CHAPITRE 7

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Le lendemain matin, lorsque mon réveille sonna, je me rendais compte que je n'avais presque pas dormi de la nuit. Face au miroir de ma salle de bain je remarquais dans le miroir que j'avais les yeux aussi gonflés que des boules de billard tellement j'avais pleurais. Je mis du temps à me préparer.

Dans le bus, Roxane vint s'assoir à coté de moi comme à son habitude, mais ce jour là je restais silencieuse, je n'avais aucune envie de parler, ni lui raconter pour Ethan, car je savais que j'allais aussitôt craquer à peine son prénom prononcé. Elle remarquait que quelque chose n'allait pas mais ne forçait pas. Je lui en était d'ailleurs reconnaissante. Finalement, arrivées au lycée, je me décidais à simplement lui montrer notre conversation, sans ouvrir la bouche. Elle m'expliquait que c'était le mieux à faire, que ça ira mieux après et que ça finirait par passer mais mon cœur se serra dans ma poitrine et je sentais au mon estomac se nouer. J'acquiesçais simplement sans vraiment écouter ce qu'elle me disait, je n'avais qu'une envie c'était de rentrer chez moi et de m'allonger dans mon lit pour pleurer  et le lycée me déprimait encore plus. Pendant toute la journée, je restais là, assise sur ma chaise, le regard perdu dans le vide. Les professeurs étaient d'un ennui, alors comment ne pas penser à Ethan. Le lendemain et même le surlendemain et touts les jours d'après, rien ne changeait. Je restais totalement vide, mes amies le remarquaient autours de moi, mais j'avais aucune envie d'en parler, seule Alexie avec qui j'étais amie depuis la maternelle savait tout. Elle essayait de trouver les mots pour me consoler et je fis mine que ça allait mieux. Je voulais pas la contrarier et je voulais surtout pas apparaître pour le boulet dépressif.
Alors les jours suivants j'essayais de prendre sur moi et de faire semblant d'aller mieux, mais le soir, lorsque je rentrais chez moi c'était le même désespoir qui saisissait mon cœur et je me plongeais dans cette profonde solitude qui avait eu raison de moi. Lorsque je sortais ou tout ce que je faisais me rappelé Ethan, il m'arrivait même de sentir encore son parfum sur mes vêtements, ses doigts caresser mon visage, d'avoir encore le gout de ses lèvres sur les miennes. Rien qu'en y repensant mon cœur se serrait douloureusement dans ma poitrine. J'avais mal et je n'y pouvais rien.

Le pire fut sûrement lorsque je devais aller au sport et que je savais que je le croiserait. J'en avait aucune envie. Je savais que je ne pourrais pas tenir. Je sais que je craquerait. Mais je me devais quand même de venir. Ainsi je devais faire comme si tout cela ne m'atteignait pas. J'essayais de rester stoïc face à ma mère mais lorsque je le vis arriver avec son débardeur noir qui laisser découvrir ses bras musclés. Je sentais mes yeux se rougir et mes joues s'enflammer . Je me retins de laisser couler les larmes qui me picoter les yeux, mais c'était plus fort que moi, à peine le regard posé sur lui, je courus dans les toilettes et explosais en sanglots contre la porte (oui oui  comme dans les films) . Je n'arrivais plus a y voir clair, le souffle me manquait et je sentais une horrible douleur dans ma poitrine. J'espérais tout au fond de moi, qu'il viendrait pour me prendre dans ses bras et me demander pardon mais je restais la contre la porte et lorsque je vis mon reflet dans le miroir qui se trouvais juste en face, je réussi à me calmer, je me regardais et essayais de sécher mes larmes. Mes yeux restés malgré tout très rouge mais je repris mon souffle et sorti le plus dignement possible en gardant la tête haute. Je devais juste ne pas le regarder mais je sentais son regard se poser sur moi. Ma mère à côté essayait tant bien que mal de mon prouver que c'était un mal pour un bien parce qu'il n'était pas quelqu'un de bien et même si ma maman arrivait toujours à trouver les bons mots, cette fois-ci ça ne changeait rien à mon mal-être.

Le cours se déroulait normalement mais pendant toute l'heure je n'avais pu m'empêcher de le regarder, comme si c'était la dernière fois et je me rappelais combien il me manquait et l'immense vide qu'il avait laissé. Mes yeux rougissaient de nouveau lorsque je le vis s'approcher de moi mais je ne voulais pas qu'il me voit si faible alors j'ai préférais partir ou fuir. Dans la voiture, je reçu un message de sa part. Mon cœur battait la chamade à m'en faire mal. Il me demandait ce qu'il se passait et qu'il pourrait aller frapper celui qui m'avait blessé, ça m'avait faire rire mais le problème c'était lui. On en discutait brièvement mais la discussion s'essouffla vite, trop vite. Juste avant que d'envoyer le dernier message, je me risquais à dire quelque chose qui n'aurait surement plus son importance mais je fis en sorte de dire de la manière la plus discrète qui soit "je t'aime". Mon estomac se serra dès lors où je le lui avoua mais comme toujours, sa réaction ne fut pas celle que j'espérais et je crois qu'il n'y prêta que très d'attention , il me demanda simplement pourquoi je ne lui avait pas dit plus tôt, pour moi la réponse me semblait évidente: je ne voyais pas l'intérêt de dire "je t'aime" à quelqu'un si en retour on ne les entendait pas. Et sur cela la discussion prit fin avec un certain pincement au cœur. Depuis ce jour là je n'avais presque plus de nouvelle d'Ethan et ma vie me semblait horriblement vide. Je ne ressentais plus rien à part une immense tristesse et parfois cette tristesse était remplacée par de la colère mais cela ne changeait rien au fait qu'il n'était plus là. Les jours et les semaines passèrent, plongée dans cette même peine qui ne me quittait désormais plus.

Les vacances arrivaient et je commençais un petit à petit à retrouver le sourire(du moins seulement en compagnie de mes amis), bien que je passais pas mal de temps à observer les moindre faits et gestes d'Ethan. Mais alors que je commençais à peine à retrouver le sourire, ma joie de vivre retrouvée fut de courte durée. Un jour où nous n'avions pas cours, on avait décidait avec un groupe d'amis de se retrouver sur la pelouse du gymnase du lycée et passer un moment tous ensemble. Bien évidement je prenais part à ce groupe mais je gardais un œil sur mon téléphone en espérant voir des choses intéressantes mais, mon cœur s'arrêta littéralement de battre et mon sang se glaça lorsque je vis sur les réseaux sociaux Ethan , une fille dont on voyait pas le visage et qui chantait, lui derrière à jouer de la guitare. Ils étaient sur un lit, dans une chambre, surement celle de cette fille parce que je ne reconnaissait pas celle d'Etan. J'analysais les moindre détails de cette vidéo et je me rendis compte qu'il n'avait eu aucun mal à me remplacer et à me sortir de sa vie pendant que moi je restais bloquée sur lui. Je ne pu m'empêcher de fondre en larme. Elles coulaient à flots sur mes joues et mes yeux rougissaient de tristesse. C'était pire que de recevoir des coups de poing dans le ventre. Mes amies cherchaient à comprendre mais leur soutien ne m'était d'aucun réconfort au contraire je n'avais qu'une envie, c'était de prendre mes jambes à mon cou et de m'enfuir en courant le plus vite et le plus loin possible. Tout cela m'était insupportable. J'arrivais pas à me calmer mais je me forçais malgré tout à sécher mes larmes malgré la douleur. Lorsque je rentrais chez moi, je déposais mes affaires sur le carrelage, et m'asseyais sur les marches des escaliers, et je regardais le plafond, je le contemplais pendant de longues minutes, en laissant couler les larmes sur mes tempes, ne cherchant plus à les retenir. Je n'avais plus la force de rien , même pas de retirer mes chaussures ou ne serait-ce que de bouger un orteil. J'étais dévastée. Les jours qui suivirent je restais dans cette même tristesse, et dont je n'avais aucune envie d'en sortir. Le semblant de joie que j'avais réussi à retrouver fût instantanément reduit à néant. Je passais le plus clair de mon temps dans mon lit à pleurer ou dans mon salon, à regarder la télé sans grand intérêt. Je  voyais cette fille partout sur le réseaux sociaux où il passait son temps à l'afficher .Plus je la voyais et plus ça me rendait littéralement dingue. En la voyant je ne pu m'empêcher de me comparer à elle. Il avait raison, elle était jolie, mince, assez grande, tout ce que je n'étais pas. Je comprenais pourquoi il l'avait choisi elle. Cette idée me faisait encore plus de mal.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 09, 2019 ⏰

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