MAD WORLD ▬ a apocalyptic fiction

Chapitre IV

24 Septembre 2016

Ils étaient enfermé dans cette maison depuis si longtemps, que cela paraissait une éternité à leurs yeux. Avec cette épidémie qui c'était acharnée sur la population du continent, plus rien n'était pareil et les divertissements se faisaient de plus en plus rare et ennuyant. L'électricité était coupé depuis quelques semaines et la radio ne faisait que de la neige.

Seul passe-temps qu'ils trouvaient encore sain pour leur esprit rendu la nuit tombée, était de discuter et de se conter leur passé devant leur seul source de lumière et de chaleur qui provenait du foyer de bois allumé.

Ce soir là, Kevin était à l'étage à faire le gaie à partir de la fenêtre d'une des chambres, alors que Gabriella et François étaient près du feu, installés sur l'amas de couvertures qu'il leur servait de lit collectif depuis quelques jours. Ça grouillait de plus en plus à l'extérieur, autant de rôdeurs que de pilleurs. La maison en face avait même été incendié il y a deux nuits, le soir même que la jeune brune avait été se recueillir à la synagogue. François craignait le pire dans les jours à venir, mais il ne voulait pas inquiéter la jeune femme. Mais elle le voyait très bien dans son visage qui semblait souvent perdu ailleurs.

Emmitouflée dans une énorme couverture de laine, Gabriella fixait les flammes, se laissant fouetter le visage de sa chaleur. Elle était loin dans ses pensées, tentant de ne pas oublier son passé qui devenait de plus en plus loin derrière elle. Elle ne voulait pas oublier une seule trace de sa famille, de ses amis. Désirant les garder en mémoire.
Du coin de l'oeil, elle vit briller quelque chose, la faisant retourner pour entendre le de-clique d'une caméra. François venait de la prendre en photo avec son vieux Polaroïd. Comment cela pouvait-il toujours fonctionner ? Instinctivement, la jeune femme détourna le regard, tentant de se cacher à l'aide de sa couverture.

"Pourquoi ?" Demanda-t-elle, hésitant à se retourner.

"Parce que les modèles se font rares ces derniers temps et que tu te trouves devant moi."

"Je déteste me faire prendre en photo."

Elle se retourna finalement vers lui, le regardant avec misère.

"Pourtant, tu es magnifique."

Gabriella sentit tout à coup ses joues devenir chaudes, posant son regard dans celui de l'homme. Était-ce la gêne qui montait ou seulement la chaleur de ce fichu feu qui la rendait comme ça ? Elle n'eut le temps de répondre que François reporta son regard à sa caméra et reprit une photo, qui un instant plus tard sortit. Il la prit et la secoua pour ensuite l'examiner avec attention. Elle était parfaite. Il n'avait peut-être pas eut le sourire escompté, mais elle était tout de même réussi. Il hésita un moment avant de la lui montrer, de peur qu'elle ne la détruise.

"Tu as raison." Dit-elle en la regardant à son tour. "C'est très rare que je dis ça, mais je suis quand même ravissante sur ce polaroid."

La jeune femme le regarda dans les yeux, essayant de garder son sérieux, mais éclata de rire avant de lui remettre.

"Tu vas en faire quoi ?" Demanda-t-elle en reprenant son sérieux et plongeant à nouveau son regard dans celui de François.

Leur relation avait tant changé depuis le début de leur rencontre. Ils arrivaient maintenant à se parler et même rigoler, le tout sans se forcer. Il suffisait seulement à François de lui faire confiance pour qu'il finisse par l'accepter au sein de son groupe. Comme un alpha, il prenait ses précautions et ne sautait pas immédiatement aux accueils les bras grandement ouverts.