IV

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Il avait raison, il a toujours eu raison d'ailleurs, et putain j'adorais quand il reprenait mes erreurs en rigolant, laissant apparaître ses jolies fossettes.

Ils étaient là, maintenant, juste en face de moi.
Ça y est.
Une vingtaine j'aurai dis, ou peut être un peu plus...

Au fond, on le savait, que ce jour arriverait, c'était sur, certain, ça ne pouvait en être autrement. Mais comme on s'aimait, on était bêtes, imbéciles, et on espérait, tout au fond de nous, que ce moment n'arriverai que plus tard, toujours plus tard.

Il y avait des armes, aussi, mais ça je ne m'en suis rendu compte qu'après.

Ce qui m'a choqué, c'était leurs yeux.
Il y avait de la haine dedans, de l'envie de tuer, de faire disparaître et de faire mal, mais derrière tout ça, il y avait de la peur.

Alors, je me suis retourné vers lui, je lui ai agrippé la main, de toute la force que je pouvais, et je lui ai murmuré que-

« -il ne faut pas avoir peur, je suis là petit coeur. »

Il pleurait, un peu, et je crois que moi aussi.
Mais malgré ses yeux légèrement rouges et bouffis par les larmes, ses lèvres tremblantes et l'angoisse qui prenait possession de son corps, je ne l'avais jamais autant aimé.

Et je l'ai embrassé, en souriant.

Et à ce moment là, aussi fou que cela puisse dparaître, le monde retrouva le son et les couleurs, et le temps reprit son fil accéléré et intenable.

DLDNSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant