Plus Jamais (snk)

V: Souvenir À Stohess

Stohess..

Je pouvais voir les bâtiments depuis la fenêtre de ma voiture.

Il y avait une partie diplomatique à tout cela. Je devais simplement surveiller Jean. Il devait se faire passer pour Eren tandis que le vrai passerais inaperçu dans les tunnels sous terrain avec Mikasa et Armin.

Jean serrait les plis de son pantalon, stressé. J'arrangeais ma natte en le regardant. «Ne t'inquiètes pas. Ils n'y verrons que du feu.»fis-je.

«comment peut-on m'utiliser pour ressembler à ce mec. Je suis beaucoup trop différent !»s'exclama-il.

Je lui sourit. «Même corpulence et vous avez presque la même taille. Je ne vois pas Armin ou Reiner ou Berthold le remplacer, ce serait trop flagrant. Mais psychologiquement, je te rassure..ce n'est pas ça.»

«attends t'es en train de me dire que je suis plus con que lui!?»s'indigna Jean.

Je me mit à rire tandis qu'il rageait.
«Non Jean. Loin de là. Mais vous êtes vraiment des idiots à vous battre sans cesse entre vous.»

Il tourna la tête vers la fenêtre, rougissant. Je soupira, retombant sur le dossier de la banquette. J'étais vraiment fatiguée, après la soirée d'hier, je n'avais pas dormi grand chose.

Les voitures s'arrêtaient petit à petit.
Le moment fatidique où l'on devait sortir était arrivé.

Jean grogna et sortit de la voiture regardant autour. Je glissais vers la sortie et sauta la marche, regardant autour. Une petite brise me caressait le visage tandis que j'observais l'architecture du district de Stohess. Rien à voir avec le district de Shiganshina. J'eûs l'impression d'avoir fait un bond dans le temps.

Quand les hommes s'approchèrent de Jean, je pus lire une expression d'anxiété.

«Ne le touchez pas.» fis-je sévèrement en suivant simplement Jean vers les soldats des brigades spéciales. Le Major et le Caporal-chef ne tardèrent pas à nous rejoindre.

Il regarda autour, semblait piégé. C'était sa première mission d'infiltration, il allait exploser, je le sentais.

«J-» avant même que je ne puisse poser une main sur son épaule il retira sa perruque pour la jeter au sol. «J'en ai assez!»s'exclama-il avant de s'en aller. Ils étaient tous abasourdis.

Oups. Espérons que les autres réussissent.

Les commandants des Brigades Spéciales commençaient à demander des explications à nos supérieurs.
Je le sentais aussi mal que je m'éclipsa également.

Je m'en alla alors, me dirigeant vers l'intérieur de la ville. Je portais une simple cape, histoire de ne pas avoir trop de regards sur moi et mon appartenance au Bataillon d'Exploration.

Je guettais du coins de l'œil tout ces soldats corrompus, ces bourgeois, ces adorateurs des murs..

Ils ont l'air tous insouciants, protégés et sûrs de crever tranquille entre ces murs..

J'ai bien fait de rejoindre mon corps d'armé. Ils me dégoûtent.

À fixer tout ce beau monde autour de moi, cela me fit mal à la tête.

Quelque chose de familier se manifestait. Mais je ne voulais pas y croire. Ce n'était que des mal de têtes passagers. Mais là, tout devenait flou, je frottais mes yeux, ne comprenant pas.

«Emmie..»

La silhouette se rapprochait de moi, lentement.

«Emmie.. C'est moi..Elizabeth..»