Chapitre 2

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Mes oreilles sifflent

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Mes oreilles sifflent.
Mes paupières sont encore closes et je sens que je suis pas dans un état normal. Comme si j'étais dans un sommeil léger, entre la conscience et l'inconscience. J'entends des sons qui semblent être des voix, mais c'est si vague, si lointain, elles vont dans tous les sens, elles se mélangent.
J'ai beau essayé de dire à mon corps de faire quelque chose, il ne réagit pas, je suis comme paralysée.

C'est en essayant de bouger que je commence à prendre conscience que je suis assise, les avants-bras posés sur des accoudoirs. J'essaie de me faire des idées sur l'endroit où je me trouve, des souvenirs, mais mon esprit est comme un brouillard épais, on ne peut rien voir.
Les voix se font de plus en plus claires, j'entends deux hommes et une femme.
Mais elles s'arrêtent. Beaucoup trop soudainement.

Des cliquetis à ma droite, des bruits de frottements de blouse, de gants en latex. Bordel mais où est-ce que je suis tombée.
Mon avant-bras droit, puis le gauche se retrouvent tenus par des sangles bien trop serrées. Mes chevilles et ma tête en font aussi les frais.
Sans avoir le temps d'avoir la réponse, une petite et fine aiguille perce la peau de mon poignet droit pour s'y introduire lentement.
Un frisson désagréable glisse le long de ma colonne vertébrale.
À peine quelques secondes après, un liquide brulant prend possession de mes veines. Ce liquide monte progressivement de plus en plus intensément jusqu'à mon épaule.
Il est tellement chaud qu'il donne l'impression de brûler chaque cellule de mon corps à son passage.
Je voudrai crier, hurler, exprimer toute la douleur que ça procure mais impossible. J'encaisse sans rien pouvoir faire.
Le feu dans mes veines se calme en passant par la destination final : mon ventre.
Soulagée, ma conscience se remet peu à peu en place.

- "Smith, puissance 2, il faut la réveiller sinon ça ne marche pas."

Je sens l'aiguille bouger un instant dans ma peau jusqu'à ce qu'un liquide se répand encore une fois dans mon avant-bras droit. Qui sont ses gens ? Que me font-ils ? Ce n'est plus le même que le précédent. Celui-ci n'est plus brulant. C'est complètement bouillant, mon corps brûle vif, voilà ce que je ressens. Il parcourt lentement mon épaule jusqu'à ma nuque. Je ne peux plus supporter, ça fait atrocement mal. C'est quoi ce merdier.

Sans pouvoir tenir plus longtemps, je me mets à hurler. Hurler comme jamais je ne l'ai fait. La douleur devient insoutenable. Je suis prise de spasmes violents. Je vais crever.

- "Rezman ! Il faut que je lui injecte maintenant !"

- "Tu délires ? Tu connais les risques et les conséquences si tu fais ç..."

- "Si je ne lui injecte pas dans la minute qui suit elle meurt ! C'est la seule solution." dit la voix féminine se rapprochant de moi.

Un pique sur le côté gauche de ma nuque fait arrêter instantanément mes spasmes et la braise de mes veines.
Un froid agréable coule le long de mes membres.
Mon esprit agité s'apaise. Mon corps se relâche. Mon souffle affolé redevient régulier.
J'ouvre mes yeux sans difficulté pour voir l'envers du décor.
Une pièce de taille moyenne sentant le médicale à plein nez, des murs blancs comme la craie, un carrelage qui a l'air d'avoir été astiquer pendant toute une journée tant il est brillant.
Mon regard vide se perd sur ce décor hypocrite pour croiser celui de trois personnes en blouse blanche.

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