Le ciel noir illuminé par des guirlandes dont plus personne ne fait attention, des longs chariots roulent sur le sol bétonné sans aucune déformation. De grands cercueils qui apportent les corps morts sont disposés dessus, quatre en largeur, beaucoup plus en longueur et ce n'est qu'un des nombreux wagons qui transportent tout ces corps arrivés à maturation jusqu'à l'immeuble qui leurs servira de prison et d'abattoir durant toute leur vie. Ils viennent de traverser tout cette route bordée d'immeubles ressemblant à la voûte étoilée mais sans diamants, aucune lumière synthétique dans cette espace froid, les chariots roulent sans un bruit propulsés par leur batterie électrique. Ils viennent d'un bâtiment, le Centre, connu que par ce nom là pour les personnes présentes ici, pour ceux qui connaissent ce nom, au delà du désert, guerre inébranlable du climat, bien loin, qui fournit ces corps. Leur vie ressemblera à cette route, à ces immeubles, comme un écran éteint. Autour d'eux la plupart des immeubles sont vides de tout matériel, d'autres sont plein d'ordinateur, de bureaux, de travailleurs, et d'autres ont le matériel et attendent les travailleurs. Véritable cercle, vinyle oublié, les routes sont comme des sillons. Une ville composé en grande partie de vide, atome , avec des électrons. Oxydation et réduction chaque jours, les habitants sont comme les couches électroniques. Piliers grattant le ciel forment un véritable labyrinthe, plus emprisonnant les gris que gardant les Ouvriers qui n'auront pas la pensée de penser à s'enfuir de cette architecture dédaléenne.
Au milieu de toutes cette froideur, un seul témoin, un seul contremaître gris et la faible lumière de l'entrée, ils arrivent dans leur cercueil, en plein milieu de la nuit, ils sont débarqués, descendus à la cave et installés sur leurs couchettes. Béton armé est présent pour regarder faire les Installeurs, pions mécaniques et programmés, et surveiller le réveil des Ouvriers, réveil en même temps que les LED aient été remplacer par cette lampe à incandescence qu'est le Soleil. Ils se réveillent, découvrent le milieu dans lequel ils vont vivre pendant ces longs mois de vie vide, multitude de nouveaux dossiers vides confinés dans l'unité centrale. Ils prononcent leurs premiers mots, une des innombrables marque du conditionnement reçu lors de leur création dans ces gros tubes qui ressemblent aux néons qui abritent la lumière, mais aussi découvrent les interactions sociales. Ils se parlent, se rappellent de leur noms, de pourquoi ils ont été créés, découvrent les livres propres à leurs quartiers et les cigarettes qui seront leurs seules détentes, montent à l'étage, petit à petit, surprise en rencontrant le gris, souvenir de devoir le vénérer, lui regard dans le vide, habitué, lassé, en veille. Puis se souviennent de leur place à chaque étage, chaque bureau fini par être occupé, chaque fourmi a un rôle. Ils rouvrent les dossiers, collecteurs de vie, cimetières informatiques, découvrent leur ancien noms leurs ancienne vie. Naviguent parmi les débris, mais ne voient pas la première épave, effacés des ordinateurs, souvenirs de nouveau-né, ils étaient libres, vivants avec les gris, les pastels et les crayons à papier ensemble. Il fallait mettre un distinction, protection de béton, une frontière entre la population et eux.
Un virus se propage, ils se levèrent tous, prenant conscience que leur corps conditionné voulait leur dire qu'ils étaient fait de chair, que cette chair avait faim et qu'ils allaient goûter ce qui leur servirait de nourriture. Ils se dirigèrent vers une partie de la pièce, où un immense tuyau, colonne vertébrale de ces colosses de béton, traversait le sol jusqu'au plafond, que personne n'avait semblé remarquer, avec juste une trappe où chacun récupérait un paquet de pilules. Une heure plus tard, tout en travaillant, ils avaient fini leur seule source d'énergie, leur seule recharge de la journée pour leur batterie biologique . Haricots dans des innombrables boites de conserves, mais il fallait tomber sur la bonne pour qu'il y en ai.
Ces arbres de bétons les abritaient des nuits glaciales et des journées brûlantes grâce aux climatiseurs. Seuls le début de matinée et de nuit étaient les périodes les plus supportables pour tout ceux qui dérivaient ici. Le gris retourne de là où il viens, un noyau parmi les immeubles, brin d'herbe immuable, seulement ici les brins d'herbe sont morts. L'immeuble s'étend en un seul grand rectangle vide, nuances de gris depuis le sol éclairé jusqu'au plafond noir. Un seul ascenseur qui monte jusqu'en haut de l'immeuble, et une porte qui descend rejoindre les Nettoyeurs, boîtes noires semblables aux Installeurs mais avec un programme différent, rangés en attendant des endroits à nettoyer. Tout en haut de l'immeuble, la viande du cassoulet, le noyau de l'atome, le dernier étage s'ouvre sur une baie vitrée, spectacle sur la dernière humanité où les mines de crayons plongent dans leurs bacs respectifs. Ils se fondent dans le liquide réparateur. Coincés entre le Yin et le Yang, ils sont nettoyés du sable, leurs composants sont changés si besoin. Sans leur peau ils ressemblent alors à un monstre, chevaliers ressuscités d'une autre ère oublié. Leur coquille retient leurs entrailles d'acier et leurs démons d'aluminium. Leur couverture synthétique les recouvre et emprisonne leur fantôme. Fantôme nettoyé dès qu'ils rentrent. Lavé des mauvaises "pensées" et programme rafraîchit pour éviter qu'ils ne dévient et vérifications des fichiers sauvegardés automatiquement dans la journée.
Ironiquement ce sont les bijoux de la technologie qui contrôle les bijoux de ma nature. Ou plutôt les bijoux technologiques des bijoux naturels qui contrôlent les bijoux naturels des bijoux technologique. En d'autres termes les complexes sont dominés par les simplets, chimiquement parlant. Les uns sont produits empiriques de la nature, à l'origine, les autres produit d'un savoir acquis par des années d'expérience. Même si maintenant, seul la production en usine est faite et qu'elle soit comprise ou non.
Tel est l'existence du refuge de l'humanité, créé par ceux qui ont vaincu l'humanité. Mais qui sont les plus à craindre, les existants ou les vivants ? Et qui sont les plus à plaindre ? En tout cas nous savons déjà qui doit rester sur cette Terre. Et gouverner cette Terre.
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Héritage Humanoïde
Science FictionK. Des milliers d'humains. Travaillant dans des immenses immeubles. Ne montrent plus. Aucun signe de vie. L. Béton armé les regarde naître et s'éveiller et ne voit toujours pas de vie dans ces journées brûlantes. M. Tu vas observer le décès des hu...