III

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Je ne voulais pas.
Je ne pouvais pas, supporter ce qui se déroulait devant moi.

Quand je suis arrivé, il n'y avait personne, il n'y avait personne, sauf mon rendez-vous.
C'est si étrange, comme sensation, le vide.
Il y avait quelque chose de mal, qui traînait dans l'air. Une évidence dégueulasse , qui laissait un goût amer dans la bouche.

Je me suis assis, en face de lui, et j'ai souris, d'un rictus inquiet.
Il a répondu, en souriant aussi.

C'était putain de niais, le monde tournait au ralentis, mais nous, nous trouvions ce moyens d'être niais...

Ce qui m'a alerté, ça a été cette lueur dans son regard. Une lueur mauvaise et triste, résignée et résistante, qui me le disait, qui me le hurlait, derrière ses jolies lunettes rondes.
« Fuit putain, casse toi »

Puis il y avait son doigt sur la table, qui tapait frénétiquement de l'ongle, introduisant ainsi un rythme sec et répétitif, dans le silence qui nous observait. On aurait dit du morse, un appelle au secours, grossier et irréfléchis.

Je me suis penché vers lui, jusqu'à ce que mes lèvres effleurent sont oreille, et j'ai murmuré.

« -ils sont là ?

Il a plongé la tête dans mon cou, et a inspiré doucement, délicatement, avant de relever sa tête en face de la mienne et de répondre sur le même ton que,

- oui, oui mon amour, ils sont juste derrière toi...

Alors j'ai soupiré, et lentement, je me suis retourné.

DLDNSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant