Trafalgar Law X OC One Day More

Chapitre 4 ~ Hésitation, Péripéties

Sa tête la brûlait. Non, son corps le brûlait. Mais le pire était son esprit qui semblait être en fusion. Elle n'arrivait plus à penser. Pourtant, c'était différent de d'habitude mais presque aussi horrible, peut-être même plus, car ici, elle savait qu'elle ne pourrait devenir folle et donc espérer que ça s'arrête. Elle avait le sentiment que même Trafalgar law n'avait pas réussi à lui faire aussi mal, c'était dire !

Elle entendait des voix. Une, cinq, vingt, elle ne saurait pas dire. Elle les entendait juste. Elles lui faisaient encore plus mal à la tête. Yuka voulait juste que tout s'arrête.

— Eh ! Réveille-toi !

Soudainement, elle eut froid. Comme si elle avait plongé dans une mer glacée. Peut-être pour attirer son attention ? Elle avait l'impression qu'on lui parlait. Ou était-ce son esprit qui déraillait enfin ?

— Mmm...

Elle ne réussit pas à articuler le moindre mot. Mais, alors qu'elle sentait le goût du sang dans sa bouche, Yuka n'en fut pas plus surpris que ça.

— Yuka-chan tout le monde t'attend pour le petit-déjeuner allez réveille-toi !

Pendant que son ami essayait tant bien que mal de la réveiller Yuka se remémora son rêve ou plutôt son cauchemar.

Il y avait une raison pour ce manque de sommeil qu'elle n'allait partager avec personne. Chaque nuit, depuis qu'elle avait retrouvé ses souvenirs, les cauchemars venaient, des rêves terribles et effrayants, et toujours les mêmes. Cela commençait innocemment. Elle se retrouvait à regarder une petite fille pâle aux cheveux couleur corbeau. La fillette s'asseyait tranquillement, jouant et peignant quelque chose sur les immenses pages blanches devant elle. Elle peignait des personnages, des humains et des animaux, le tout dans de belles couleurs vives. 

Ensuite, deux figures étranges surgissent, le premier va prendra la fillette et commencera à danser avec elle, ou peut-être juste la faire danser en tirant douloureusement ses cheveux et ses mains, et l'autre tiendra les tableaux, prêts à les écraser. Alors, la fillette... Non... Ce n'est pas ça. C'était elle qui était manipulée dans cette danse douloureuse, et elle essayait de s'en échapper. Elle repoussait cette première silhouette avec un sourire fou, déchirait ses liens auxquels elle était attachée, et se tournait pour regarder ses peintures se faire couper et brûler par cette autre personne. Et puis le sang, du liquide collant et écarlate commença à couler et puis... Plus rien.

Elle se contenta d'acquiescer.

"J'arrive tout de suite"

Yuka commença à fouiller dans ses quelques affaires. Elle ne pouvait prendre tous les vêtements qu'elle avait gagnés, elle devait choisir. Encore. Elle prit un jean et un bulle bleu intitulé "I love bleu".

Elle ouvrit la porte de sa chambre aperçu, son chapelier fou croisait les bras et la dévisageait.
Elle prit son bloc-notes.

"Ai-je fait quelque chose de mal ?"

— Oui !

"Quoi donc ?"

— Le petit-déjeuner c'est sacré ! On mange tous ensemble. Si l'un de nous n'est pas là on ne peut pas manger.

"Je ne savais... J'avais oublié excuse moi. Je ne le ferai plus. "

— Ce n'est pas grave d'oublier, je te pardonne pour cette fois d'accord ?

"Oui"

Ils commencèrent à marcher en discutant de la pluie et du beau temps. Elle s'arrêta net et tira sur le pull de Sachi. Il se retourna perplexe.

— Quelque chose ne va pas ? Tu as mal quelque part ?

"Non, en fait j'aimerais te poser une question..."

— Oui bien sûr, avec plaisir !

"La prochaine île... On y arrive quand ?"

— Bientôt, Bepo a aperçu une île à environ cent mètres. On s'arrêta environ deux jours histoire de se reposer un peu. Enfin je dis ça, mais si on s'arrête aussi longtemps c'est pour laisser le capitaine faire des recherches plus avancées sur la médecine. Pourquoi cette question ?

"Pour rien ! Merci"

Arrivés sans la cuisine tous les regards étaient braqués sur Yuka. Rougissante et honteuse de les avoir faits attendre aussi longtemps elle décida, de s'excuser.

"Je suis désolée pour ce retard. Je n'ai aucune excuse ni raison valable pour me justifier... Si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner j'accepterai sans rechigner."

— D'accord fit une voix familière. Bepo continua et dit, montre nous tes talents à l'escrime !

" Je n'ai pas vraiment de talent..."

— Apparemment tu t'es plutôt bien débrouillée face aux pirates la dernière fois, si tu fais partie de cet équipage prouve-le nous ! Dit Ikkaku

Elle regarda Trafalgar Law désespérée. Il la regarda. Il avait l'air de lui souhaiter bonne chance.
Après quelques minutes de réflexion, elle céda.

" Bon si... Si vous y tenez tant que ça !"

— Ouais !

— Je vous arrête tout de suite fît Trafalgar Law je dois parler à cette jeune fille.

— OH mais non capitaine reportait la discussion c'est important, il s'agit de son intégration au sein de notre communauté de pirates

— Il s'agit également d'une conversion importante, la discussion est close !

Des chuchotements se firent entendre.

— Mais qu'est-ce qui lui prend il n'a jamais réagi de cette manière... Dit Bepo

— Il a peut-être mal dormi repris Jean Bart

Est-ce de ma faute ? À cause de mon retard de ce matin... Il ne veut plus de moi dans son équipage c'est sûr ! Quelle idiote je fais !

— Fuyuka !

Elle sursauta et fit.

"Oui ?"

— Dans cinq minutes, je t'attends dans mon bureau et ne sois pas en  retard. Ai-je été claire ?

"Oui, limpide"

— Que Dieu te protège Yuka-chan...

— La pauvre, elle était encore si jeune...

"De quoi parlez-vous ?"

— Du capitaine... C'est mauvais signe pour toi, on te soutiendra quoiqu'il t'arrive !

C'est bien ce que je pensais, je vais passer un sale quart d'heure...

Cinq minutes se sont écoulé depuis le départ du capitaine. Yuka se leva de table dit au revoir à ses camarades et se dirigea vers son bureau.

— Bon courage !

Stationnée devant sa porte, elle déglutit et toqua.

— Entre, prends une chaise et assis toi.

Elle s'exécuta.

— Bon... Je ne vais pas passer par quatre chemins et de le dire franco

Il a découvert quelque chose sur moi... C'est sûr.

— Tu comptes faire quoi ? Continuer comme ça ?

Ça y est, il le sait. Je dois tout lui avouer. Le moment que je redoutais le plus est arrivé.