Le Portrait Parfait [En cours]

Chap 16: Réconciliation

3 mai 2016

PDV Jungkook

Nous étions déjà dimanche soir. Je n'avais même pas eu le temps de voir passer le week-end. La présence de Taehyung à mes côtés hier m'avait fait un grand bien. L'après-midi avait passé à vitesse grand V et quand l'heure de rentrer chez moi était arrivée, Tae m'avait raccompagné chez moi comme à son habitude. Nous avions marché main dans la main un long moment, puis arrivé devant chez moi, il m'avait serré fort contre lui, me promettant qu'on se reverrait vite. Nos lèvres ne s'étaient même pas frôlées, il ne m'avait pas embrassé, rien. Il m'avait offert un simple sourire avant de tourner le dos, me laissant avec un sentiment de frustration immense. Jamais je n'aurais cru m'attacher si vite à tout ses gestes. Je n'avais pas compris pourquoi il avait agis de cette façon au début, jusqu'à ce que j'aperçoivent Minho assis sur la terrasse. Et les paroles d'Hoseok m'étaient revenues en tête...

"Mais...tu sais, si entre toi et Taehyung ça venait à être vraiment sérieux, tu ne pourrais pas le cacher. Si c'est vraiment ce que tu veux, tu devras l'assumer..."

Il ne m'avait pas embrassé de peur que Minho ne voit la scène...

Bien sûr, mon meilleur ami avait eu raison de me dire cela. Je ne pourrais pas éternellement cacher mes sentiments au monde qui m'entoure. Un jour les choses finiraient par se retourner contre moi sans même que je n'ai eu le temps de faire quoi que ce soit. À l'heure actuelle, la seule personne qui était au courant de ma relation avec Taehyung était Hoseok et j'avais confiance en lui. J'étais persuadé qu'il tiendrait sa promesse. Il me l'avait dit lui même, il ne dirait rien.
Mais je ne pourrais pas continuer à vivre ma petite vie avec Taehyung de cette façon. Je le savais bien. Pour ce qui était de mes parents, jamais je n'avais eu de discussion avec eux sur ce sujet. Qu'est ce qu'ils penseraient de moi..? Comment réagiraient-ils..? Honnêtement, je n'en avait pas l'ombre d'une idée. Il faut dire, que niveau relation, j'étais loin d'être le gars qui avait un tableau de chasse très rempli...
Dès mon plus jeune âge, je trouvais les filles irritantes. Je n'avais jamais vraiment tissé des liens d'amitié avec l'une d'entre elles d'ailleurs...
Puis quand bien même une fille me plaisait, je la regardais de loin...
Cependant, ma mère n'avait jamais fais de quelconques hypothèses à ce sujet. Mon père, lui, était assez fermé sur le sujet des relations. Il était d'un naturel calme et silencieux et pas vraiment du genre confidant. Alors je ne savais pas non plus ce qu'il pensait de ça.

Je n'avais jamais été très proche de lui, pas que je ne m'entendais pas avec mais plutôt que nous n'avions pas partagé beaucoup de choses ensemble. Minho était né avant moi alors il avait plus de lien avec mon père. De temps à autre il m'arrivait quand même de partager des moments avec lui moi aussi. Il m'emmenait souvent pêcher comme la mer était assez proche puis j'aimais passer du temps au jardin avec lui. Au printemps, il m'emmenait avec lui pour cueillir des cerises, me hissant sur ses épaules. J'en gardais de très beau souvenirs.
Mais en grandissant, je me suis éloigné de lui et en arrivant à Séoul, c'est comme si tout les moments passés avec lui était resté à Busan et que rien ne pourrais plus jamais être comme avant. J'étais devenu un enfant renfermé sur lui même et tout me paraissait terne et sans intérêt. Cette impression d'avoir laissé toute ma vie à Busan m'avait rongé.
On m'avait séparé de Tae, puis de Jimin pour m'emmener dans cette ville où je ne connaissais personne. J'en avais assez...
Alors c'était fini des escapades père fils, je préférerais rester tout seul...

C'est pour cela qu'aujourd'hui en y réfléchissant, c'était mon frère mon exemple masculin. Contrairement à mon père, Minho était la personne avec qui j'avais tout partagé. Je le suivais partout où il allait, je demandais sans cesse après lui et quand il n'était pas là, je n'étais plus vraiment moi. Il m'avait appris tout ce qu'il savait, m'emmenant partout avec lui. Même en grandissant on avait gardé cette complicité, jusqu'à ce qu'il prenne son propre chemin dans la vie. Notre différence d'âge avait creusé un vide entre nous au fil des années. Désormais il avait sa vie, alors que moi je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais faire de la mienne. Mais c'était mon grand frère, et ça, jamais rien ne pourrais le changer.