Chapitre 9 - Voyage scolaire

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Point de Vue - Kim

C'etait le jour du départ pour laquelle, heureusement, toute la classe pouvait participer. Je pourrais vous dire que les une heure de bus qui nous ont emmenés jusque dans les plaines d'Aric avaient été géniales, qu'une bonne ambiance avait régné tout le long du trajet, que tout le monde discutait avec tout le monde, que par un étrange coup de pouce du destin, Jared s'était retrouvé assis juste derrière moi, et que l'on ne s'était pas lâchés du regard, que j'avais réussi à parler avec lui sans rougir ni bégailler, et que pendant les quarante-cinq minutes supplémentaires de trajet qu'on avait dû endurer pour rejoindre "l'hôtel" dans lequel on logeait, j'avais discuté avec Anna de tout et de rien, et que j'avais écouté de la musique en regardant par la fenêtre le paysage en pensant à Jared. Mais ça aurait été vous mentir. En réalité, déjà, les élèves avaient été répartis dans deux bus. Ça m'avait étonné quand les profs nous avaient dit ça. Franchement, on devait être, quoi, deux cent élèves environ ? Pour ma part, je pensais qu'un grand bus suffirait. Mais apparemment non. Et, évidemment, par une cruelle ironie du sort Jared avais été dans l'autre bus, avec sa bande, ainsi que celle de Katy. Et sans wifi ni prise, impossible de regarder un film. Anna avait dormi comme une souche pendant tout le trajet, et les autres élèves préféraient sans doute ne pas discutaient avec, comme je me plaisais à me décrire, une fille socialement limitée, incapable de mettre deux mots à côté sans bafouiller, et que tenais plus de la tomate qu'autre chose. Résultat, j'avais passé une heure quarante-cinq à lire, à regarder par la fenêtre, et à rêver à propos d'un certain beau brun ...

En arrivant dans ... ben ... en fait je ne savais pas vraiment comment le décrire, c'était une sorte de bâtiment sans prétention, avec un réfectoire juxtaposé, et ce que ressemblait à ... une salle de bal ?! J'étais trop fatiguée pour m'en préoccuper. C'est fatiguant, hein, de ne rien faire ! On se dirigea immédiatement vers les dortoirs. Les filles avaient les chambres les plus à l'Est, et les garçons, celles à l'Ouest. On pouvait choisir nous même les groupes, avec Anna, Lucy, et deux autres filles de notre classe qui s'appelaient Chloé et Thea, nous nous engouffrâmes dans la première chambre que nous avions croisé. Après avoir pLris une douche -nous avions un peu mangé dans le bus, et puisque nous étions arrivés assez tard, il n'y avait pas de dîner prévu-, nous allâmes nous coucher. Au moment d'éteindre les lumières, je glissai à Anna :

-" Au moins, comme ça n'a pas très bien démarré, ça ne peut que s'améliorer !"

Elle ne répondit rien, mais me sourit, avant de fermer les yeux. Quelques minutes plus tard, je plongeai moi aussi dans un sommeil remplit de rêves ...

Le lendemain matin

Lorsque les premiers rayons du soleil entrèrent par la fenêtre, j'ouvris doucement les yeux. Je restai étendue encore quelques minutes sur mon lit, silencieuse, voyant que les autres n'étaient pas encore réveillées. Je me levai alors, et après avoir fait mon lit, je commençais à ranger mes affaires dans le placard qu'Anna et moi partagions. Cela ne prit qu'une dizaine de minutes, car, étant donné qu'on ne restait qu'une semaine, nous n'avions pas besoin de beaucoup d'affaires -même si j'étais persuadée que Katy et sa petite troupe de soldats de la mode bien obéissants avaient dû apporter la moitié de leur armoir, au minimum. Je ne pus m'empêcher de sourire en imaginant Katy ou Tess ouvrirent leur placard et se retrouver ensevelie sous une montagne de robes à paillettes et de chaussures à talon. En revenant de la salle de bain, je remarquai que les filles s'étaient réveillées.

-"Salut, Kim ! T'es debout depuis combien de temps ?" me demanda Lucy en me faisant un large sourire.

-"Oh, pas longtemps, juste un petit quart d'heure." lui répondis-je sur le même ton.

Au moment où Chloé s'apprêtait à parler, on entendis quelqu'un toquer à la porte. J'allais ouvrir, puisque j'étais la seule déjà prête. C'était notre professeur de littérature qui venait nous annoncer que le petit-déjeuner serait dans dix minutes. Les filles rangèrent leurs affaires, et dix minutes plus tard, avec les autres élèves, nous entrâmes dans le réfectoire.

Gravités OpposéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant