Chapitre 3

9 2 0
                                    


Deux semaines sont passées et je n'ai reçu aucun coup ! Il se comporte en homme amoureux. Je ne vais pas me plaindre et je commence même à prendre goût à cette routine-là. Comme tous les matins, je prépare le petit-déjeuner, il descend peu de temps après et m'embrasse, prise par surprise, je ne réponds pas tout de suite à son baiser, il tire mes cheveux et m'ordonne de l'embrasser. Ce que je fais, comme toujours, j'obéis à ses ordres.
Nous nous installons à table, et déjeunons dans le silence, il finit par m'annoncer qu'il a une brillante idée.
- Ce soir, j'organise une petite fête avec les gens du village !
Il le dit avec tant d'enthousiasme ! Pourtant, il ne se rappelle pas que la dernière fête qu'il a organisée il y a six mois, ma valut une cicatrice sur la joue. Il avait bu et m'avez ordonné de porter un pantalon moulant et un débardeur, a la fin de la soirée, il a décrété que j'avais allumé tous ses amis, avait pris un couteau est m'avais entaillé la joue. Alors comment dire que je suis septique à cette idée, mais je ne laisse rien paraitre.
- Cela serait formidable.
- Je t'ai acheté un petit cadeau d'ailleurs pour ce soir ! Dit-il tout heureux.
Il sort une boite noire avec un gros nœud rouge, je la prends et l'ouvre délicatement. Dedans une magnifique robe noire de chez Prada. À la vu de son dos nu, je sais dors et déjà que la fin de soirée finira mal. J'ai toujours pensé qu'il me forcer à porter des tenues qui attirer le regard, juste pour le plaisir de me punir après.
- Merci beaucoup.
Après ça, la journée se passe dans un flou total, je sais juste que le traiteur auquel nous fessons souvent affaire, prépare tout, ainsi que l'organisatrice habituelle. Il est très riche, ayant hérité de ses parents, il y a de ça plusieurs années, il ne se refuse rien. Pourtant il est humble, et passe son temps à faire du bénévolat pour le foyer des sdf dans la grande ville a une heure de route d'ici, c'est là qu'il ma trouver dix ans et demi en arriéré. Je n'avais plus de famille, plus rien, je me suis retrouvé dans ce refuge le temps d'une nuit, et pendant que je manger le repas chaud servis par les bénévoles, il est venu à ma table pour discuter. Mon dieu si on m'aurait dit que cette discussion aurait mené à ça...
J'aurais sûrement fui, cependant, je ne vais pas me plaindre, il m'a sauvé de la rue, une jeune fille de dix-huit ans aurait finis assassiner et jeter dans une ruelle, enfin, c'est ce qu'il m'avait dit avec son grand sourire..

- Tu t'appelles comment ?
- Émilie.


- Que fais une si jolie fille, dans la rue ?
J'étais tout juste majeur et n'avait jamais eu l'attention de personne, donc quand il est venu et c'est intéresser a moi, mon monde c'est illuminer.
- Mes parents mon mis dehors, alors je passe de foyer en foyer en attendant de trouver un boulot.
- Ca ne doit pas être facile.
- Je ne te le fais pas dire. Lui avais-je dit en souriant.
- Si tu veux, tu peux squatter chez moi le temps de te trouver un boulot, moi aussi, je recherche un emploie, on pourrait s'entraider.
J'étais septique à sa proposition, j'étais une jeune fille certes perdue, mais j'avais du répondant et du caractère.
- Non merci ça ira, je me débrouille très bien seule.
- Comme tu veux, si tu changes d'avis voici mon numéro !
Il m'avait tendu un petit bout de papier et était revenu, toutes les semaines pendant un mois, on avait discuté pendant de longues heures, on flirter et c'est au bout de trois mois que j'ai accepté sa proposition, les trois qui on suivit, non était qu'amours et projets, j'avais fini par ne plus chercher de boulot.

Le soir arriva vite, j'étais dans ma chambre, j'avais enfilé ma robe, qui me coller à la peau. J'étais mal à l'aise, me trouver grosse. Je ne mis que du mascara et un peu de fond de teint pour cacher les bleues. Il n'aime pas les filles superficielles qui ressemble à des pots de peinture. J'ai dompté mes cheveux en un chignon bas, des mèches de devant s'était échapper. Quand il toqua à ma porte, je me regardai une dernière fois, pris une grande inspiration et alla ouvrir la porte.
- Tu es sublime.
Il me prit la main et on descendit les marches qui mener au grand salon, les gens du village étaient déjà là, tous bien habiller. Tout le monde nous regarder, enfin plutôt le regarder, moi on ne le fessait jamais, mes marques gêner, je soupçonner les gens de savoir ce qu'il se passer ici mais de fermer les yeux, après tout, il financer l'église du village, ainsi que les écoles, aider les sans-abris. Il était l'homme bon pour tout le monde, même pour ceux qui savaient.

C'était comme ça dans les petits villages, tout le monde connaisse la vie des autres, mais personnes ne disait rien, on fermer les yeux sur la boulangère qui tromper son mari, avec le facteur. Sur le patron du bistro qui buvait en cachette le soir une fois que sa femme était rentrée. À la mère de famille qui aller sur les trottoirs pour réussir à boucler c'est fin de moi, ou encore au mari qui bat sa femme tous les jours depuis dix ans. Non tout le monde fermé les yeux.

Je réussis à m'éclipser pour aller au bar aménager dans le salon, la barmaid me demanda ce que je désirer boire, comme je n'avais pas le droit à l'alcool, je pris un Ice Tea. J'observé les gens rire, discuter, s'amuser. Au bout d'un temps incertain, un homme m'interpella.
- Vous allez mieux ?
Son visage mettait familier. Devant mon air septique, il lança :

-Nous sommes rentrées en collision il y a peu de temps, vous vous êtes retrouvé les fesses par terre. Dit-il en rigolant.

Je rougis à sa remarque, comment ais-je fais pour ne pas le reconnaître, il me tend une main que je sers par politesse, en le regardant de plus près, on ne peut pas nier qu'il est beau, il a une tête de plus que moi, des yeux de la couleur du whisky, une peau bronzer ! On devine qu'il est légèrement musclé sous sa chemise grise, son jean noir laisse entrevoir des jambes bien dures. Quand je me rends compte que je l'observe avec ... Envie ? J'arrête immédiatement.
Je me traite mentalement d'inconsciente et regarde aux alentours s'il m'a vu !
- Il ne vous voit pas. Me murmure l'homme.
Je tourne la tête et le fixe, dans son regard, on pourrait voir toute la bonté qui l'habite.
- Qui es-tu ? Lui demandais-je timidement.
On dirait une petite fille quand je m'adresse à lui.
- La question est plutôt toi qui es-tu ?
Qui je suis ? Avant j'étais Émilie sans abris certes, mais pleine de vie, débrouillarde et au fort caractère, aujourd'hui, j'ai un toit, mais je suis vide de l'intérieur, enfin, c'est ce que je croyais ! Mais quand c'est inconnu pose les yeux sur moi, une flamme pourtant éteinte, ce rallume au fond de moi, c'est comme si un nouveau souffle était là en moi prêt à sortir.
Ce sentiment est bien trop dangereux, je vais payer pour ce sentiment-là. Je devrais lui tourner le dos es partir. J'en suis incapable ! Mon corp reste sur place. Il ne faut pas que je lui donne le change ! IL NE FAUT PAS QUE JE LUI DONNE LE CHANGE !

- Je ne suis personne.
Il attend et je vois qu'il analyse ma réponse.
- Bonjour personne, moi je suis Diégo. Dit-il avec un petit rire.
Et je vous jure que ce simple son, réveil des choses enfoui tout au fond de moi, je lui souris timidement, dans son regard il y a une pointe de... Fierté ? On donnerait l'impression, que je suis un animal sauvage qu'il essaye d'apprivoiser. Il continue d'essayer d'instaurer un dialogue.
- Vous vivez ici depuis longtemps ?
- Oui.
- Combien de temps ? Me demande t-il toujours avec un sourire.
- Dix ans.
- Wahou, moi, je suis nouveau ça ne fait que cinq mois !
J'acquiesce, et pendant vingt bonnes minutes, il me parle de lui, quand il me pose des questions, je réponds par monosyllabes, mais ça n'a pas l'air de le déranger, c'est comme s'il savait que je n'avais pas le droit de parler a des hommes. J'apprends que Diégo a trente ans qu'il est d'origine espagnol, est le Co propriétaire du bar en face de la boulangerie. Qu'il a une petite maison à cinq minutes d'ici, un chien qui se prénomme kiki. Il vit seul, que son plus gros défaut est d'être toujours en retard, qu'il fait de la boxe, et qu'il est très persévérant pour arriver à ses fins.
Quand il a fini son monologue, je suis totalement suspendu au moindre de ses paroles, je n'ai plus parler comme ça avec personnes depuis si longtemps, et ça fait un bien fou.


Malheureusement, ce moment se termine quand je sens une main se placer en bas de mon dos et serrer. Je sais d'instinct que c'est lui. Avec Diego, il se regarde, se jauge.
Du regard, je le supplie de ne rien dire de notre conversation, j'ai l'impression qu'il me comprend, qu'il voit la peur en moi.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Sep 16, 2018 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Sauve-moiWhere stories live. Discover now