Comme tous les soirs depuis quelques semaines, je sors me balader dans New York. Je laisse mes pieds m'emmener où ils le souhaitent pendant que le soleil dépasse la ligne de l'horizon. Je reste dehors jusqu'à ce que la Lune éclaire mes pas et que je finisse par me lasser.
Depuis quelques temps je m'isole le soir, je préfère marcher seul plutôt que regarder des programmes futiles à la télévision avec les autres. J'ai quelque chose qui me compresse la poitrine mais je ne sais ce que c'est. J'ai cette tristesse inexplicable qui vient dans mes pensées le soir. Je suis incapable d'en comprendre la raison.
Ce soir lorsque je relève la tête pour faire autre chose que vérifier si je peux traverser au passage pour piéton, je me trouve dans un parc. L'eau d'un petit bassin fait danser le reflet de la Lune. Je fais le tour et découvre des jeux pour enfants, des tables de pique-nique et parsemé tout autour de l'étang des bancs. Sur l'une des bancelles, sur un chemin un peu à l'écart, une forme se fond dans l'obscurité de la nuit. Emporté par ma curiosité, je m'approche en tentant de ne pas faire trop de bruit. À la lueur d'un lampadaire, je découvre une jeune femme endormie et frissonnante. Dans son sommeil elle brise le silence d'un murmure : « Aidez-moi ». Je décide d'enlever ma veste et de la déposer sur elle. Rapidement son visage crispé se détend. Elle parait si innocente. Je ne peux la laisser là, seule. Délicatement, je me baisse et la prends dans mes bras puis je prends le chemin de la tour.
J'arrive dans ma chambre et dépose la demoiselle dans mon lit. J'ôte ses chaussures, lui enlève ma veste et met la couette sur elle. Je sors de la chambre et demande à Jarvis de verrouiller la porte. Je ne voudrais pas que quelqu'un la dérange dans son sommeil.
Je prends l'ascenseur pour me retrouver à l'étage supérieur. Je vais dans la cuisine et prends deux petites bouteilles d'eau. J'allais rebrousser chemin jusqu'à ma chambre mais Stark arrive. Il me regarde avec cet air sarcastique qu'il aime tant et me dit « J'étais tranquillement installé dans mon labo quand Jarvis m'a prévenu que vous rentriez accompagné d'une jeune femme. Alors Rogers, qu'avez-vous à me dire ?
- Je n'ai rien à dire. Je l'ai trouvé seule, endormie sur un banc je ne pouvais pas la laisser là-bas, répondis-je.
- Vous avez amené quelqu'un que vous ne connaissez pas ici, s'exclame-t-il.
- Je m'en porte garant, préviens-je avec méfiance.
- En tout cas, c'est une bien jolie jeune femme. Vous croyez que la couleur de ses cheveux est une teinture ?
- Je n'ai guère fait attention à cela. Il me semble plus important de remarquer qu'elle a le visage marqué par des coups.
- À quoi pensez-vous Rogers ?
- Je pense que cette femme se fait battre, lui dis-je soucieux.
- Allez-vous occuper de votre belle. »Je secoue la tête et me dirige vers l'ascenseur. Une fois arrivé dans ma chambre, je dépose les bouteilles d'eau sur une table de nuit puis je déplace un fauteuil pour le mettre auprès du lit. Je prends ensuite des affaires confortables dans mon placard puis passe par ma salle de bain afin de les enfiler. Je m'installe ensuite au chevet de cette jeune femme dont j'ignore encore tout.
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La femme sur le banc
FanfictionUne femme victime de violences conjugales, un Avengers et un secret étonnant. Voilà ce que contient cette histoire.