Cœur Condamné

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Les heures avancent mais rien ne change

Le cœur est las, les yeux s’enlisent

Même plus un souffle, même plus une brise

Nous avons subit un échange

Le temps l’a pris mais ne rend rien

Le temps la pris il est parti

Ce que l'on appelait un ami

Il est parti dans l'air du temps

Comme la douceur du printemps

Qui se transforme en plaines arides

De nous il ne reste que les rides

Que seul le temps nous a gardé

Souvenir d'un douloureux passé

Aux chants des oiseaux insolents

Je me rappelle nos bouilles d'enfants

Qui riaient à la face du monde

Et de nos cœurs faisaient des ondes

L’aura du bonheur innocent

Mais aujourd'hui tout est fini

L'oiseau s’est douc’ment envolé

Par un paisible jour d'été

Et puis l'enfant, lui s'est enfui.

Son innocence, ses certitudes

Et tout est devenu solitude

Et l’adult’ s'y est engouffré

Renfermé, triste et réservé

Le regarde de celui qui sait

Que rien ne peut jamais durer

Que le bonheur ne vit qu'un temps

Que rien n'est toujours innocent.

Comme il aim’rait ce pauvre adulte

Réparer les erreurs passés

Mais le temps a tout effacé

Tous ceux que son cœur adulait.

Elle est partie dans l'air du temps

La liberté de cet enfant

Qui avait appris à vivre

Délié des chaînes du givre

Mais qui maint’nant marche en rampant

Dominé par la peur des ans.

Au creux des douloureux souvenirs

Il se berce de douces illusions :

<Pour le meilleur et pour le pire>

Avait il dit plein de passion

A ses amis, frères, compagnons.

Ce temps est révolu pourtant

Reste juste la nostalgie d'antan

Qui laisse un étrange goût amer

Un goût d'horreur et de misères.

Parfois il reessaye de vivre

Se saoulant pour finir l’soir ivre

Oublier tous ses mots, oublier le chagrin

Et prendre un mégot pour survivre à demain

C'est sa vie maintenant, sa vie au jour le jour

Cette vie qui bannit toute forme d'amour

Cette vie qui erre dans l'passé sans détour

Le cœur est démantelé, l'esprit est lessivé

L'espoir n'a plus de sens, le soleil s'est levé

Sa main tremble aujourd'hui mais il oublie sa peur

Après avoir écrit, déversé sa douleur

Il referme le livre de sa vie, de ses mots

Et dans le plat silence fait tomber le billot.



Recueil de poésie diverses Où les histoires vivent. Découvrez maintenant