FLOWER BOY » markhyuck

quatorze

Complètement perdu, Donghyuck cligna rapidement des yeux ; il n'était pas sûr de comprendre.

« Pas de copine. » répéta Mark « Ni de copain d'ailleurs. Je sais pas pourquoi je t'ai fait croire que oui, c'était bête et je savais pas vraiment comment réagir et je voulais pas paraître stupide ou passer pour un gros loser je sais pas. » il prit une grande inspiration «  En tout cas je suis célibataire comme jamais et ce depuis bien longtemps, c'est hyper triste et peut être que je suis un gros loser au fond j'en sais rien. oh mon dieu mark ferme ta gueule. » termina-t-il, usant d'une langue que le fleuriste reconnut comme étant l'anglais.

Le noiraud regardait partout sauf dans les yeux de son cadet, les joues embrasées de rouge et ses lèvres entrouvertes tant sa respiration était affolée il ne pouvait absolument pas affronter le regard de l'autre. Cette vision arracha un semblant de sourire amusé de la bouche du brun qui, après quelques trop longues secondes de silence, haussa doucement les épaules.

« D'accord. » s'enquit-il.

Mark, surpris par cette réponse, adressa un regard orné d'yeux ronds à son vis à vis. Il battit ensuite des paupières, attendant visiblement quelque chose mais Donghyuck ne savait quoi ; alors, il pencha doucement sa tête sur la droite.

« D'accord ? C'est tout ?
- Oh tu t'attendais à plus ? »

Le client chatouilla doucement l'arrière de sa propre nuque, ennuyé.

« Bah je pensais au moins que tu te posais peut être des questions suite à mon absence. »

Le fleuriste acquiesça délicatement, son fin sourire ne quittant définitivement pas la surface de son visage de bronze. Donghyuck se délectait étrangement des expressions que lui offrait son aîné ; il aimait la façon dont ses sourcils étaient bien plus animés qu'à l'usuelle, celle dont ses lèvres formaient une moue constante même au long de ses discours agités et cette fine ride d'ennui qui s'était installée au centre de son joli front.

« Mais bon apparemment je me suis fait des idées et je–
- Tu m'as manqué. » annonça calmement le commerçant.

La voix du noiraud craqua finement sous l'étonnement et il se retrouva encore plus embarrassé. Mark toussota doucement afin d'éclairer sa gorge sans l'irriter au passage. Légèrement intimidé, il planta ses pupilles dilatées dans celles purement teintées d'amusement de son cadet, essayant d'y lire ce qui pouvait bien se passer au creux de son crâne.

« Quoi ? » demanda-t-il faiblement.

Donghyuck sourit un peu plus fort ; si fort que le noiraud jura ne l'avoir jamais vu aussi radieux. Son coeur en fit d'ailleurs un petit soubresaut qui rendit ses jambes aussi molles que tremblantes.

« Tu m'as beaucoup manqué, Mark. »