Chapitre 3

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Ce soir-là, la scène était impressionnante ! On pouvait y voir une flopé de danseurs et danseuses, vêtus de tenues en raphia.  C’était un balai typiquement africain qui se déroulait dans cette grande salle de Broadway. Ainsi commençait la comédie musicale qui a fait le premier succès de la compagnie P.F.D . Qui l’eut cru ? Ce projet qui n’avait aucune chance de voir le jour dans une de ces salles prestigieuses. Pour la petite histoire, depuis 1970, il était rare de présenter des créations dans une salle de théâtre de Broadway : seuls les spectacles qui ont fait leurs preuves avaient plus de poids.  Ils se sont tous mis à fond dans ce projet, chacun selon sa disponibilité. Le résultat n’en a été que gratifiant pour un début. Des millions de spectateurs à travers l’Amérique…..
     Hortensius fut tiré de sa rêverie par Edmund qui s’est mis à jouer de la flute. Il jouait un de ces morceaux de musique qui lui sont si familier. Edmund avait véritablement murit au fil des années. Sa façon de jouer le prouve… Dans ce kiosque qu’il avait construit exprès pour des occasions comme celles-ci, ils s’étaient tous réunis et prenaient un apéritif. L’ordre du jour était un nouveau spectacle à concevoir. Les idées sont nombreuses et pourtant, ils ont eu un peu du mal à se décider. Le concerto pris fin et l’assistance gratifia le musicien avec la chaleur d’antan ! Ulrick pris la parole :
- Mes chers amis, dit-il, cela me fait plaisir de vous revoir. Je vous remercie pour votre présence ce soir. J’ai parfaitement conscience que vos professions ne vous donnent guère de repos… Pour cela je vous remercie ! Je rends grâce au seigneur pour la vie de tout un chacun présent ici ce soir. Cela fait un an et trois mois que nous avons remis ce fameux projet sur les rails ; cela a pris du temps mais mieux vaut tard que jamais. Nous avons fait une belle reprise de Mawu créa l’univers, et une excellente tournée à travers l’Amérique. De Broadway à  Hollywood nous avons eu pas mal de succès. Mais à présent le spectacle doit continuer ! Aujourd’hui nous nous devons de rendre ces millions de spectateurs fiers de nous en étant plus créatifs ! J’ai passé en revue toutes vos suggestions pour le nouveau spectacle. A vrai dire elles m’ont toutes plut, mais elles ne sont pas satisfaisantes. Je me suis alors imprégné des propositions de chacun. Je vous ai envoyé le texte dans notre forum. Je vous laisse du temps pour le découvrir

     Chacun s’affaira sur son smarthphone pour lire le texte de leur leader. Il avait pour titre de l’ange au démon. Il parlait de John Saint-James, un jeune homme doux et gentil de nature qui a changé du jour au lendemain à cause d’une trahison dont il a été victime.
- Je trouve le texte très bien conçu, dit Hortensius. Il mêle fiction et réalité ! Je trouve que c’est une superbe idée d’y avoir inclus nos influences respectives. Tu as su faire un  mélange assez bien mesuré. Bravo Rick !
- J’aime beaucoup Rick, renchérie Elvira. J’adore l’idée d’un Candide qui devient un bad boy, une sorte de réveille en quelque sorte !
- Je valide totalement, dit Edmund en arborant un large sourire
      Tout le monde était d’accord sur ce sujet. Gabriel s’est chargé aussitôt de mettre l’annonce d’un nouveau casting en vue de choisir les acteurs pour la nouvelle comédie musicale. Le projet a été mis sur les rails. Il restait la question du financement. En cela ils pouvaient compter sur Omar qui avait endossé la responsabilité de s’occuper de la trésorerie. La plus grande partie du travail venait d’être faite. A présent ils pouvaient se permettre de profiter du week-end. Une douce brise porta jusqu’à leurs marines le doux parfum des fleurs de rosiers qui entouraient le kiosque ou ils se trouvaient. Ce kiosque fut construit à l’effigie de  celui où ils s’entrainaient à l’université. Elle paraissait si lointaine et pourtant si proche, cette époque où ils se retrouvaient tous ensemble pour préparer un spectacle…  Ils étaient jeunes et testaient leurs limites.
     Certes, devenus tous des professionnels dans leurs domaines respectifs, il n’empêche qu’ils ont  tous encore du chemin à faire. Hortensius pour sa part, s’était bien accompli, mais ne s’est jamais réconcilié avec le passé. Un passé lointain qui a bien failli lui couter son avenir. Aujourd’hui, c’est avec un cœur meurtrit qu’il avance. Meurtrit par une éducation trop rude, il s’était promis d’être différent par rapport à cet apprentissage d’une rigueur exagérée. Il a donc opéré un changement radical sur sa vie, ayant certes gardé quelques notions de son éducation de base, mais avec cette intention de tout changer dans sa vie.

Au delà des blessuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant