PROLOGUE :
Plus vite, plus vite. Il ne faut pas qu'elle le découvre. Je dois le cacher. C'était tout ce que j'avais en tête. Je conduisis donc comme si ma vie dépendait. Quand je fus totalement sûre d'être assez loin d'elle, je me garai mais laissai la voiture allumée. Je me remémorai alors les évènements qui m'avaient conduit jusqu'ici.
- Occupe-toi de ça, m'avait-elle dit avec dégout et les yeux fous.
Elle m'avait tendu le nouveau-né comme s'il était empoisonné. Encore nu, je l'avais enveloppé précautionneusement d'un linge. Mais la voix claquante de ma vis-à-vis me glaça le sang.
- Pas besoin de le couvrir. Il n'en a pas besoin là où il va, dit-elle avec un sourire de démente.
Puis son attention se porta sur moi. Puis sur le bébé. D'instinct, je le serrais plus fort contre moi. Elle le remarqua et un rire froid sorti de ses lèvres.
- Je crois que tu n'as pas bien compris. Quand je dis "Occupe-toi de ça", ça veut dire définitivement.
Quand je compris enfin, mon estomac se noua, des sueurs froides m'envahirent, mes jambes se dérobèrent sous moi. J'avais toujours le petit dans les bras, bien serré contre moi. Comme si je pouvais le protéger, mais ce n'était pas le cas. En tout cas pas contre cette femme. Sa propre mère. Comment une mère pouvait ne serait-ce que penser à faire du mal à son enfant ? Et elle, elle voulait sa mort ? Mon cerveau refusait catégoriquement de commettre cet acte irréparable. Mais il y avait tout de même une solution. Ce que je m'apprêtai à faire serait quitte ou double. Soit on y passait le bébé et moi, soit on était saufs tous les deux. Je fis donc ce que je n'avais encore jamais fait à cette femme. Je lui mentis.
- D'accord. Je vais le faire, dis-je avec la voix la plus froide que je n'avais jamais entendu venant de moi.
La femme paru satisfaite et s'en alla. Sans un regard pour la nouvelle vie que j'avais dans les bras. Un jour elle le regretterait. Mais ce n'était pas le moment pour ça. Il fallait que je parte, et vite. Mais avant.
- Madame, appelai-je la mère du bébé.
Elle se retourna en soupirant.
- Quoi encore ?
- Et bien... Euh..., commençai-je.
- Et bien quoi ? Parle, je n'ai pas que ça à faire !
Décidément, cette femme n'avait pas de cœur. Ce qui me mis en colère et me donna le courage nécessaire pour parler.
- Est-ce que je peux prendre quelques jours pour moi ? demandai-je. Je... Ce que vous me demandez... Il va falloir que je le digère, ajoutai-je avec un ton amer.
Elle me regarda avec un regard d'incompréhension totale. Son regard me détailla de la tête au pied. M'étudiant, comme si elle pouvait trouver une solution à un problème connu d'elle seule. Elle soupira et accéda finalement à ma requête. Je pouvais prendre autant de jours que je voulais. Je m'inclinais et elle sorti de la pièce.
Je me dépêchai de préparer des affaires et sorti de ma chambre sans que personne ne me remarque. Le bébé dans mon sac à dos. Oui ce n'était pas recommandé, ni même humain de mettre un bébé dans un sac mais c'était soit ça soit il mourrait. Et puis je ne suis pas humaine de toute façon. Pour éviter qu'il ne pleur je lui avais donné une sucette, que j'avais retrouvé dans les affaires qui avait été achetées pour lui. Maintenant, tout ce que je pouvais faire c'était croiser les doigts pour que le bébé ne perde pas la sucette et se mette à crier. J'arrivais sans encombre à ma voiture. J'y déposais mon fardeau, refermai la porte et fis le tour de la voiture.
- Tu as attaché ton sac à dos ?
Je sursautais et me retournais. Mon sang ne fit qu'un tour. Ca y est, on m'avait repérée. J'étais perdu. Mais quand je reconnu mon interlocuteur je me détendis. C'était le jeune que la maitresse de maison avait embauché pour nettoyer les voitures en été. Il logeait dans l'une des dépendances de la propriété. Il traînait souvent dans le garage. Même au beau milieu de la nuit.
- Oui, dis-je en riant. Je ne veux pas que mon ordinateur ait un accident.
Ma plaisanterie était vraiment mauvaise mais il y rit quand même.
- Vous avez vraiment besoin de vacances, me dit-il. Je vous ouvre la porte du garage.
Je lui dis au revoir et montait dans ma voiture. La porte s'ouvrit et je sortis. Dès que j'eus franchi les grilles de la propriété je me calmai. Ce bébé allait vivre.
Je revins au présent et repris la route.

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Nouveau départ
ParanormalJe suis Kim Seokjin, professeur d'informatique et accessoirement dans la merde. À peine arrivé dans cette ville que les problèmes commencent. Me voilà sans logement pour ce soir. Heureusement, ma voiture est là pour me sauver la mise, et me donner u...