CHAPITRE 4

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Les jours défilèrent et se ressemblaient,  quelques feuilles vertes  commençaient à pousser sur les arbres . En cette période du début de moi de mars, seul Ethan apportait un peu de joie à cette vie lente et monotone, comme d'habitude d'ailleurs. Les cours ne m'intéressaient que très peu à vrai dire, même les cours de littérature ne captaient pas vraiment mon attention, et à la maison c'était pas non plus la grande folie puisque je passais le trois quart du temps enfermée dans ma chambre, suspendue à mon téléphone en attendant un message de sa part. Je m'ennuyais fermement. Je savais pas pourquoi, mais la fin de ces dernières vacances m'avait mis un cou, et j'avais perdu toute motivation. 

Mais il eut enfin un jour où il se passa quelque chose! En effet, cela faisait un moment que je n'avais pas vu Ethan et il me manquait considérablement. Il n'y avait que lui pour rendre les choses plus vivantes. C'était ce manque qui était la cause de mon ennuie. Il semblait qu'on  avait enfin trouvé un moment pour se retrouver, puisque depuis la fin des vacances, on ne parvenait jamais à se voir. Bien que je fus ravie à l'idée de le revoir, la manière dont les choses devaient se faire ne me rassurait pas tellement mais je me disais que c'était pour "la bonne cause". 

Depuis quelques temps, Ethan était en stage à Val de Fontenay, il avait d'ailleurs pas mal de liberté et ça lui permettait de temps en temps de m'appeler lorsque j'étais en pause. Le mardi je finissais les cours avant lui, vers quinze heure, on avait alors conclu que je rentrerai chez moi pour déposer mes affaires et qu'après j'irais le chercher à la gare où il travaillait. Cela impliquer de mentir de nouveau mais cette fois c'était un peu plus risqué et j'encourais en réalité surtout le risque de croiser ma mère dans le même train que nous. Il y avait une question de timing à respecter et j'espérais ne pas avoir à trop galérer!

Comme prévu, le mardi, dès la fin de mes cours, je courais pour avoir mon train, je dû prendre mon bus qui me déposais à une quinzaine de minutes de chez moi. Je courais limite dans ma résidence pour m'assurer d'avoir mon bus qui m'amènerait à la gare. J'étais en sueur sous une chaleur haut dessus des moyennes de saison. Arrivée à la maison, je jetais mon sac sur la carlage de ma maison et j'eus même pas le temps de boire un verre d'eau, que je dû aussitôt repartir. Ce ne fus qu'une fois dans le bus que je pu respirer un peu et reprendre mon souffle. J'arrivais à la gare à l'heure mais je fus contrainte de sauter pardessus les tourniquets parce que j'avais oublié dans mon sac , ma carte de transport. Dans le train j'étais tellement angoissé que je sentais mon cœur battre contre ma poitrine. J'avais très rarement menti comme cela et fait de telles choses (pour moi c'était comme dissimuler un cadavre dans le fond du jardin à côté des pétunias). Pour essayer de me calmer j'appelais alors Alexie, la fille que je considérais comme ma sœur. Elle était toujours de bon conseil et savait trouver les mots pour me rassurer. Elle resta avec moi jusqu'à ce que j'arrive à Val de Fontenay, elle m'aida même à trouver mon chemin. Évidemment, elle ne pu s'empêcher de me faire un brin de morale. Je raccrochais avec Alexie pour appeler Ethan. Il me guida afin qu'on se retrouve dans le même wagon. Une station plus tard, je le retrouvais enfin, après tant de périples. Un véritable soulagement de le voir et de le serrer dans mes bras. J'avais tellement angoissée que j'avais besoin de m'assoir sinon je sentais que mes jambes risquaient de se dérober sous mon corps. Ce ne fut que lorsque je me retrouvais dans ses bras et que je sentis son torse contre ma joue que ma panique s'envola. Lorsqu'on s'assit enfin, ma jambe gauche tremblait, alors tendrement, il posa sa main sur ma cuisse et y exerça une légère pression qui me calma instantanément. Après tout ce que j'avais fait, ce qui me paraissait comme une véritable épreuve du combattant, j'exigeais de sa part un baiser. Tout de même, c'était la moindre des choses!

-T'as de la chance que je tiennes suffisamment à toi pour faire tout ça! J'essayais de manière détournée de lui faire comprendre ce que je ressentais, mais il ne fut pas du tout récéptif, à ma grande déception.

La rose et ses épinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant