« Il n'y a que deux façons de vivre sa vie : l'une en faisant comme si rien n'était un miracle, l'autre en faisant comme si tout était un miracle. » – Albert Einstein
- Le facteur ! Oui, c'est le facteur ! Vite, allons-y ! S'élancèrent Anna et Hugo quittant leur travaux. Broderie pour Anna et mathématique pour Hugo. Hugo déteste les mathématique, il préfère le français et inventer des histoire.
- C'est une lettre ! C'est une lettre, ma tante ! M'annoncèrent t-il avec la lettre à la main.
- Calmez-vous les enfants ! Donnez-moi cette lettre et voyons de quoi elle parle... Alors, à votre avis ? Demandai-je en ouvrant ouvrant la lettre à l'aide du coupe-papier.
- Hmm, d'avion ! S'exclama le petit Hugo.
- Mais non, pourquoi voudrais-tu qu'une lettre sur les avions nous soit envoyé ? Lui demanda, la pragmatique Anna.
Hugo ne dit rien et haussa les épaules.
- Alors ma tante, de qui est-elle cette lettre ? Vous voulez bien, nous le dire ? S'empressa de demander Anna.
Je m'apprêtai à leur dire mais le nom que je découvris me rendit muette.
- Je... C'est votre mère.
- Maman ! Et que dit-elle ? S'exclama Hugo.
Je pris la lettre et leur dit, l'un des seuls mensonges que j'avais pu servir dans ma vie. Je faisais à chaque fois semblant de lire autre chose dans les lettres de ma sœur pour les protéger de cette horreur qu'est la guerre.
- Elle dit que tout va bien, que vous lui manquez et qu'elle vous aimes !
- Oui, c'est notre mère ! Affirma Anna toute souriante.
- Elle va revenir ? S'empressa de demander Hugo.
Je déteste mentir.
- Oui. Elle a dit que le voyage ne serait plus très long.
Hugo se mit à sautiller tout autour de nous et Anna m'observai distraite. Je pense qu'elle sait que je lui ment ou du moins qu'elle s'en doute.
- Bon, les enfant. Je vois qu'il est déjà l'heure du goûter ! Allez, vite à la cuisine !
Anna ouvrit la porte de la salle à manger. Hugo se précipita en dehors pour rejoindre la cuisine où on les attendait tout les jours pour préparer leur goûter.
- Vous ne venez pas avec nous, ma tante ?
- Je vous rejoindrez tout à l'heure. J'ai des choses à faire, dis-je en déposant la lettre.
Anna disparu aussitôt. Moi, je m'empressai de lire cette lettre qui me mettais les larmes aux yeux.
Cette lettre m'était destinée.
« Le 11 novembre 1918
Dans un coin de France
Bonjour Lucie, je t'envoie cette lettre pour te raconter un peu plus de mon histoire mais aussi te donner de bonnes nouvelles. Je vais te parler de ce qui s'est passé quand j'étais là-bas. J'ai aussi une mauvaise nouvelle. Là-bas je m'occupais des blessés de guerre. Des Bosch et des nôtres. Chaque jour, je voyais des hommes mourir. Je voyais des blessures de toutes sortes, de la maladie psychologique jusqu'à la grippe espagnole, ou encore des membres déchiquetés, brisées...
Il y a quelque temps, j'ai du aider un homme qui avait reçu une balle dans le dos, puis un autre, arrivé borgne, un œil en moins. J'ai vu des hommes hurler le prénom de leur mère, de leur femme ou de leur fille, en suppliant le ciel de les sauver. Et un jour, j'ai retrouver notre frère envoyé au front. Je ne voulais pas le voir de cette façon mais... Il était là, allongé dans le brancard où l'on dépose les hommes morts. Je me suis rapprochée de lui, tremblante comme une feuille. Je me suis abaissée, lui ai caressé la joue et ai senti son souffle. Les larmes brûlantes qui glissaient le long de mes joues se sont toute de suite arrêtées et j'ai hurlée "Venez m'aider !! Il n'est pas mort ! Il est vivant ! ". A ce moment-ci, quelques infirmières ont pris le brancard de notre frère et l'ont déposé dans l'une des tentes présentes. J'ai honte de notre temps. Quelle sont ces années où la guerre a sévi ?Pourquoi a t-elle lieu ? Toutes ces questions ont continuée de tournoyer dans ma tête. Plus tard, j'ai pu lui parler et il m'a demandé comment vous alliez et qu'est ce que je faisais ici. Je lui ai répondu que vous alliez bien et que je ne voulait pas resté à la maison et voir ces hommes mourir pour nous sans rien faire. Après, je ne l'ai plus revu, il était reparti sur le champ de bataille. Quelques jours plus tard, on m'a... Je suis désolé, Lucie . Mais il a été tué. Je pleure encore en écrivant ses mots. Au fait, dans une semaine, je rentre à la maison. Les trois coups de canon ont sonné,et l'armistice a été signée. Je rentrerai à la maison, Lucie. Je rentre vraiment cette fois.À toi, Lucie.
Madelaine Ducriet »
- Mon frère... Je soupire. Mon frère ne voudrait pas qu'on s'apitoie sur son sort.
- Elle rentre à la maison. Les enfants, votre mère rentre à la maison ! Et, la guerre est fini !
- Et cette fois, le sourire désolé de Anna se transforma en un sourire joyeux qui illuminait son visage. Dans ses yeux, je voyais qu'elle me remerciait de les avoir aider et aimer pendant ses quatre ans où leur mère avait décidé de partir pour faire le meilleur métier au monde selon elle, le métier d'infirmière. L'air se remplit rapidement d'amour. Tout le monde était soulagé et moi, j'avais encore du mal à y croire. Madeleine revenait et la guerre était fini.
- Nous allons faire un banquet et invité tout ceux que l'on connaît ! M'exclamai-je le sourire aux lèvres m'élançant avec eux sur le gâteau au chocolat préparé par eux-mêmes.
VOUS LISEZ
Recueil d' histoire
RandomPetit recueil d'histoires écrit à plusieurs ou seule pour montrer la réalité ou faire sourire les gens.