PDV : Lili
- Ce que tu as fais était contre toutes les promesses que tu nous a faîtes, c'est inacceptable ! Heureusement que le monsieur Wilson te croit capable de te reprendre en mains car sinon tu serais déjà en prison !
La voix de ma tutrice résonnait en moi comme un bruit de pas durant un concert de rock. Ce qui veut dire en gros que je ne l'écoutais même pas. Pas le moindre du monde je ne m'attardais sur sa fureur. Mes pensées divaguaient dans les événements précédents, comment j'avais réalisé l'unique chose qui comptait à mes yeux. J'étais la nouvelle Lili, la Lili plus puissante et plus forte, la Lili qui savait se défendre et pas uniquement celle qui maudissait en silence celui qui avait tué sa meilleure amie, sa seule amie. Mais ma tutrice, madame Miller, ne connaissait pas toute la vérité. Elle n'était pas au courant de toute la réalité, ni elle, ni personne d'autre à part les personnes impliquées. Et je garderai cela pour moi à jamais.
- Tu nous as coûté cher, j'espère que tu feras vite des progrès sinon je te promets de tout faire pour t'emmener là ou tu devrais être ! Derrière les barreaux ! J'en ai marre de toi Lili, tu mens sans relâche et n'hésite pas à aggraver ton cas dès que tu en as l'occasion !
Ce discours ne ressemblait pas du tout aux autres sermons que ma tutrice m'avait déjà lâché. Cette fois, je l'avais fait craquer, sa patience se fut estompée à la seconde où elle avait appris mon absence durant la visite du musée situé près de la maison de correction dans laquelle je vivais, dans les environs de Washington. Une dizaine de minutes plus tard, dans les environs de huit heure trente du soir une fois libérée de cette maudite tutrice, je me rendis dans la cour pour écouter de la bonne musique techno, histoire d'oublier les images violentes qui hantaient mon esprit mais, qui le rendait aussi très satisfait. Seulement quelques secondes plus tard, deux nouveaux internés commencèrent à me provoquer. Le problème était alors que si je me défendais, j'aurais droit à plusieurs heures de confinements et je risquais de révéler ma vraie personnalité, avec la nuit qui approchait à grands pas, mais, si je me laissais faire, ils ne me laisseraient plus tranquille. Un dilemme s'opposait à moi mais je n'avais guère le choix, je ne devais pas prendre de risque avec cette puissance nouvelle et presque incontrôlable, je devais rester calme. Le calme, la chose la plus difficile à contenir dans des jours comme ceux-ci. Mais alors que la nuit s'installait de plus en plus vite dans le jardin, les deux adolescents s'avancèrent à nouveau vers moi et m'arrachèrent mon casque pour me faire réagir. Je le repris alors puis décidai de monter dans ma chambre pour ne pas avoir à leur faire face mais eux avaient une tout autre idée en tête que de me laisser partir. Ils pensaient que, avec ma fine silhouette habillée de noir, je n'étais rien d'autre qu'une petite fille hargneuse et isolée ? Ils se trompaient, mais je ne pouvais les détourner de leur avis puisque je n'étais pas en mesure de leur prouver l'étendue de ma force. Ils remplacèrent alors les provocations hostiles par des insultes, puis me bousculèrent pour me montrer qu'ils n'avaient pas peur de moi. Calme-toi Lili, calme-toi, pensai-je en tentant désespérément de me contenir face à ces deux idiots qui se prenaient pour des gros durs mais, malheureusement, il était trop tard.
La pleine lune venait d'apparaître dans l'obscurité qui prenait un peu plus de place à chaque seconde. Mes yeux virèrent rouge sang, mon visage devint poilu à certains endroits, mes oreilles grandirent, mes dents laissèrent place à des crocs acérés et mes ongles se transformèrent en griffes tranchantes prêtes à s'enfoncer dans la chaire, et je ne me retins pas de le faire. J'attrapai les deux nouveaux de chaque main, puis enfonçai mes doigts dans leur gorge jusqu'à ce que je n'entendis plus leur cœur battre. Pendant que je faisais saigner les deux adolescents devant moi, les trois autres délinquants présents dans la cour crièrent et deux d'entres eux se réfugièrent à l'intérieur du bâtiment, ne pouvant escalader l'immense grille qui délimitait la place. Une fois fini avec les deux nouveaux, je me rapprochai de Lucie, qui s'était repliée dans un coin, me suppliant de ne pas lui faire de mal. C'etait la petite intello de l'etablissement qui avait manqué de prudence en piratant un pare-feu. Malheureusement pour elle, je ne pensais qu'à une seule chose à ce moment-là. Tuer. C'était mon seul désir, la seule raison pour laquelle je m'étais laissée emportée cette nuit-là. Toutes les fois où je m'étais contrôlée, je ne voulais qu'une chose. Pouvoir massacrer tout ces gens qui voulaient me modeler à leur façon et me changer telle que j'étais, et j'étais parvenue à accepter cela durant quelques années, mais cette fois c'était de trop. En plus de la puissance que j'avais accumulé un peu plus tôt dans la soirée, j'avais tous ces sentiments refoulés en moi qui avaient besoin de sortir et la pleine lune. Je m'approchai alors de cette proie facile, toujours furieuse, puis commençai à l'écorcher, à planter mes ongles profondément dans son ventre et remonter jusqu'à la poitrine. Je l'écorchai encore et encore sous les cris des autres résidents, ne voyant plus que du sang couler sur l'ensemble de son corps. Une fois que le cœur de Lucie fut complètement éteint, je me retournai vers l'internat puis surpris des dizaines de regards horrifiés braqués sur moi. Ils disparurent tous quand je commençai à courir en direction du bâtiment et enfonçai la porte qui venait d'être barricadée. Malheureusement pour eux, les quelques meubles posés derrière celle-ci ne suffisaient pas à surpasser ma force surhumaine. Tandis que les cris s'accentuaient, je me dirigeai vers le bureau de cette chère madame Miller, qui regretta aussitôt qu'elle me vit de s'être emportée sur moi. Elle implora ma pitié, mais sans résultats. Je m'approchai d'elle et, comme je voulais lui faire payer tout les sermons qu'elle m'avait obligé à écouter et toutes les punitions qu'elle avait décidé de m'affliger, je lui arrachai lentement des lambeaux de sa chair, enlevant jusqu'à l'os. Ceci dura une petite dizaine de minutes, quand je me rendis compte qu'il y avait encore une dizaine d'êtres humains dans l'établissement. Une dizaine de cœur frais qui battaient à un rythme accéléré comme jamais je n'en avais entendu auparavant. J'entendis même un téléphone sonner dans la pièce se situant à l'opposé de celle dans laquelle je me trouvais. Un résident nommé Kyle Summers, qui s'amusait à racketter les plus faibles d'entre nous dans le dos des tuteurs, tentait de convaincre la police du massacre qui se passait dans son lieu de vie causé par "un loup-garou". Je rigolai intérieurement de sa naïveté puis achevai ma tutrice avant de défoncer la porte de la pièce où Kyle se trouvait. Je sentis alors une forte odeur d'urine. Il venait de faire dans son pantalon ! Quel trouillard... Pour éviter de trop longtemps sentir cette odeur plus que désagréable, je plongeai rapidement ma main dans sa cage thoracique puis sortis son cœur de son corp avant de l'écrabouiller comme un insecte insignifiant. Je tuai le reste des occupants puis, une fois toute ma fureur dégagée, parvins à redevenir humaine. Je troquai ma tenue ensanglantée contre un débardeur et legging noir puis je remplis un sac à dos de vêtements et de nourriture, sans oublier la trousse de toilette.
À partir de là, je laissais tomber ma vie d'avant puis entamai un nouveau chemin où personne ne pourrait me connaître. Je descendis dans la rue, non sans remarquer la porte d'entrée e entre-ouverte, puis fis du stop sur le côté de la route tout en marchant tranquillement. Au bout de quelques dizaines de minutes, pas loin du centre-ville de Washington, un chauffeur de camion accepta de m'emmener à Boston, où plus précisément, dans sa destination finale, une ville nommée Beacon Hills.
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Deux Alpha pour un Bêta
Fiksi Penggemar[Nom en cours de recherche 😂], devenu un loup-garou suite à une rencontre mystérieuse, se fait alors remarquer par Liam Dunbar, la légende sportive de son lycée. Très vite, il connaîtra et s'habituera à sa nouvelle existence secouée par le conflit...