche.

« Alors là bravo la rouquine ! Tu as énervé Col, tu es bien la première à lui tenir tête. C'est un jeu dangereux auquel tu joues ! Mais je te soutiendrais d'accord ?
-Euh... D'accord... Marmonnais-je
-Super ! »


Il me pressa un peu les épaules avant de les lâcher et d'y donner une légère tape amicale. Il se laissa ensuite tombé contre sa chaise lorsque son camarade de table entra dans la salle suivi de Luc. J'ai la fâcheuse impression que tous les garçons populaires vont être dans ma classe cette année. Et je ne sais pas, si je dois prendre ça comme une bonne chose ou non.

Le professeur est entré dans la salle et il ne manquait que lui, MR Anderson, le professeur d'anglais, et le doyen du lycée. Car oui, il est toujours en activité même à l'âge de 68 ans, il a choisi de prendre sa retraite à la fin de cette année avant de partir vivre en écosse avec son épouse.
Il ne regarda même pas les élèves lorsqu'il se dirigea vers sa place, c'est une fois à celle-ci qu'à travers ses verres de lunettes teintés qu'il a oublié d'enlever, qu'il nous fixa. Il déposa ses lunettes, souffla un bon coup et commença à fait l'appel. Un jour de rentrer tout le monde se doit d'être là, enfin selon moi. Après chacun ses priorités....

« Bon, les secrétaires ayant décidé d'être paresseuse cette année, m'ont fourni une liste qui n'est pas dans l'ordre donc ne vous étonnez pas qu'une personne ou une autre passe avant vous. Lorsque je vous appelle, vous viendrez chercher un livre que vous aurez à lire cette année. Les personnes avec le même livre devront faire un exposé ensemble. Et c'est non échangeable. Bon commençons, Jason Powell ?

J'ai regardé autour de moi, et je ne l'ai vu nulle part.

-Bon absent dès le premier jour, il commence bien son année celui-là.
-Monsieur, il est en sortie sportive pour aujourd'hui, il revient demain commenta Luc.
-Ce n'est pas mon problème, il n'est pas là aujourd'hui donc il devra présenter une excuse. Taylor Martin, veuillez venir chercher votre livre. Et je suis navré que votre binôme ne soit pas avec vous aujourd'hui pour faire connaissance ou du moins vous aidez.
-Ce n'est pas grave, je peux me débrouiller seule.
-Non ! Ce sont des travaux de groupe donc vous travaillerez en groupe le moment venu. »


Je me suis levée et j'ai récupéré mon livre comme il me l'avait demandé, en me retournant pour partir à ma place. J'ai croisé le regard glacial de Col, les yeux tendres de Thomas, le regard moqueur de Dean et les yeux brun de Luc. Ils étaient tous les quatre en train de me regarder de haut en bas sans que je sache pourquoi. Je suis la seule à l'avoir remarqué, il me semble, car les autres élèves se préoccupe plus de ce que dit le professeur. Je suis partie vers la chaise, et au même instant Col s'est levé. Il est passé à côté de moi et m'a fait un croche-pied pour que je tombe au sol. Ce qui fonctionna.

Je suis me suis écrasé au sol, et je me suis coupé la main au passage lorsque j'ai essayé de me retenir en agrippant la table. Thomas s'est immédiatement levé pour venir m'aider alors que le sourire sadique et démoniaque de Col était parfaitement placé sur son visage. Tout le monde dans la classe s'est moqué de moi, même le professeur. Col et Thomas sont les seuls à ne pas avoir ri, mais comme leur caractère la raison était différente pour chacun d'entre eux.

Lorsque je me suis relevée, Col est de nouveau passé à côté de moi et j'ai voulu lui faire subir ce qu'il m'avait fait. Mais, en essayant de le faire tomber, il m'a agrippé par les hanches et m'a plaqué contre la table. Il a posé sa main juste au creux de mes reins. J'ai immédiatement ressenti immédiatement des frissons le long de ma colonne vertébrale. Et je pense qu'il l'a remarqué. Il s'est penché à mon oreille sans écouter les commentaires du professeur qui, lui demandé de prendre ses distances avec moi. Et ignora également le regard sévère de Thomas, qui d'ailleurs commençait à serrer des poings.

« Je pense que je vais bien m'amuser avec toi, citrouille. Mais, n'oublie pas, je suis celui qui domine ici.
-Plus pour longtemps... Murmurais-je... »  

Taylor et ses princesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant