Pensées #1

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Le temps passe à une vitesse qui me sidère. Les secondes, les jours, les semaines, les mois, les années et ainsi de suite. Il continue d'avancer. Sans âme, sans sentiments. Et nous, on grandi. On vieillit. On meurt. Comme si le temps s'en contrefichait. Et ça me fait peur. Peur de gâcher tout le temps qui me reste. Et d'ailleurs combien de temps il me reste ? Des années, des mois, des semaines, des jours, des secondes ? Nul ne le sait. On n'a pas le choix de venir et monde, et rarement le choix d'en partir. Alors je me demande bien qu'est-ce qu'on fait ici ? Je n'aurais pas la prétention de le savoir. Je pense que chacun à sa définition du sens qu'il accorde à la vie. Et moi ? Quel sens j'accorde à la mienne ? Je ne sais pas. Est-ce que je le saurais un jour ? Je ne sais pas.

Je passe mon temps à faire, à regarder, à lire rapidement. Tout simplement parce que je veux faire, regarder, lire mais surtout apprendre le plus de chose possible. Quand je pense à tout ce que je pourrais jamais connaître, savoir dans la vie j'accélère encore plus. Mais en accélérant tout, est-ce que je ne raterai pas des choses ?

En vérité, je n'ai pas vraiment peur de la mort. Il y avait quelque chose avant nous, et il y aura quelque chose après. Paradoxalement, la mort fait partie de la vie. C'est comme ça. On y peut rien. C'est peut être la meilleure chose après tout ? On apprend à profiter de la vie. À la savourer.

J'ai peur qu'on m'oublie. Que je ne suis qu'un nom de plus. Pourquoi compterai-je plus que les autres ? Il n'y a que les grandes figures qu'on oublie pas. Et je ne le serais probablement pas. Pendant une longue période, j'ai voulu faire quelque chose pour que personne ne m'oublie, quelque chose de grand, de beau. J'ai creusé ma tête. Que pourrais-je faire ? Je ne sais pas.

Et depuis quelques temps, je me dis à quoi bon ? Je n'aspire pas à me faire aimer de tous, à être glorifier. Je suis bien trop en retrait pour ça. Je préfère observer. Pourquoi rester dans la mémoire de tout le monde ? C'est cela la peur réel de la mort. La peur de l'oubli. Alors, j'ai décidé que je devais marquer les gens que je rencontrai. Deux personnes, ou deux cents. Essayer de me dire que j'aurais marqué quelques personnes, c'est suffisant au final.

On m'a dit une fois que je voyais le bon dans les gens. Je me dis que les gens sont bons. Que l'être humain est bon. Personne n'est tout blanc évidemment. Mais personne n'est tout noir. C'est ce que je pense. Je voudrais faire ressortir ce bon côté des gens. Faire ressortir le meilleur de tous. Parce que je crois fermement que tout le monde en a un. Même Hitler. Après tout les gens « mauvais », pensent à bien, et nous sommes dans le mal. Mais alors qu'est-ce que le bien ? Qu'est-ce que le mal ? Tout est une question de point de vue, je présume.

Je ne veux pas rester affalée dans mon lit, à rester sur mon téléphone. Je veux faire des choses, des milliards de choses. Apprendre, apprendre. J'ai la soif d'apprendre. Alors quand je vois que les jeunes de mon âge passent leurs temps à gaspiller ce temps que je vois constamment s'échapper entre mes doigts, j'en reste assez souvent étonner. Après tout, chacun est libre de faire ce qu'il lui plaît.

Mais n'oubliez pas que le temps passe. Et qu'il ne reviendra jamais sur ses pas. 

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 28, 2019 ⏰

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