Partie 4

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J'étais vraiment surprise de sa proposition et je m'étais tût un bon temps avant de dire

- mais on est amis

- c'est pas grave .Ça sera mieux non?

- ...

- s'il te plait

- je vais y réfléchir .Pour l'instant ,je ne peux rien te promettre.

- comme tu veux

Il fallait que j'en parle d'abord à Aïda .Dès mon retour à la maison ,sans même me déshabiller ,je lui ai tout raconté.

- acceptes ,m'avait-elle dit .Je te l'avais dit .Il ne t'a jamais considérée comme amie .Il t'aimait .

- oh !!! réspires un peu .Tu es comme une perruche .

On avait alors rigolé ensemble.

Nous avons sortis seulement 2 mois et Mamadou avait envoyé ses parents pour me demander en mariage .Deux mois seulement !Oui,parcequ'on se connaissait déjà.Ça ne servira donc à rien de rester copain-copine trop longtemps.

Aussitôt dit ,aussitôt fait .Le mariage fut scellé au mois de février.Au fait c'était Tonton Galass qui m'avait représentée comme père vu que mon oncle m'avait abandonnée.

Mamadou m'avait alors pris un appartement au point E.Oui parceque ses parents sont à kaolack mais ils étaient venus lors du mariage .Je passais souvent à ouakam voir mes chers ''parents''.Mais quant à Aïda ,on se voyait presque chaque jour à l'UCAD.Ma chère.
J'alliais maintenant études et ménage mais ça ne pesait pas trop pour moi parceque c'était Mame ,la bonne qui s'occupait de tous mes travaux domestiques.
Moi je me concentrais juste à mes recherches.

Un jour ,en prenant notre petit dejeuner ,Mamadou m'avait dit

- Maguette ,je t'ai connue depuis longtemps mais tu n'as jamais voulu me parler de ton passé

-parceque j'ai un passé lourd

- je sais mais il faut aussi que je sache moi.Je suis ton mari non?

Alors je me suis mise à lui raconter toute mon histoire.Tout ce que j'ai vecu .Tout . Mais je n'avait pas citer de nom.Je disais juste ma tante ,sa soeur,son fils ,sa fille,son mari,...
À la fin de mon recit ,il était tout triste et me lançait des regards piteux.

- tu es vraiment courageuse ,Maguette .Et ta tante ,tu l'as revue?

- Non ,je sais même pas si elle est toujours vivante ou pas.Depuis ce jour je n'ai eu aucune nouvelle de toutes ces personnes et je ne veux même plus les voir.

- Mais tu les pardonnes au moins

- les pardonner? Jamais .Tous les maux que j'ai eu dans la vie découlent d'eux .

- Et ta maman ,tu ne comptes pas d'aller la chercher?

- où?

-je sais pas .Peut être par des annonces .Tu as ses photos ?

-Non .je n'ai rien d'elle à part son nom

- comment elle s'appelle?

- Ndeye Sokhna Touré

-Ndeye Sokhna Touré?...heu

- qu'est ce qui a?

- non... rien ...c'est juste ....

- Depuis quand tu es bègue?

On avait alors ri aux éclats .

- j'ai oublié de te dire ,serigne doit venir demain te voir.

Serigne ,c'était son collégue et son ami .Il s'entendait beaucoup avec lui.Tout le temps il me parlait de lui.Il disait que Serigne avait hâte de me voir .

- tu devais me le dire tôt ,dis-je .

-il m'a appelé aujourd'hui

- c'est pas grave ,j'ai encore du temps .Quel est son plat préféré?

- hum...yassa

- demain,je vais donc lui préparer un bon yassa.

Je dois avouer que j'étais bien heureuse avec lui.En plus on s'aimait à la folie .

Le lendemain ,j'avais fini de préparer le repas ,aidée par Mame .J'avais pris une douche avant de m'habiller d'un ensemble wax-brodé qui m'allait à merveille.je fis un joli taggal (foulard) et me maquillai légèrement le visage .Ouh! J'étais plus que superbe . Et j'allais dans le salon attendre mon hôte .

- femme africaine ,c'est mamadou entrait ainsi .

- africaine sénégalaise ,dis- je avec un sourire .

Je n'avais même pas achevé ma dernière phrase qu'on appuya à la sonnette .

- c'est serigne ,je venais tout à l'heure de lui indiquer la maison au téléphone,dit Mamadou.

- vas ouvrir donc

- pourquoi pas toi ?

- n'en discutons pas ,vas-y toi aussi.C'est plus raisonnable .

Et il se leva pour ouvrir .Une munite plus tard .L'hôte était devant la porte du salon et avait lancé ,avant d'entrer

- assalamou aleykoum,où est Madame Dieng ?,d'un ton taquin

C'était une voix qui m'est familière.Mais je refusais de me rendre à l'évidence .

- entrez ; je suis là ,avais-je finalement dit .

Mon Dieu ! L'hôte n'était personne d'autre que Mbaye,le fils de Tata Awa.Au fait ,son vrai nom c'est Serigne Mbaye.Nous ,on ne l'appellait jamais par son premier prenom.

À bientôt pour la cinquième partie.

Une belle leçonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant