Parce qu'elle est le soleil - 1

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Bonjour à tous !

Je suis ravie de vous retrouver pour ce très chouette Dramione. C'est une traduction, j'ai bien sûr l'autorisation de son autrice pour le traduire, mais elle m'a demandé de ne pas citer son pseudo, ce que je respecte. 

L'image de couverture est signée Gudulett-e. Elle avait réalisé ce fanart pour un de mes OS, « Le débat » (je le posterais sûrement un jour sur Guimauve et citron), mais il est au final très approprié pour cette fiction également. 

La publication se fera de façon régulière, sauf cas de force majeure, tous les mardis et vendredis. En échange de cette régularité, je ne vous demande qu'une chose si cette fic vous plaît : manifestez votre enthousiasme ! Votez, commentez, recommandez cette fic aux autres lecteurs via les listes de lecture Wattpad ou les réseaux sociaux... Et je ne dis pas ça pour moi en particulier, mais pour tous les auteurs/traducteurs dont le travail vous plaît. Eh oui, publier prend beaucoup de temps, mine de rien, et on le fait pour les lecteurs, alors s'ils ne sont pas au rendez-vous, la démotivation risque de nous rattraper...

Si vous appréciez ma plume, sachez que je suis aussi traductrice littéraire et autrice dans la vraie vie. Vous pouvez retrouver toutes mes publications ici : https://metafaure.wordpress.com/textes/viviane/

Vous pouvez également me soutenir en faisant un don sur Tipeee https://en.tipeee.com/viviane-faure

Bonne lecture !

com/viviane-faureBonne lecture !

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Parce qu'elle est le soleil 

Granger, il faut qu'on parle de Jenkins...

Il ne me fallut qu'un infime mouvement de baguette pour réduire la note en cendres. Une autre arriva immédiatement. Je poussai un soupir. À ce rythme, je ne rentrerais jamais chez moi ce soir. 

Je suis à trois étages de toi, et aussi sûr que deux et deux font quatre, tu as brûlé cette note à la seconde où tu as reconnu mon écriture. Ma secrétaire a écrit celle-ci, donc je sais que tu as lu au moins jusqu'ici. A propos de Jenkins...

Je toussai dans ma main tandis que le deuxième message répandait des cendres partout dans mon bureau. 

Un troisième arriva en voletant. 

Jamais deux sans trois, Granger. Jenkins est...

Le troisième mémo subit le même sort que les deux autres. Mon bureau et mes étagères étaient désormais recouverts de cendres, et avaient besoin d'un sort de nettoyage. Comme si j'avais le temps de faire la poussière ici. Je détestais les sorts de nettoyages. Enfoiré. 

MALEFOY, ARRÊTE DE ME HARCELER AVEC TES MESSAGES DÉBILES ET INUTILES QUI ONT COMME SEUL BUT DE T'AIDER DANS TES PLANS PATHÉTIQUES POUR DEVENIR LE PROCHAIN MINISTRE DE LA MAGIE.

Voilà qui devrait faire l'affaire. J'envoyai la Beuglante prendre soin de Malefoy. 

oOo

Encore une fois, j'avais eu une longue journée la veille ; Ron dormait déjà quand j'étais arrivée à la maison. Ce soir ne serait pas mieux. Il était encore au lit quand j'étais partie. J'avais mis du pain à griller, ajouté du beurre dans le beurrier, mis la confiture sur la table et rempli la bouilloire. Me sentant coupable d'être rentrée si tard la veille, j'avais même mis une jolie nappe et utilisé sa tasse préférée. Tout ça pour rien, franchement. Il n'en tiendrait pas compte et retrouverait Harry au McDonald's au coin de la rue du Ministère pour y manger un truc appelé Egg McMuffin. Il m'en avait apporté un, une fois, avant d'aller au bureau. Lorsque je l'avais recraché par terre, il m'avait assuré que c'était très bon quand c'était chaud. Les Américains, franchement. J'essaie d'être ouverte d'esprit, mais qu'est-ce que vous pouvez dire d'une société pour qui Bart Simpson est une icône culturelle ? Ron est un grand fan de ce dessin animé. 

En sortant de la cheminée, j'avais attendu l'ascenseur en faisant la liste de qu'il fallait que je termine aujourd'hui, quoi qu'il arrive. Juste quand la porte s'était ouverte, j'avais poussé un énorme bâillement. Je m'étais retrouvée la bouche ouverte comme une carpe devant un ascenseur rempli de gens, Drago Malefoy tout devant.

« On s'est couché tard, Granger ? Weasley t'a tenue éveillée toute la nuit ? Je ne savais pas que les Aurors étaient de tels chauds lapins. »

Ça avait été dit avec son perpétuel sourire ironique.

Refermant promptement la bouche, je lui avais jeté un regard noir.

« J'attendrai le prochain ascenseur, merci. Celui-ci est complet.

— Mais non, mais non, avait-il roucoulé. Il y a toute la place qu'il faut. On se serre, les gens. Le plus vite Granger arrivera à son bureau, le plus vite elle pourra sauver le monde. »

Les plus polis toussèrent discrètement pour camoufler leurs ricanements ; la petite pétasse de la comptabilité, celle qui examinait tous mes reçus à la loupe, laissa échapper un gloussement suraigu. Elle voulait se taper Malefoy, clairement, et pensait que rire à ses blagues lui obtiendrait un déjeuner dans un restau chic, et une partie de jambes en l'air en plein après-midi en guise de dessert. Malgré son mariage avec Pansy Parkinson, sa réputation de coureur de jupons lui collait à la peau, peu importait combien de promotions ministérielles il avait reçues. J'étais probablement la seule femme dans tout le bâtiment qu'il n'avait pas essayé de séduire. Le connaître, c'était le mépriser. 

« Tu es là de bon matin, Malefoy. Normalement, on ne te voit jamais traîner ici avant dix heures et quelques. Tu espères une interview ? »

J'arrivai à susciter quelques rires à mon tour ; la pétasse de la compta me jeta un regard mauvais. Je supposais que pour lui, une mauvaise semaine c'est quand lui et/ou sa femme n'apparaissaient dans la Gazette qu'un jour sur deux. 

Ma récente promotion comme Secrétaire aux Relations Moldues voulait dire que nous travaillions ensemble, vu qu'il était Secrétaire du Département de Loi Magique. La majorité des lois dans le monde sorcier avaient pour but de protéger les Moldus des sorciers, et de protéger les sorciers des Moldus. Les deux postes étaient vus comme un tremplin pour devenir Ministre de la Magie Adjoint. Encore une fois, nous étions rivaux, à mon plus grand dégoût. L'antipathie mutuelle qui s'était développée entre nous à Poudlard n'avait pas diminué d'un iota. Je faisais en sorte de le voir le moins possible. Opportuniste jusqu'au bout des ongles, Malefoy s'était rendu compte rapidement au début de la guerre que plus Harry grandissait, plus il devenait puissant. Arrivé à un certain point, la défaite de Voldemort était inévitable. Le fait que Malefoy ait rallié notre camp n'avait rien à voir avec une prise de conscience morale tardive, il se mettait juste dans le camp des gagnants. Si beaucoup de gens étaient tombés dans le panneau et croyaient Malefoy quand il disait que son père l'avait forcé à recevoir la Marque, dans l'Ordre, on ne lui avait jamais fait confiance, et on ne lui ferait jamais confiance. 

La femme du politicien - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant