L'arène [en pause]

Partie I-2

Robin-Ginny

PDV Robin

 Nous sommes dans une cabane en haut d'un arbre. Ça me va très bien, j'adore les arbres. Sourv, mon hydre, est en dessous, je l'entends gémir. Une jolie rousse me tourne le dos.

- Excusez-moi... Qui êtes-vous ? Demande-je prudemment.

Elle se retourne. Elle a un joli visage, des yeux marrons et, rien qu'à son allure, je sens qu'elle sait se défendre.

- Je m'appelle Ginny, répond-elle. Et vous ?

- Je suis Robin M'angil. Savez-vous où nous sommes ?

- Apparemment, en haut d'un arbre. Je n'en sais pas plus.

- Eh bien, descendons, nous en saurons sans doute plus.

- J'ai vu une échelle, ça devrait aller, dit-elle.

Je l'invite à descendre en premier. Elle descend souplement, et saute les derniers échelons. Arrivée en bas, elle lève les yeux vers moi.

- Il me semble que c'est une forêt, dit-elle. Ou du moins un bosquet.

- Génial, dis-je.

Je descends à mon tour rapidement. Mon familier se jette sur moi.

- Berk ? Qu'est-ce que c'est que ce truc ? Demande Ginny en ne cachant pas son dégoût.

- C'est mon familier, Sourv, réponds-je sur la défensive.

- Et donc ?

- Eh bien, nous sommes liés par la pensée et il peut m'aider à combattre.

- Oh ! Génial ! Bon, on fait quoi maintenant ?

- Commençons par sortir de ce bois, propose-je.

- Dans quelle direction ?

Je n'aime pas vraiment son ton mais peu m'importe pour le moment.

- Par là, décide-je en prenant vers l'est.

Elle hausse les sourcils mais me suit néanmoins.

PDV Ginny

Nous marchons dans la forêt pendant un bon bout de temps, sans dire un mot. Je me demande vraiment où on va. Soudain, l'espèce de bestiole commence à s'agiter et le garçon s'arrête. J'en profite pour l'observer.

Il est grand et mince, plutôt musclé, avec des yeux de cristal, des cheveux noirs tranchés de mèches argentées et un arc dans le dos. Il semble intelligent et me fait penser à l'idée qu'on pourrait avoir d'un elfe. Et je ne parle pas de Dobby ou d'un autre elfe de maison, évidemment. Lui, c'est un elfe sylvestre, un vrai quoi. Un jour Harry et Hermione nous ont forcés à regarder un film, le « seigneur des anneaux », dans lequel il y avait un vieux sorcier qui faisait penser à Dumbledore, ainsi qu'un elfe. Eh bien, lui, ce Robin, c'est un peu ça.

On avance dans la forêt. Je sors ma baguette et sens le regard de l'elfe sur moi. Je m'arrête, me retourne.

- C'est une baguette magique, dis-je obligeamment.

- On fait de la magie avec nos mains, nous, dit-il sur un ton supérieur.

D'accord... Surtout, ne sois pas gentil, ça serait trop te demander. Je continue à avancer.

- Tu sais où on va ? Demande-t-il au bout de dix minutes.

- Non, réponds-je. Mais il faudrait retrouver les autres. Harry, mes frères... Les autres, quoi.

- Tu n'as pas de moyen de communiquer avec eux ?

- T'as un hibou dans ta poche, peut-être ?

- Non, mais je peux appeler Tara avec ma boucle d'oreille.

Je hausse les épaules et nous continuons à avancer. Et comme je ne suis pas décidée à dire un mot, il commence à me raconter sa vie. Et quand je dis sa vie, je parle de ses problèmes de cœur. C'est ainsi que, sans avoir jamais rencontré ni Tara, ni Vala, ni aucune personne dont il parle, j'ai l'impression de tous les connaître.

Il me parle de Tara, de Tara et encore de Tara, cette belle héritière si naturelle, qu'il a perdue à force de toujours vouloir tout compliquer et qui a finit, et il s'en veut terriblement, avec Caliban, le voleur (qui, à mon avis, devrait s'entendre avec mes frères Fred et George). Il me parle aussi de Fabrice devenu loup-garou (il faudrait qu'il rencontre Remus) et du dragon, Chem (là, à part Hagrid, je ne vois pas vraiment) et aussi de Fafnir, leur amie naine, et de Moineau, qui s'appelle Gloria, et qui peut se transformer en bête de trois mètres de haut. Ça, c'est ouf. Par contre, je n'arrive pas à en placer une. Pourtant, j'en aurais des choses à raconter !