Petites choses du quotidien

Un jour après ce vendredi de seconde.

Le matin, je suis entrée dans le lycée au moment où j'ai vu que tu arrivais. J'ai eu peur. De te voir. De t'affronter. Alors, je suis rentrée. Je ne t'ai pas croisé dans le couloir.
À la récré de dix heures, j'étais sur le banc de pierre, tu étais à quoi ? Quinze mètres de moi à tout casser. Tu n'es pas venu. Je ne suis pas venu. Pour ne pas montrer que ça m'affectait, je souriais.
Après la récré, j'ai eu perm. À onze heures, à l'intercours, Lina m'a demandé de monter pour l'accompagner au toilette. J'ai dit oui. Je t'ai croisé dans les escaliers. Je t'ai dit bonjour, t'ai fait la bise. Après ça, j'étais incapable de bougé. Je t'ai regardé descendre avec l'envie de te sauter au cou, te serrer fort contre moi et de ne plus te lâcher. Le fait de te toucher a eu l'effet d'une tornade dans mon esprit.
Après, il y a eu la pause du midi. Je suis allée manger à onze heures et demi. Je suis redescendu dans le hall du self vers un peu plus de midi pour récupérer mon sac et tu venais d'entrer. On s'est effleuré. Deux fois. Quand je suis allée chercher mon sac et quand je suis repartie. Je ne t'ai presque pas regarder.
Il était une heure moins le quart à peu près, quand t'es entré dans le lycée et que t'as pris les escaliers pour aller au deuxième étage. J'étais assise dans ces escaliers. Tu m'as lancé un regard. Empli d'une chose qui semblait être de la tristesse.
Ensuite, je ne t'ai revu qu'à quinze heures, tu m'as lancé un mauvais regard car je n'étais qu'avec des gars.