22. Mourir d'amour

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JUNGKOOK :

Elle est partie. Je sors de la chambre en traînant les pieds. J'ai passé une partie de la journée et la nuit allongé à ses côtés. J'étais heureux avec elle. Je me sentais invincible, inatteignable. Je ne suis pas bien du tout, à présent. J'ai l'impression d'avoir perdu une partie de moi. J'ai mal au coeur, et mon estomac ne se porte pas mieux. Tout mon corps souffre de son absence. Ma tête tente de me raisonner, mais mon coeur est tellement à l'agonie, que rien ne peut m'aider. Je suis dépassé par les événements. Ses départs sont si soudain à chaque fois. C'est très effrayant. Je traverse la salle pour me diriger vers le salon. Je vais m'asseoir sur le canapé. Jin et Nam me suivent du regard. Ils voulaient me saluer, mais quand ils ont aperçu mon visage, ils se sont ravisés. V vient déjà me taquiner. Il me tape sur l'épaule et me nargue d'avoir passé la nuit avec Yon.  Mes larmes sont au bord de mes yeux prêtent à tomber sur mes joues. Je courbe le dos pour essayer de ne plus porter tout le poids de ma tristesse. V me fixe avec compassion. S'il ajoute un mot de plus, je vais m'effondrer. Je relève la tête, son sourire disparaît immédiatement de son visage. Il a compris que Yon était repartie. Il pose sa main sur mon épaule pour me montrer son soutien. Mais, en fait il est très maladroit. Il ravive ma souffrance. Ils déploient tous des efforts pour me divertir, me  changer les idées. Rien en pourra venir à bout de mon chagrin.

J'ai peur qu'elle ne puisse pas revenir. J-Hope tente de me remonter le moral avec sa bonne humeur légendaire. Je suis imperméable à cela, également. Non, je suis anéanti. Je n'ai pas la force de me relever. Et si elle ne revenait jamais ? C'est trop angoissant de ne rien maîtriser la concernant. Je subis les faits, je déguste ensuite quand elle n'est plus là !

Nam me raisonne :

"- Tu savais que cela risquait d'arriver. Elle ne peut pas contrôler ses voyages. Tu dois accepter les conséquences de ce genre de relation, pas uniquement les avantages. Tu dois te ressaisir, tu dois te relever et avancer jusqu'à ce qu'elle revienne. Nous sommes là pour t'aider. Tu sais que tu peux compter sur nous ! Tu crois qu'elle serait heureuse de te voir ainsi ! De toute façon, elle devait partir pour chercher des réponses à toutes ses interrogations. Si elle tient à toi, elle reviendra !"

Je ferme les yeux. J'entends tous les mots réconfortant de chacun, mais je n'enregistre rien. Nam, la voix de la sagesse, je lui souris. Et c'est bien là que réside tout le problème "si elle tient à moi !". Est-ce le cas ? Je suis désespéré de ne pas savoir. Est-ce qu'elle pense à moi ? Va-t-elle bien ? Qui prend soin d'elle ? Que fait-elle ?

Nam nous rappelle que nous devons suivre les consignes du manager. Nous devons nous entraîner tous les jours. Et pour casser l'ambiance morose, c'est le bon moment.

Comme hier, nous faisons une séance de sport et de répétition de chorégraphie. 

Je me jette à fond dans ses activités pour oublier le vide qui a terrassé mon coeur. Nous sommes exténués, je pense constamment à elle. Je suis sous la douche, je ferme les yeux. Elle était belle sous mes caresses. Elle se tordait de plaisir sous mes coups de reins. J'ai donné le meilleur de moi-même. Mon coeur souffre davantage quand je me remémore ses merveilleux moments. Je sors de la douche, me sèche m'habille. J'observe le lit où nous nous sommes aimés. Mon estomac se tord. C'est trop dur ! Je regarde le dressing et si elle était.... Je me précipite pour l'ouvrir. Il est vide, mon espoir se brise. Je m'assois à sa place. Je pose ma tête sur mes genoux. Je ne retiens plus mes larmes, je laisse libre court à mon chagrin.

 Je ne retiens plus mes larmes, je laisse libre court à mon chagrin

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Je ne sais pas combien de temps je suis resté ici. La porte du dressing s'ouvre. Nam me contemple. Il est triste pour moi. Il s'avance et s'accroupit à mon niveau. Il pose sa main sur mon bras. Il ne dit rien comme s'il cherchait ses mots. Il me dit :

"- Allez, kookie, lève -toi ! Ne reste pas isolé dans le noir !".

Il me tend la main pour m'aider à me relever. Je n'en ai pas la force, ni même la volonté. Il caresse mes cheveux. Mes yeux se brouillent et mon corps tremble. Il est surpris de ma réaction et de mon chagrin inconsolable. Il réfléchit à la manière de me réconforter. 

Alors il tente désespérément de me convaincre :

"- Ce que tu vis en ce moment n'est qu'un sort d'enchantement. Le Directeur a pourtant été clair là-dessus ! Tu crois être amoureux d'elle. Comment peux-tu aimer une personne de cette manière en si peu de temps ?"

"- Non, Hyung ! Ce n'est pas un sort d'enchantement. Je l'aime sincèrement." Je réponds à Nam avec des trémolos dans la voix. 

J'apprécie les efforts qu'il fait pour me sortir de cet enfer. Je décide finalement de prendre la main qu'il me tend à nouveau. Il m'aide à me relever, et me serre dans ses bras. C'est la première fois que le leader s'occupe de moi de cette manière. Nous sortons du dressing. V et Jin se trouvent derrière la porte. Tout le monde est désolé pour moi. Si à chaque fois qu'elle part, je me mets dans cet état, je n'ai pas fini de souffrir. Je place mes amis dans une situation inconfortable. Ils sont malheureux pour moi. Mes larmes persistent à travers le timide sourire qui se dessine sur mes lèvres pour les rassurer. Tout le monde est dans ma chambre désormais. 

Je souffle, je n'arrive plus à voir le bout du tunnel

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Je souffle, je n'arrive plus à voir le bout du tunnel. Je m'assois sur mon lit. Ils sont autour de moi. Je suis sensible à leurs inquiétudes. Je maîtrise mon chagrin, je ne veux pas les accabler plus qu'ils ne le sont déjà. Je n'exagère pas du tout ma douleur. C'est comme si on m'avait arraché le coeur................................

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Désolée pour ce chapitre triste. 



Intrusion du passé // BTSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant