Chapitre 1

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     Par ce matin de juillet, Hortensius se promenait dans son jardin en compagnie de sa petite merveille, Dalida. C’était un matin de repos bien mérité, après une tournée aux États-Unies. La musique était sa raison de vivre. Sa vie actuelle ressemblait à une myriade de mélodies. La musique lui donnait de bonnes raisons d’exister, et de prétendre à la vie. Aussi loin qu’il se souvienne, sa passion pour la musique remonte à sa petite enfance…… Cette époque ou sa muse le berçait avec des chansons et des récits champêtres.
    Bien sûr, toute bonne chose doit se consommer avec modération. Sa passion pour la musique ne l’empêchait nullement de prendre des vacances bien méritées. Il s’est offert un mois de vacances sur l’ile de Maui, situé sur l’archipel d’Hawaï, ile très réputée pour son exotisme, avec ses innombrables champs d’ananas et de canne à sucre. Dans la ville de Wailuku ou il habite, il a construit une villa digne des contes de fée. Sa forteresse n’avait rien à voir avec le château de Disneyland, mais le concurrençait en tout point. Il ne se lassait point des levés et couchés de soleil. Déjà ce matin il n’était que six heures, pourtant, le soleil brillait de mille éclats dans le ciel. Mais ce qui rendait ce jour encore plus spécial était le cinquième anniversaire de sa fille. Leur relation père-fille était un peu comme celle qu’il avait vécue avec sa tendre mère. Dalida avait tout d’elle, que ce soit la plus petite fossette ou même ses traits de caractère. Elle paraissait pour lui comme une réincarnation, comme si la vie lui avait donné une seconde chance. Il ne se lassait de l’admirer, car il avait toujours le sentiment d’être auprès de Léonora, sa maman adorée.
           Il se souvint de ces moments passés avec elle, de ces jours ou elle le dorlotait, le prenant dans ses bras, lui chantant des chansons, de si belles chansons… Il se rappela comme c’était agréable, surtout lorsque son père l’accompagnait à la guitare. Elle prenait beaucoup de plaisir à chanter les chansons de Dalida, sa chanteuse préférée. C’est d’ailleurs d’elle qu’Hortensius s’est inspiré pour donner le prénom de Dalida à sa fille. Puis son cœur se serra. Ces moments, aussi agréables soient-ils, étaient si lointains. Il prit sa fille dans ses bras et l’embrassa tendrement sur le front.
- Papa tu pleures ?  demanda sa fille en lui essuyant ses larmes de ses petites mains
- Non mon chou, je suis tout content ! Tu sais pourquoi ?
- Non papa, répondit la gamine confuse
- C’est ton anniversaire aujourd’hui ma puce !
Elle lui sourit de toutes ses dents. Il répondit à son sourire et lui chanta joyeux anniversaire de sa voix la plus suave.
- Qu’ils sont mignons ! s’exclama Alejendra qui venait de faire irruption dans le jardin
- Maman ! s’écria Dalida qui se défit de l’étreinte de son père et couru vers sa mère qui la prit aussitôt dans ses bras.
- Bonjour mon p’tit cœur ! Bien dormi ?
- Oui maman, répondit elle de sa petite voix
- Joyeux anniversaire ma p’tite fleur, dit-elle en l’embrassant sur le front
       Puis elle s’avança vers son mari qui n’arrêtait pas de l’admirer depuis son arrivé dans le jardin. Cette femme le rendait vraiment heureux. Elle lui donna un chaste baiser, auquel il répondit généreusement.
- Bonjour mon amour ! As-tu bien dormi ?
- Oui mon bébé, très bien, et toi ?
- Comme un vrai bébé. J’ai commandé le gâteau d’anniversaire de Dali, ils nous livrerons à quinze heures aujourd’hui
- C’est parfait mon amour, répondit-il avec tendresse
      Puis ils prirent place sur le banc du jardin, et contemplaient leur fille qui courrait après une balle. Leur fille était pleine de vie ne s’arrêtait  jamais de courir dans tous les sens, ce qui était normale pour son âge. Il avait fait ce jardin exprès pour sa petite princesse. Elle pouvait tomber, mais ne jamais se faire de mal. Il était vraiment heureux et comblé.
      La journée se passa dans un calme des plus envoutants. Ils  se rendirent en après-midi sur la plage, afin de savourer ce moment devant la mer avec un somptueux pique-nique. Ce n’est pas tous les jours que la princesse Dali fêtait son anniversaire. Et même s’il fallait le célébrer dans l’intimité, autant en profiter dans les règles de l’art. Il voulait ne faire aucune erreur avec sa fille, ni avec ses enfants à venir d’ailleurs. Il désirait être un bon père, mais sans pour autant être étouffant, être un ami tout en ayant des limites… C’était réellement  complexe, mais il marchait sur des œufs, et s’efforçait à faire un parfait numéro d’équilibriste pour que ça marche. En cela, il s’était juré de ne jamais ressembler au sien.

Au delà des blessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant